IVG
Disclaimer : Les personnages ne sont bla bla bla
Résumé : Kerensky apprend, par hasard, une nouvelle concernant Sarah qui risque de changer sa vie.
Genre : Drame, kleenex
Archives : www.bricbrac.fr.st
Auteur : Scilia, la seule, l'unique, toujours aussi sadique et non, j'ai pas honte ^____________^
***
- Je suis convaincu qu'on devrait le lui dire ! Fit Simon après avoir vérifié que le bunker était vide.
Il entra et alla s'installer à sa place. Joy le suivit sans remarquer que la porte ne s'était pas bien refermée.
- Simon, si elle ne lui a rien dit c'est qu'il y a une bonne raison, protesta
Joy.
- Je ne suis pas d'accord, c'est une décision qu'on prend à deux.
- Tu es en train de me faire croire que si l'une de tes petites amies était
enceinte, tu préférerais qu'elle te le dise avant d'aller avorter
?
- Bien sur ! Qui te dis que je ne voudrais pas le garder cet enfant ? S'indigna-t-il.
- Tu deviens sentimental avec l'âge ?
- Mais arrêtes, j'aime beaucoup Sarah mais je ne suis pas certain qu'elle
prend la bonne décision.
- Tu radotes, tu l'as déjà dit, le railla Joy en allant chercher
du café.
- Et comment tu crois qu'il va réagir lorsqu'il va l'apprendre ?
- Il n'est pas censé le savoir !
- Tu connais Kerensky, il apprend toujours tout !
- Il ne saura rien si tu te tais. Je te signale que c'est souvent toi qui vends
la mèche !
- Joy, tu ne crois pas que tu exagères ? Et puis d'abord, ils l'ont fait
à deux cet enfant, oui ou non ?
- La question n'est pas là. Sarah est notre amie, comme tu l'as si bien
dis tout à l'heure, et nous devons l'aider du mieux que nous pouvons.
- Joy
tu te rends compte de ce que tu es en train de dire ? Tu trouves
normal que Sarah aille avorter de l'enfant de Kerensky sans qu'il n'en sache
rien ?
- Faux.
- Quoi, faux ?
- Il sait, fit Joy en contemplant le Russe sur le seuil du bunker les yeux brillants
de colère.
- Georgi, comment tu
, commença Simon mal à l'aise.
- Où est-elle ? Demanda froidement Georgi.
- Euh
de qui tu
- Simon, j'ai entendu votre conversation et je viens de te poser une question,
reprit Kerensky d'un ton assassin.
- Sincèrement, je ne crois pas que tu doives t'opposer à sa décision,
déclara Joy un air de défi sur le visage.
- Vraiment ? Et selon toi, que dois-je faire ?
- Elle est au Mount Sinaï Hospital, coupa Simon. Je crois qu'elle fait
une grosse bêtise alors si tu peux l'en empêcher
Kerensky fit demi-tour sans même le remercier. Extérieurement, il était semblable à lui-même, intérieurement, il était furieux contre Sarah.
- Simon ! S'écria Joy.
- C'est à eux de régler cela pas à nous !
- Ah oui ? Et tu crois que cela va donner quoi l'arrivée de Kerensky
en salle d'opération ?
- Oups, j'avais pas pensé à ça, avoua le Suisse.
- On ferait mieux d'y aller, je préviens Largo.
- Tu crois ? Son conseil ne va pas se terminer tout de
ok j'ai rien dit.
***
Sarah ferma les yeux un court instant. Elle avait longuement réfléchit
à la décision à prendre depuis qu'elle se savait enceinte
et espérait avoir fait le bon choix. Il était trop tard pour ce
que les médecins appelaient " la pilule du lendemain " aussi
devait-elle subir un avortement traditionnel.
- Mademoiselle MacLane, fit une infirmière en approchant. Je m'appelle
Carole, je vais assister le docteur Lewis.
- Je
bonjour, se contenta de répondre Sarah.
- Elle vous a expliqué ce qui va se passer ?
- Oui.
- Je sais que vous en avez parlé avec le psychiatre mais vous êtes
certaine de vouloir pratiquer cette intervention ?
- Oui
je crois qu'oui, confirma Sarah doucement.
- Très bien. Tout va bien se passer, le docteur Lewis va arriver dans
quelques minutes.
- Merci, répondit-elle en la regardant sortir.
