Happy Birthday, Sarah !

 

Disclaimer : Les personnages de Largo Winch ne m'appartiennent pas et c'est bien dommage ! Seul Sarah est à moi, c'est toujours un début !

Auteur : Scilia

Archives : www.bricbrac.fr.st

Résumé : L'Intel Unit est réunie pour fêter l'anniversaire de Sarah.

***

- Je t'assure que cela s'est passé comme ça ! Si je n'avais pas été là, Largo aurait passé la nuit dans une sombre prison mexicaine, fit Simon en servant du vin à tous ses amis.
- Je crois que tu exagères, comme d'habitude, n'est-ce pas Largo ? Commenta Joy assise près de son fiancé.
- Hélas, pour une fois, il a raison. Le pire, c'est que c'est de sa faute, continua le milliardaire, il n'a rien trouvé de mieux que de draguer la fille du maire !
- Ben quoi, elle avait de belles jambes !
- Et tu étais obligé de l'embrasser devant son père ?
- Je pouvais pas deviner qu'il allait arriver ! Protesta Simon en riant.
- C'est une idée ou Simon a toujours de merveilleuses excuses ? Commenta Sarah en pouffant.
- On devrait lui décerner un prix, fit Kerensky.
- Ben quoi, je plais aux femmes, je n'y peux rien si cela n'est pas ton cas !
- Je trancherai en disant que vous avez un genre tout à fait différent mais tout aussi intéressant, fit Sarah malicieusement.
- Explique-nous cela, demanda Joy intriguée.
- Je ne voudrais pas… les vexer alors…

Sarah, assise entre Simon et Kerensky, se pencha vers le Suisse et captura ses lèvres avec douceur.

- Je t'aime comme tu es, Simon.

Joy et Largo se regardèrent hilares en voyant la tête de Simon. Sarah se pencha vers Kerensky et refit le même geste avec lui avant de le laisser, voyant qu'il ne répondait pas à son baiser.

- Je t'aime aussi mais je ne pensais faire un peu plus d'effet aux hommes que j'embrasse, fit Sarah légèrement déçue.

Un lourd silence s'installa, seule Joy avait remarqué un léger changement dans l'attitude du Russe quand Sarah l'avait embrassé. Largo tenta de réinstaurer l'ambiance amicale qui avait duré tout le long du repas en proposant que Sarah ouvre ses cadeaux. La jeune femme le regarda avec un sourire énigmatique, elle n'était pas dupe de la ruse mais elle acceptait sa défaite.

- Très bonne idée, s'exclama Simon qui avait reprit ses esprits, ne bouge pas.
- Je n'en avais pas l'intention, mais je crois qu'un dîner était largement suffisant.
- Un anniversaire sans cadeaux n'est pas un anniversaire digne de ce nom, déclara Largo.
- Vous en avez déjà tellement fait.

Ils songèrent tous les cinq à la même chose. Sarah était avocate et s'était retrouvée dans une sombre histoire de trafic d'armes quand elle avait accepté de s'occuper du divorce d'une cliente. Elle ignorait que l'homme, dont la femme voulait divorcer, était l'un des membres de la mafia Russe et qu'il refusait que sa femme le quitte. Il s'était attaqué à elle en plein milieu d'une réception et, sans la présence d'esprit de l'Intel Unit, elle serait morte ce soir-là. Largo avait insisté pour la protéger jusqu'au jugement de divorce. Sarah avait bien tenté de s'y opposer mais elle n'avait pas fait le poids contre les 4 membres de l'IU. Quelques jours après le jugement, Sarah avait prêté sa voiture à son concubin sans savoir que celle-ci allait exploser quelques mètres plus loin. Le choc avait été rude et Largo n'avait pas hésité un seul instant à l'installer au groupe W et à lui proposer de travailler pour lui.

- Et voilà mais j'ai bien peur que cela soit plus un instrument de travail qu'autre chose, déclara Largo en lui tendant un paquet rectangulaire assez lourd.
- Mon patron est cruel, s'exclama-t-elle avec un sourire tout en ouvrant le paquet.

