Daniel 2
Style : Gen Résumé : Simon a découvert
l'existence d'un enfant qu'il va perdre trop tôt
Auteur : Un commentaire ? Vous pouvez
les adresser à Raf Note de l'auteur : Je m'étonne moi même après si longtemps sans pouvoir aligner trois phrases voilà qu'en quelques jours j'écris deux fics. Est-ce l'approche d'une certaine convention qui me donne de l'inspiration ? Je ne sais pas J'ai cru que Daniel était fini mais visiblement Simon en a décidé autrement puisqu'il a demandé un droit de parole que je lui ai accordé bien volontiers. Je veux remercier aussi ma Soira Scilia parce que si le dialogue final existe c'est grâce à elle Merci de m'avoir donne la réplique . Elle est un peu a toi cette fic aussi @@@ Le soleil se couche et pourtant je ne remarque rien de ce qui m'entoure. J'ai perdu mon enfant. Un fils que je ne connaissais pratiquement pas et pourtant je me suis sentit si proche de lui ces quelques heures que j'ai passé en sa compagnie, dans sa chambre d'hôpital. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi sa mère a gardé le secret. Elle est la seule femme qui a vraiment compté pour moi mais comme un lâche, j'ai pris la fuite après notre seule nuit d'amour. Elle pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Je crois que cela m'a fait peur. J'ai toujours essayé de me protéger, je n'ai jamais laissé personne, même Largo qui est pourtant mon meilleur ami, voir qui j'étais vraiment. Mais en fait qui suis-je ?Je ne sais plus Jessica, elle, avait tout deviné. Mes qualités, mes défauts, mes joies, mes peines, mes blessures les plus profondes. Je crois que je me suis sentit vulnérable et cela m'a fait paniquer. Après j'ai tenté de la chasser de mon esprit en me lançant à corps perdu dans des aventures sans lendemains. J'ai même réussi à me convaincre qu'elle n'avait jamais existé et que je ne l'avais jamais aimé, ce que j'ai pu être stupide ! ! J'aurais pu être tellement heureux auprès d'elle. Bien sûr, ma vie aurait été différente. Je n'aurais pas rencontré mon meilleur ami, celui que je considère comme un frère, et je n'aurais sûrement pas fait le tour du monde en sa compagnie. La vie est bizarre quand même ce qu'elle nous enlève d'un coté, à cause de nos erreurs, elle nous le redonne sous une autre forme. J'ai perdu Jessica par ma seule faute et j'ai gagné un frère. Ce n'est pas vraiment la même chose mais cela m'a aidé à avancer. Pourtant elle était toujours en moi, bien enfouie au plus profond de mon cur. Celui-ci a faillit exploser il y a deux ans quand je l'ai vu sur la plage, jouer avec un garçonnet. Si seulement j'avais pu deviner que cet enfant était le mien. Mais, là encore, je me suis trouvé des excuses pour ne pas la prendre dans mes bras et lui dire combien je l'aimais. J'ai préféré croire qu'elle était mariée et heureuse. Je les ai regardés de loin, enviant leur complicité et l'amour qui émanaient d'eux. Des choses que je n'aurais jamais plus, j'en suis convaincu, l'occasion de vivre. J'ai laissé passer ma chance trop souvent et Dieu, s'il existe, ou quelque soit l'entité qui dirige cet univers, me punit. J'ai continué à me mentir, jour après jour, jouant les clowns et celui pour qui rien n'a d'importance. Je sais que seul Largo n'était pas dupe mais jamais il n'a posé de question. Je suppose qu'il ne voulait pas me blesser. Quand je l'ai revu il y a deux jours, mon dieu cela me semble une éternité, mon cur a faillit de nouveau exploser de joie de voir qu'elle avait trouvé son chemin jusqu'à moi. J'aurais dû savoir que cela cachait quelque chose. J'aurais dû me douter qu'elle n'était pas venu me retrouver pour parler du bon vieux temps, qu'il y devait y avoir une raison plus importante. Elle est venue me demander de l'aide et moi, la seule chose que j'ai su faire, c'est la juger et la chasser encore une fois de ma vie. Comment pouvait-elle venir me dire que cet enfant, plein de vie que j'avais vu à Los Angeles deux auparavant, était mon fils et que jamais je n'aurais la joie de le voir grandir ? Comment pouvait-elle être aussi cruelle ? La colère m'a aveuglé et, au lieu d'essayer de la comprendre, de parler avec elle, je me suis mis à hurler tel un dément tellement la douleur était forte. Je me sentais comme un animal blessé qui attaque la personne qui lui a fait du mal. Quand elle est partie, c'était comme si mon cur m'avait été arraché. Il n'y avait