Sarah reporta son attention sur le plafond crème, essayant d'ignorer les instruments de chirurgie qui se trouvaient sur un plateau près d'elle. Elle commençait à sentir le froid de la table d'opération à travers le drap vert sur lequel elle était allongée. Elle était vêtue d'une blouse d'hôpital jaune clair et commençait à sérieusement avoir geler quand la porte s'ouvrit sur le docteur Susan Lewis.
- Bonjour Sarah, encore quelques minutes et nous allons commencer.
- Bonjour docteur, répondit-elle en se demandant si le destin mettait
sa patience à l'épreuve en grappillant quelques minutes de plus.
- Comment vous sentez-vous ?
- J'ai froid.
- Ça, c'est normal, fit Susan avec un sourire, et psychologiquement ?
- Je vous mentirais si je disais que tout est parfait, répondit Sarah
avec une petite moue.
- Bien, je sais que vous en avez parlé au psychiatre, à Carole
qui va bientôt nous rejoindre mais je dois vous le demander une dernière
fois. C'est une décision grave que vous prenez et je veux que nous soyons
bien d'accord.
- Docteur Lewis, je sais ce que je fais, l'assura Sarah.
- Le père ne risque pas de surgir pour vous empêcher de faire cet
avortement ?
- Non, il
ne s'y intéresse pas, mentit Sarah. Ou plutôt,
il n'est pas au courant, rajouta-t-elle in petto mais cela ne changera rien,
ce n'était qu'une aventure.
- J'en suis navrée mais tout se passera bien et cela ne vous empêchera
pas d'avoir de nouveau des enfants quand le moment sera venu, la rassura Susan.
Sarah hocha la tête et essuya discrètement une larme. L'infirmière revint et commença à la préparer. Elle allait poser la perfusion quand la porte s'ouvrit brusquement.
- Qu'est-ce que
? Commença Carole avant d'être sortie sans
ménagement de la salle.
- Qui êtes-vous ? Demanda Susan avec animosité.
- Je suis le père de l'enfant que vous voulez tuer, répondit Kerensky
d'un ton glacial.
- Sarah, est-ce qu'il dit la vérité ?
- Je
oui, souffla Sarah en sentant la peur lui nouer le ventre.
- Monsieur, je vous signale que vous n'avez rien à faire ici. Elle a
choisi de subir une IVG et vous avez parfaitement exprimé votre opinion
à ce sujet, reprit le docteur Lewis qui avait déjà eu affaire
à ce genre de fou furieux.
- Donner mon avis ? C'est ce que tu leur as dit ? S'enquit Georgi sans pour
autant hausser la voix.
- Il me semble que vous vous souciez peu du sort de cet enfant et
- Docteur
Lewis, la coupa-t-il en lisant son nom sur son badge, vous serait-il
possible de nous laisser discuter un moment ?
- Je vais de ce pas appeler la sécurité, annonça Susan
en posant la main sur le téléphone.
- Je serais à votre place, je ne ferais pas cela, intervint Joy qui venait
d'arriver. Laisser les seuls, je vais vous expliquer.
- Qui êtes-vous ? S'exclama le docteur en se demandant si sa salle d'opération
s'était transformée en hall de gare.
- Une amie de ces deux-la, il y a un quiproquo et ils ont besoin d'en parler,
continua Joy en l'entraînant hors de la salle et en fermant la porte.
Kerensky observait Sarah depuis un long moment sans dire mot. Elle vit plusieurs émotions passer dans son regard azur et ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Le voir entrer ici avait été une surprise et elle savait à qui l'attribuer mais cela ne l'empêchait pas d'appréhender la réaction du Russe.
- Comment as-tu su ? Demanda-t-elle doucement afin de confirmer ce qu'elle
soupçonnait.
- J'ai entendu Joy et Simon parler de ce que tu allais faire, répondit-il
sèchement.
- Georgi
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Pourquoi l'aurais-je fait ? Rétorqua Sarah qui sentait la peur refluer
pour laisser place à la colère de le voir faire irruption à
l'hôpital.
- Tu portes ou tu portais mon enfant il me semble.
- Tu m'as fait clairement comprendre que je n'avais pas de place dans ta vie,
que c'était une erreur en me repoussant le lendemain matin, fit remarquer
Sarah avec morgue.
- Je mène une vie
- Tu as fait ton choix et je fais le mien ! Le coupa-t-elle, n'ayant pas envie
d'entendre de fausses excuses.
- Il s'agit d'un être humain !
- Il s'agit de mon corps et de mon avenir ! Et je refuse d'avoir un enfant sans
père !