Elle y trouva un ordinateur portable dernier cri ainsi que plusieurs logiciels et un guide d'instruction de la taille d'un bottin.

- Je parie que tu les as aidés pour que j'aie autant de lecture pour me servir de ce truc, fit Sarah avec un sourire à Kerensky.
- Si tu veux tout savoir, il a fait pire, répondit Largo à sa place, il l'a entièrement monté.

Sarah ne dit mot mais regarda Kerensky avec un regard appuyé. Joy remarqua de nouveau quelque chose dans le regard azur du Russe.

- Voilà le mien, déclara Simon en donnant une boite carré à la jeune femme.
- Ce n'est pas un de tes tours au moins ? Un diablotin va sortir de la boite ?
- Ouvres, tu verras bien, répondit le Suisse avec un clin d'œil.
- Wow qu'est-ce que… Simon tu es fou ! S'exclama Sarah en découvrant un appareil photo numérique.
- Et en plus, tu peux faire de courts films vidéo si tu veux. Regarde, si tu veux prendre les tourtereaux, tu les vises et tu appuies là, expliqua Simon en aveuglant tout le monde avec le flash.
- Génial, le premier appareil photo qui fait fuir tout le monde, commenta Joy, très pratique pour te débarrasser d'un agresseur en fait !
- Oui, je vois bien la scène, reprit Largo. Un instant s'il vous plait, avant que vous ne me tiriez dessus, je peux vous prendre en photo ?

Simon, Joy et Sarah explosèrent de rire même Kerensky se permit un franc sourire. Ce dernier se leva et alla chercher son cadeau, une énorme boite blanche. Joy eut un fin sourire que Sarah trouva louche mais ouvrit néanmoins la boite. Son regard passa plusieurs fois de son contenu à Kerensky avant qu'elle ne puisse dire un mot.

- Comment… pourquoi…, demanda-t-elle en contemplant la robe de soirée émeraude et les deux billets pour Carmen qui reposaient dans la boîte.
- J'en déduis que cela te fait plaisir, commenta Kerensky en buvant une gorgée de vin.
- Oui… enfin tous vos cadeaux me font plaisir mais c'est trop !
- Ah, j'en déduis que tu ne veux pas de celui-là, déclara-t-il en sortant une boite carré de sa poche de veste.

Sarah le regarda intriguée, elle observa la boite en velours noir qu'il lui donna et l'ouvrit lentement, ayant presque peur qu'un diablotin en surgisse. Son cœur s'arrêta une seconde quand elle découvrit le collier. Quatre diamants sertis dans de l'or travaillé en forme de feuille entouraient une cinquième pierre, une émeraude aussi grosse qu'un œuf de poule.

- Georgi…, murmura-t-elle en sentant les larmes lui venir aux yeux, comment… ?
- J'ai commencé à le chercher quand tu m'en as parlé. Il était en Italie.
- C'est pour cela que tu as voulu venir avec nous quand Largo a été à Milan, s'exclama Joy.
- Je ne sais pas quoi…, commença Sarah complètement désarçonnée par ce cadeau.
- Si tu nous expliquais ce qui te trouble tant, demanda Largo d'une voix douce.
- C'est… il appartenait à ma grand-mère. Ce collier a toute une histoire qui serait trop longue à raconter mais " L'arbre " a été crée pour mon arrière-arrière-grand-mère et ma mère a été obligée de le vendre quand j'avais dix ans.
- Georgi, tu peux m'aider pour le café, s'il te plait ? Ordonna Joy plus qu'elle ne le demanda.

Le Russe fut un peu étonné de sa demande mais il la suivit sans un mot dans la cuisine tandis que Largo commençait à débarrasser et que Simon parlait avec Sarah.