plus rien que la douleur et un vide immense. J'ai mis à sac le penthouse, et je suis allé me réfugier au seul endroit où je me suis toujours sentit en sécurité, le toit de l'immeuble du groupe W. Je me suis allongé dans l'obscurité souhaitant que la mort vienne me prendre en lieu et place de cet enfant si jeune qui était ma chair et mon sang. Je ne sais combien de temps s'est écoulé avant que Largo ne vienne me rejoindre. J'ai pu voir dans la pénombre ses yeux emplis de tristesse. Et soudain j'ai eu peur Et si, à cause de ma bêtise, il était trop tard . Et si, encore une fois, j'avais laissé passer la maigre chance de voir cet enfant mon enfant. Il ne sait comment aborder le sujet mais moi je sais ce qu'il est venu me dire. Il est venu me dire que le temps m'est compté. Il est venu me dire que je dois laisser mon orgueil de coté et prendre ce que la vie a à m'offrir, même si cela était doit être douloureux. Avec un sourire triste, j'ai secoué la tête en l'entendant me dire ce que je savais déjà. Il n'avait pas à me convaincre d'aller la rejoindre. La seule chose que je me suis demandé, c'était comment elle allait m'accueillir. Largo n'a pas bronché quand je lui ai demandé de m'emmener à l'hôpital. Il avait même l'air surpris de ne rencontrer aucune résistance de ma part. Pendant tout le trajet je suis resté silencieux, entendant sans cesse les mots de Jessica dans ma tête. Mon fils était mourant et je m'en voulais d'avoir réagit de la sorte. Je sais que je ne suis pas parfait mais je me suis toujours targué d'être là pour les gens que j'aime. Et là j'ai été en dessous de tout. Je suis monté dans l'ascenseur dans un état second, suivi de Largo et Joy qui ont tenu à rester avec moi. Au bureau des infirmières on m'a indiqué la chambre au fond du couloir. J'étais tellement nerveux à l'idée de voir cet enfant et de revoir Jessica que j'avais encore une fois blessée. Quand je suis entré dans la pièce et que je l'ai vu veiller avec tant d'amour sur notre enfant, toute ma peur s'est envolée comme par magie. Un calme olympien m'a envahi comme si je venais enfin de rentrer à la maison. Elle a levé son regard triste sur moi et je n'y ai vu aucun reproche, seulement du soulagement. Elle n'a pas dit un mot et a tourner son attention vers la petite silhouette dans ce lit qui semblait trop grand. J'ai pris la chaise et je me suis assis, prenant dans mes mains les leurs. Les heures ont passé dans un silence troublé par la surveillance bienveillante de Largo venant à intervalles réguliers voir si tout allait bien. Les paroles étaient inutiles, nous étions à nouveau en harmonie. A l'aube, mon fils, dieu que j'aime ses mots, s'est réveillé et a ensoleillé la pièce avec un immense sourire. J'ai senti mon cur s'emplir de fierté et d'amour sans limite. Et il m'a appelé Papa C'est un mot si doux à entendre. Je voudrais qu'il me le dise encore. Mais le destin en a décidé autrement, les bips du moniteur cardiaque se sont affolés et une équipe de médecin nous a fait sortir. Jessica pleurait dans mes bras. Largo et Joy sont venu nous rejoindre et ils attendaient avec tout autant d'appréhension que nous le verdict des médecins. Quand la porte s'est ouverte, un seul regard a suffit à me convaincre que tout était fini, que mon jeune fils s'en était allé rejoindre de meilleurs cieux. Nous sommes retournés dans sa chambre. Je n'ai pu détacher mon regard de son visage. Il semblait si calme, si paisible, que quelque part cela a apaisé un peu ma douleur. Mon enfant est parti heureux, il avait auprès de lui les êtres qui l'aimaient. Jess lui a murmuré des paroles que je n'ai pas compris et a déposé un baiser sur sa joue. Elle m'a serré la main avant de sortir, me laissant seul avec lui. Je ne savais quoi faire, me mettre à pleurer sur toutes ces années perdues ou me sentir soulagé de le savoir à l'abri de toute souffrance. Je me suis assis et j'ai fermé les yeux l'espace d'un instant, imaginant ce qu'aurait pu être ma vie avec lui. Je m'en veux tellement d'avoir été si égoïste. Quand j'ai rouvert les yeux, Largo était là, sa main sur mon épaule. Il était temps de le laisser partir. La seule chose que j'ai trouvé à dire à cet enfant était que je l'aimais et que j'étais désolé de ne pas avoir été là pour le voir grandir. Je suis parti sans me retourner. Jessica a décidé de rapatrier son corps à Los Angeles. Je n'ai