- Qui a dit que cela ? Tu aurais dû m'en parler !
- Comment ? Depuis que nous avons couché ensemble, tu m'évites
! S'écria Sarah avec colère. J'ai l'impression que tu as honte
de ce qui s'est passé entre nous !
- Il ne s'agit pas de cela !
- Au contraire, j'aimerai comprendre à la fin ! Cela fait deux mois que
tu m'ignores, Georgi ! Continua Sarah en descendant de la table pour lui faire
face.
- Tu ne comprendrais pas et je te rappelle que ce n'est pas moi qui suis ici
pour me faire avorter, cingla-t-il.
- Je ne suis pas assez intelligente pour comprendre ? As-tu seulement bien voulu
m'expliquer ? As-tu seulement pris conscience du mal que tu m'as fait ?
- Il n'a jamais été dans mes intentions de te blesser, Sarah,
reprit Kerensky doucement.
- Et pourtant c'est ce que tu as fait ! Tu n'as rien à faire ici, rajouta-t-elle
en lui tournant le dos. Va-t-en !
- Il est hors de question que je te laisse faire ce
- C'est trop tard ! Il n'y a plus d'enfant ! S'écria Sarah avec rage.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Demanda Kerensky en l'attrapant par le bras pour
la forcer à le regarder.
- De toute manière, cela changerait quoi ? Rien, continua Sarah sans
lui laisser le temps de répondre. Tu ne veux pas de moi, tu ne veux de
personne, tu cherches à te punir de ce que tu as fait par le passé.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Je suis au courant pour le KGB et ce que tu as fait après. Je sais
quel genre d'homme tu as été, je sais quel genre de travail tu
as accompli, toutes ces vies que tu as prises
Et tu crois qu'en restant
solitaire, en te rendant éternellement malheureux, tu pourras faire pénitence
? C'est ridicule et pitoyable, conclu-t-elle en se dégageant de son emprise.
- Est-ce encore un mensonge ? S'enquit Georgi en faisant fi de ce qu'elle venait
de dire.
- Non, l'IVG a déjà été pratiquée, annonça
Sarah d'une voix froide.
Le bruit de la porte qui s'ouvrait dans son dos et les pas de Kerensky qui s'éloignait furent les dernières choses qu'elle entendit avant de perdre connaissance.
***
- Sarah ?
- Georgi, murmura-t-elle en reprenant lentement conscience.
- Non, c'est Simon.
La jeune femme émergea totalement et ouvrit les yeux pour découvrir le Suisse assis près d'elle.
- Qu'est-ce que
- Tu t'es évanouie après le départ de Kerensky.
Sarah ne fit aucun commentaire et baissa les yeux. Simon la regarda longuement, cherchant à comprendre ce qui s'était passé. Au bout de plusieurs minutes de silence, il y renonça et remercia intérieurement Joy d'être de retour dans la chambre.
- Tu vas mieux ?
- Oui. Je crois que c'est vous que je dois remercier pour ce charmant intermède
?
- Sarah, si on a fait ça
si j'ai dit à Kerensky où
tu étais, reprit Simon après un regard noir de Joy, c'est parce
que je crois que ce n'est pas la bonne solution.
- Qui es-tu pour me juger ?
- Un ami, répondit Simon sans hésiter.
- De toute façon, il est trop tard, murmura Sarah en buvant un peu d'eau.
- Le docteur Lewis nous a dis qu'elle n'avait pas encore pratiqué l'IVG,
s'étonna Joy.
- Ecoutez, je vous remercie de votre attention mais ce n'est pas votre probl
- Qu'est-ce que tu lui as dit ? S'exclama Simon.
- Qu'il n'y avait plus
qu'il était arrivé trop tard, murmura
Sarah.
La réaction de Simon fut instantanée, il la gifla devant une Joy médusée. Sarah porta la main à sa joue et le regarda bouche bée.
- Bon sang mais tu es stupide ! S'écria Simon avec colère.
- Tu ne crois pas que tu pousses un peu, fit Joy.
- Ne te mêles pas de cela, je n'ai rien dit jusqu'ici mais cela suffit.
- Mais
- Pourquoi tu as fait ça ? Reprit Simon en lançant un regard assassin
à Joy pour qu'elle n'intervienne pas.
- Cela ne te regarde pas et ne t'avise pas de reporter la main sur moi ! S'exclama
Sarah qui était revenue de sa surprise.
- Je le referais aussi souvent qu'il le faudra ! Tu es cruelle de lui avoir
mentit !