- Tu peux m'expliquer ? Demanda Joy à peine arrivée dans la cuisine.
- T'expliquer quoi ?
- Tu l'aimes ?
- Cela ne te regarde pas, répondit-il froidement.
- Georgi, on ne recherche pas le collier d'une femme à l'autre bout du monde, si on ne l'aime pas !
- Je rendais service à une amie.
- Et un service qui t'a coûté combien ?
- Joy, tu ne crois pas que tu vas un peu loin, fit Largo en entrant les bras chargés d'assiettes.
- Pourquoi ? Cela crève les yeux qu'il l'aime et elle aussi. Elle a été vexée que tu ne lui rendes pas son baiser !
- Je suis encore libre de mes actes il me semble, rétorqua Kerensky.
- Bon sang Largo, dis quelque chose !

Dans le salon, Simon et Sarah discutaient tranquillement. La jeune femme s'était reprise et se demandait ce que signifiait cette avalanche de cadeau de la part de Kerensky. Elle était attirée par lui, c'était un fait, mais ne savait pas si la réciproque était vraie. Il était tellement habile à cacher ses sentiments que Sarah avait arrêté de guetter le moindre signe indiquant qu'elle lui plaisait. Cela faisait un an qu'elle travaillait pour Largo, elle avait eut le temps de faire son deuil de David et, même si elle ne songeait pas à retrouver quelqu'un immédiatement, elle regrettait un peu les moments complices et intimes partagés avec l'autre.

- J'ai besoin de prendre l'air, annonça Sarah en se levant.
- Je t'accompagne, fit Simon en lui donnant le bras.

Ils sortirent sur la terrasse du penthouse et contemplèrent les lumières de la ville en silence. Simon était intrigué par le baiser de la jeune femme. Il avait senti quelque chose… enfin il n'était pas certain et se demandait comment aborder le sujet. C'était une des rares femmes, avec Joy, sur laquelle il n'avait pas utilisé son charme légendaire.

- Sarah…
- Oui ?
- Pourquoi tu m'as embrassé tout à l'heure ?
- Je ne sais pas. C'était une façon de te dire que je t'aime et que j'apprécie tout ce que tu as fait pour moi.
- Tu m'aimes, répéta-t-il doucement en la dévisageant longuement.
- Simon, ne le prends pas mal mais… je ne pourrais jamais sortir avec toi. Tu es un homme formidable mais j'ai besoin de quelqu'un de plus… fidèle, en qui j'ai confiance.
- Je sais que j'ai une réputation de coureur… d'accord, je suis un coureur, se reprit Simon après un regard appuyé de Sarah, mais je peux changer.
- Tu as ressenti quelque chose quand je t'ai embrassé ?
- Je ne suis pas certain mais tu es très belle, murmura Simon en se rapprochant.
- Simon… je… ne…, souffla Sarah avant de se laisser entraîner dans un baiser passionné.

Aucun d'eux ne vit Joy, Largo et Kerensky revenir de la cuisine. Le Russe ne dit pas un mot mais Joy put voir un mélange de colère et de déception dans son regard.

- Simon, murmura Sarah en se détachant lentement, je ne peux pas… je suis désolée mais…
- Tu aimes cette grande bourrique de Kerensky et il est tellement bête qu'il ne s'en est pas rendu compte, c'est cela ?
- Comment tu…
- Aucune importance mais je le connais, il n'aurait pas recherché ton collier si tu n'avais pas une grande importance à ses yeux.
- Tu ne m'en veux pas ?
- Pas si tu me prêtes ton cadeau, je vois une fille ce soir et…
- Non, n'en dis pas plus, fit Sarah avec un sourire, je te le prête mais je ne veux voir aucune des photos que tu vas faire !

Simon et Sarah rejoignirent leurs amis et finirent la soirée dans une ambiance plus ou moins tendue malgré les pitreries de Simon. Sarah fut la première à partir, elle avait un rendez-vous à 6h et la journée avait été longue. Elle remercia chaleureusement tous ses amis, s'attardant dans les bras de Kerensky un long moment et lui murmurant quelques mots à l'oreille avant de se tourner vers Simon.