pas discuté, je veux que toutes les volontés de mon fils soient respectées. Largo, Joy, Sullivan ainsi que Kerensky et sa dernière conquête ont fait le déplacement. Tous avaient l'air sincèrement peinés. La mort d'un enfant est toujours triste. J'ai regardé autour de moi tous ces gens qui ont aimé mon enfant et j'ai été soulagé de voir que l'amour était une chose qui jamais ne lui a fait défaut. La cérémonie était très touchante et quand la vedette s'est éloignée, j'ai senti un grand vide. C'est là que j'ai réalisé qu'il était vraiment parti, que jamais je ne le verrais grandir et devenir quelqu'un de bien. Une semaine a passé et je ne suis toujours pas prêt à repartir pour New York, j'ai l'impression d'abandonner Dan . Je ne peux même pas prononcer son prénom sans que ma voix ne se casse et que des larmes ne coulent sur mes joues. Et puis il y a Jessica. Depuis l'enterrement, elle s'enferme dans le silence et dans le travail. J'ai essayé à plusieurs reprises de lui parler mais elle refuse tout dialogue. Je passe de longues heures à regarder la mer, ce me donne l'impression d'être près de mon garçon. Largo et le reste de l'Intel Unit ont dû repartir pour New York hier. Mon enfant est mort mais le monde ne s'est pas arrêté de tourner pour autant et cela je peux le comprendre. 'Life goes on' comme on. Je sais que Largo ne voulait pas que je reste seul mais j'ai besoin de cette solitude pour le moment, pour essayer de comprendre comprendre comment je vais pouvoir vivre avec ma douleur. Je n'ai connu mon enfant que très peu de temps mais je l'ai aimé plus que ma vie. Si j'avais pu donner ma vie pour lui, je l'aurais fait sans hésitation. - Salut, fait Mitch en s'asseyant à coté de moi, je savais
que je vous trouverais ici. Je souris, mon fils était quelqu'un de bon. Il a aimé et a été aimé en retour. C'est quelque chose d'inestimable. - J'aurais tellement voulu le connaître, lui dire combien je l'aime,
combien je m'en veux d'être parti, combien j'ai aimé sa mère
même si nous n'avons eut qu'une seule nuit ensemble. Mitch est reparti, me laissant seul avec mes pensées. Il a raison, j'ai déjà perdu mon fils, je ne veux pas aussi perdre la femme que j'ai toujours aimé. Je reste encore un moment à regarder le soleil se coucher puis je me décide enfin à prendre mon courage à deux mains pour aller affronter Jess. Je n'ai jamais vraiment été très courageux quand il s'agissait de sentiments, j'ai même toujours évité tout engagement à long terme. J'ai toujours eu peur de m'engager, je ne pourrais dire pourquoi. Est-ce à cause de ma mère qui s'est suicidée ou de ce père que je n'ai jamais connu ? Ou encore à cause de toutes ces années passées dans la rue à chercher un moyen de subsister, ce qui m'a fait inévitablement grandir trop vite. Rien de tout cela ne donne confiance en soi ni en les autres. Pour une fois dans ma vie, je voudrais arrêter de fuir ce que je suis. Je l'aperçois au bout de la jetée, c'est là qu'elle vient quand elle veut être seule. Elle est si belle, les derniers rayons du soleil forment un halo autour d'elle, cela la fait ressembler à un ange. - Bonsoir, fais-je timidement. Elle se retourne, ses yeux brillent d'une colère à peine contenue. - Va-t-en ! Ma question l'arrête soudainement. Je la sens peser le pour ou le contre, réfléchir à ce qu'elle doit me dire ou non. Elle se retourne lentement et ses yeux acier me transpercent le cur. S'en rend-t-elle seulement compte ? - Quelle importance ? Retourne à New York, reprends le cours de
ta vie, oublies moi ! Je marche le long de la plage en essayant de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là. J'essaye de découvrir ce que j'ai encore fait de mal pour qu'elle arrive à me détester de la sorte. Il ne reste plus rien de moi, elle a tout détruit. Pour la première fois de ma vie, je ne sais plus ce que je dois faire. Rentrer à New York et reprendre cette vie factice faites de mensonges, ou disparaître pour toujours, pour mettre fin cette douleur insupportable qui m'a envahi ? Je dois réfléchir mais je suis si fatigué. Je m'assois sur le sable et je reste là, les yeux fixés sur l'océan, me demandant ce que notre fils penserait de tout ca. - Tu me manque Daniel je t'aime, dis-je en pleurant toutes les larmes de mon corps et de mon âme cassée. Demain peut-être Demain .
Fin
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