- Et lui ne l'est pas ? Tu as vu comment il me traite depuis que
merde
Simon, je refuse d'écouter une seconde de plus tes inepties, lança
Sarah en se levant pour partir.
- Oh si, tu vas écouter, fit-il menaçant en l'attrapant par le
bras et la plaquant contre le mur tandis que Joy ne savait que faire.
- Lâche-moi ! Cria-t-elle en se débattant.
- Hors de question, tu vas rester ici et écouter ce que j'ai à
te dire, Sarah MacLane !
Elle se sentit soudain exténuée et sa colère retomba aussi vite qu'elle était montée. Alors que Simon s'attendait à devoir batailler ferme pour qu'elle l'écoute, il la vit soudain fondre en larmes.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse, dit-elle entre deux sanglots, il ne m'aime
pas.
- Tu te trompes, murmura Simon en la prenant dans ses bras. Il t'aime mais cette
grande bourrique de Russe est incapable de montrer ses sentiments !
- C'est faux, il ne m'aurait pas rejeté de la sorte si
- Sarah
, reprit Simon en lançant un regard appuyé à
Joy qui comprit le message et sortit discrètement, le peu de femmes qu'il
a aimé sont mortes plus ou moins à cause de lui.
- Mais je
- Il a peur d'aimer à nouveau, il a peur d'avoir des attaches, une famille
à qui un de ses anciens ennemis pourrait s'en prendre. Kerensky est un
type bien mais il a tellement l'habitude de montrer un visage impassible qu'il
ne sait pas vraiment comment
- Ça n'explique pas qu'il m'est rejeté
s'il me rejette,
notre enfant n'a aucune chance, expliqua Sarah en s'essuyant les yeux.
- C'est pour cela que tu ne lui as rien dit ?
- Que pouvais-je faire d'autre ? Demanda-t-elle d'une voix tremblante.
- Venir me voir, j'aimerais bien être papa moi, plaisanta Simon.
- J'aurais préféré tomber amoureuse de toi, les choses
auraient été moins compliquées, je crois.
- Tu es vraiment amoureuse de lui ?
- Oui, confirma Sarah en sentant de nouveaux les larmes sur le point de couler,
je suis amoureuse d'un handicapé des sentiments !
- Viens là, dit Simon en la prenant de nouveau dans ses bras, on va trouver
une solution. Tu veux le garder cet enfant ?
- Je ne veux pas l'avoir si son père n'est pas avec nous, je ne m'en
sens pas la force. Je n'ai jamais eu de vraie famille et ça fait trop
mal de vivre sans père.
- Je sais
moi, c'est ma mère qui
- Je suis désolée, murmura Sarah doucement.
- Tu sais
on pourrait l'élever tous les deux ? Je pourrais quitter
le groupe W, trouver un autre job, on achèterait une petite maison et
- Quitter le groupe W ? Toutes les filles qui te tournent autour ? Le luxe pour
venir élever un enfant qui n'est pas de toi ? Tu es fou, Simon !
- Pas tant que ça
tu sais, il y a des moments où
enfin
j'aimerai bien être papa, savoir ce que c'est que d'emmener mon gosse
à l'école, faire des trucs avec lui,
- Tu ferais un père génial.
- Et toi une merveilleuse maman.
- On est pathétique, hein ? Je suis enceinte d'un homme qui, d'après
toi, me repousse parce qu'il m'aime et
- Sarah, la coupa doucement Simon, je crois que tu as de la visite.
Elle leva un regard étonné vers lui. Simon lui indiqua la porte, Kerensky était appuyé contre l'encadrement et les regardait.
- Si tu as besoin de
- Je sais, merci Simon.
- Fais pas l'imbécile sinon tu auras affaire à moi, fit Simon
au Russe avant de les laisser.
Sarah s'essuya les yeux en essayant de se donner contenance tandis que Kerensky ne savait par quel bout commencer. Joy l'avait convaincu de revenir à l'hôpital en lui disant que Sarah avait eu un malaise et qu'elle était toujours enceinte, contrairement à ce qu'elle avait prétendu. Il avait eu le temps de réfléchir à sa conduite sur le chemin du retour et en avait conclu qu'il aurait pu faire preuve d'un peu plus de tact après l'avoir éconduit. Il approcha une chaise et s'assit.
- Je t'ai menti, confessa-t-elle à voix basse.
- Je sais.
- Si j'ai
- Sarah, tu n'as pas à
- Je crois que si, au contraire.