- Tu n'oublies pas ? Je ne veux voir aucune photos de ce que tu sais, fit-elle en lui confiant l'appareil numérique.
- Je te le promets !
- Très bien. A demain tout le monde, lança-t-elle avant de disparaître.

Simon contempla l'appareil avec un immense sourire qui fit naître plusieurs questions à l'esprit de Largo.

- Simon, qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Oh, rien de spécial, j'ai juste rendez-vous avec Natacha.
- Natacha, répéta Joy étonnée.
- Oui, une superbe blonde, longues jambes, poitrine…
- Attends et Sarah ? Questionna Largo.
- Quoi Sarah ? Répéta Simon sans comprendre.
- On vous a vu vous embrasser, fit Joy qui commençait à sentir la moutarde lui monter au nez, si jamais il lui prenait l'envie à Simon de tromper son amie.
- Oh, je comprends. Vous avez cru que… non, je l'adore mais elle ne veut pas de moi. Je crois qu'elle est attirée par un certain type d'homme, fit Simon en fixant Kerensky dans les yeux, grand, blond, les cheveux mi-longs, les yeux bleus,… je vois pas du tout à qui cela peut ressembler, termina-t-il d'un ton entendu.

Kerensky lança un bref au revoir avant de se précipiter vers la sortie, il avait peut-être une chance de la rattraper avant qu'elle ne rentre et, au pire, il connaissait son adresse. Largo, Joy et Simon se sourirent avant que le Suisse ne prenne congé à son tour pour aller rejoindre la charmante Natacha.

Sarah posa ses cadeaux sur son bureau et s'assit dans son fauteuil, le collier que Kerensky avait retrouvé entre les mains. Elle ne lui en avait parlé qu'une fois, une unique fois, mais il avait senti à quel point ce bijou lui manquait. C'était idiot mais il renfermait tant de souvenirs pour elle, les dimanches où elle allait déjeuner chez sa grand-mère, les bals que celle-ci organisait quand elle était encore une petite fille. La suite était moins gaie, son père les avait abandonnés sans raison et sa mère, qui ne travaillait pas, s'était retrouvée à devoir payer les dettes de jeu de son époux. Sarah soupira et s'adossa à son fauteuil en pensant à son passé. Elle sursauta quand quelqu'un frappa à la porte.

- Entrez.

Avec surprise, elle découvrit Kerensky entrer dans son bureau. Elle se figea, ne sachant à quoi elle devait sa visite, et attendit qu'il parle le premier.

- Je te croyais déjà partie.
- Non, je suis là, comme tu peux le constater. Georgi…
- Sarah…

Ils se turent au même moment, chacun venant de parler en même temps et voulant laisser l'autre continuer.

- Pourquoi as-tu fait cela ? Demanda-t-elle doucement en désignant le collier qu'elle tenait toujours.
- Ne me dis pas que je me suis trompé, fit-il légèrement embarrassé par la question.
- Non, ce n'est pas cela. Je ne peux pas accepter un cadeau de cette valeur. Je voulais t'en parler demain mais… puisque tu es là.
- Je t'interdis de le refuser.
- Alors je crois qu'on a un problème.
- Je crois qu'on en a plus qu'un en fait, c'est ce que j'étais venu te dire.
- Georgi, ne cherche pas à justifier le fait que tu n'aies pas voulu m'embrasser. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela, c'était stupide.
- Je ne crois pas, fit-il en contournant le bureau lentement.
- Quoi ?
- Que tu sois une femme stupide, murmura-t-il en se mettant à sa hauteur.

Sarah se perdit dans les yeux bleus de Kerensky qui la dévorait. Elle était toujours assise dans son fauteuil, il était penché vers elle, les mains posées sur les accoudoirs, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle sentait son souffle sur ses lèvres et ferma les yeux quand il les captura avec lenteur. Sarah se sentit fondre, une sensation étrange prit possession d'elle tandis que Georgi lui murmura à l'oreille.

- Joyeux anniversaire, Sarah.

Fin