- Non, je me suis conduis comme un imbécile en te rejetant, avoua-t-il
doucement.
- Je ne dirais pas le contraire, fit-elle avec un petit sourire pourtant
j'aurais dû te dire que j'étais tombée enceinte après
cette soirée.
- Je ne t'en ai pas vraiment laissé l'occasion, fit remarquer Georgi.
- Tu n'as aucune obligation d'aucune sorte envers
- Ne dis pas de bêtise, je suis capable de prendre mes responsabilités.
- Je n'en ai jamais douté mais
je ne veux pas d'un enfant sans
père. Je n'ai quasiment pas connu le mien, il est mort en service quand
j'avais quatre ans et
- Je ne savais pas, je suis désolé.
- Il y a beaucoup de choses que tu ignores
je
promets-moi de ne
pas fuir, fit Sarah avec un léger sourire.
- Il n'y a rien qui ne me déciderait à quitter cette chambre tant
que
- Je crois que je suis amoureuse de toi, lança Sarah d'une traite. Je
ne l'explique pas, c'est arrivé avant que nous
il y a quelque chose
en toi qui m'as attiré dès que je t'ai rencontré et quand
je ne te demande rien
je voudrais juste que tu comprennes pourquoi j'ai
agis de cette façon.
Kerensky ne répondit pas et Sarah sentit que la bataille était perdue d'avance. Il ne changerait pas, ni pour elle ni pour une autre et, quelque part, c'était mieux ainsi.
- Je ne sais pas si le docteur Lewis va vouloir me reprendre mais je suis désolée pour tout cela, rajouta Sarah en se levant.
Elle allait atteindre la porte quand elle le sentit derrière elle. Il ne la touchait pas, ne l'avait même pas appelé, mais sa présence était plus que palpable. Pour s'en assurer, Sarah se retourna et se trouva face à face avec lui.
- Ne fais pas cela, dit-il doucement.
- Pourquoi ? Demanda Sarah avec émotion.
- Je ne suis pas doué pour ce genre de chose mais
parce que je
veux que tu partages ma vie, parce que je veux voir notre enfant grandir, parce
que
je t'aime, conclut Georgi avant de l'embrasser tendrement.
Sarah répondit à son baiser en pleurant sous le regard attendri de Joy et Simon. Les deux amis se sourirent et retournèrent tranquillement au groupe W.
***
- Encore un effort, Sarah, encouragea le docteur Lewis.
- Je n'en peux plus, supplia la jeune femme en sueur.
- Aller courage, vous allez avoir un beau bébé dans quelques minutes.
- Je crois qu'il préfère rester au chaud, protesta Sarah.
La porte s'ouvrit brusquement sur Kerensky vêtu d'une blouse verte.
- Ah voilà l'heureux papa ! S'exclama Susan avec un sourire.
- Je suis là, fit Georgi en prenant la main de sa femme.
- C'est trop dur, murmura Sarah en secouant la tête.
- Tu vas y arriver
- Je voudrais bien t'y voir, répondit-elle en lui broyant presque la
main sous l'assaut d'une nouvelle contraction.
- Promis, le prochain c'est moi qui le porterais, fit le Russe avec malice.
- Le prochain ? Quel proch
ahhhhhh !!!!!!!
- Vous avez un beau petit garçon, annonça Susan avec un sourire
quelques secondes plus tard.
- Où est-il ? Réclama Sarah épuisée.
- On va vous le montrer dans deux minutes, il faut qu'il se fasse beau pour
voir ses parents.
- Il
tout va bien ? Demanda Sarah avec inquiétude.
- Parfaitement, le voilà, fit l'infirmière en le posant sur le
ventre de sa maman.
Kerensky dévorait son fils des yeux, il était aussi ému que Sarah. Il l'embrassa passionnément et lui murmura quelques mots à l'oreille.
- C'est
il est si petit, s'exclama Sarah qui ne sentait même pas
les larmes de bonheur s'échapper.
- Vous avez choisi un prénom ? S'enquit Susan.
- Nikola, annonça la maman en attendant la réaction de Georgi.
- Je t'aime, fut sa seule réponse pour le plus grand bonheur de Sarah.
Inutile de préciser que la naissance de Nikola fut fêtée le soir même par l'Intel Unit avec enthousiasme. Le petit Nikola eut, deux ans plus tard, une petite sur appelée Anna mais, contrairement à sa promesse, ce ne fut pas Georgi qui lui donna le jour ;)
Fin