Noël en otage

Auteur : Biz

Genre : Romance L/J.

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.


Note : Pour comprendre dans la totalité cette fic et celles qui vont suivre, il faut lire au préalable la fic "Fracassante découverte".


Un entrepôt désacfecté prés des docks, 23h

Homme- Bon vous avez bien compris ce que vous deviez faire. Mike avec tes hommes, vous condamnerez les entrées du parking souterrain et les sorties de secours. Tony avec tes hommes, vous neutraliserez les agents de sécurité pendant que je dynamiterai les entrées. Opération "La Mamma en otage" débutera demain à 12h. Synchronisons nos montres. A demain.

Bunker, au même moment

J- Si vous voulez bien m'excuser, je vais aller me coucher. Léa doit rentrer chez elle pour Noël, dit la jeune femme en embrassant Largo.
L- Tu as raison. Demain est une longue journée pour nous tous. Je te rejoins dans une quinzaine de minutes, fit-il en répondant à son baiser.

La jeune femme, sortit du bunker, laissant les hommes entre eux.

S- C'est vrai que demain, je dois t'accompagner à cette conférence de l'ONU. La barbe… Il y a un bal après, non ?
L- Oui. On est tous conviés au repas et au bal. Il devrait y avoir toute la jet set de l'état de New York donc il faudra bien te tenir Simon.

Le Suisse haussa les épaules. C'est vrai qu'il continuait à regarder les femmes mais son cœur était pris.

L- Je pense qu'avec Joy vous aurez fini vos emplettes, n'est-ce pas Georgie ?
G- J'espère aussi. Joy a l'air détendue ces temps-si, je pense qu'elle a passé le cap après sa fausse couche.
L- Elle a bien surmonté cette douloureuse épreuve ces 10 derniers mois. Ce qui la rend nostalgique par moment c'est l'absence de vos parents pour les fêtes de fin d'année.
G- C'est un sujet que je n'ai pas abordé avec elle. Depuis sa fausse couche et depuis la découverte de la maladie qu'a contracté mon père, je préfère lui changer les idées.
L-Tu as raison. Allez, au lit.

Les trois hommes se séparèrent.
Lors d'un attentat tendu par la Commission, Joy qui était enceinte de 4 semaines, avait fait une fausse couche. Les premiers temps le jeune femme et Largo avaient très mal accusés le coup, l'ambiance était glaciale mais grâce au soutien de Simon et Georgie, les choses s'étaient considérablement arrangés entre eux.

Penthouse, 9h30

L- Bonjour Chérie, tu as bien dormi...?
J- Comme une marmotte heureusement que nous sommes en vacances ce soir.
L- C'est vrai que ça nous fera du bien de nous retrouver en famille, affirma-t-il en la regardant droit dans les yeux. Je te retrouve ici ce soir ? termina-t-il en déposant un délicat baiser sur ses lèvres.
J- Oui, après avoir fait les boutiques toute la journée, j'aurais bien besoin d'une douche. J'ai besoin de ton aide.
L- Ah ! Oui ?
J- Quelle robe je mets ce soir ?
L- Pourquoi pas celle qui a une fente sur le côté, la bleu pétrole avec des roses brodées ?
J- D'accord et puis pour un dîner au Ritz, c'est la tenue idéale.
Leann- Bonjour papa, bonjour maman.
L- Bonjour ma princesse. Tu as bien dormi ?
Leann- Oui. On va voir le père Noël ?
J- Oui mais ce n'est pas le vrai. Le vrai est en train de charger son traîneau avec les lutins en Laponie.
Leann-Si tu le dis, haussa la fillette.
J- Aller Melle Winch, si nous allions nous préparer. Qu'en dis-tu ?
Leann- Super vite, vite on y va, s'écria la petite en tirant sa maman par le bras.
L- Eh eh doucement, je dois parler avec maman, elle va te rejoindre dans ta chambre.
J- Qu'est-ce qui se passe, Largo ?
L- Je voulais te dire...
J- Quoi ?
L, tout en s'avançant vers Joy- ...je t'aime Joy, puis il l'embrassa tendrement.
J- Je t'aime aussi et encore plus fort chaque jour, affirma-t-elle en lui rendant son baiser. Bon, je vais habiller Leann et je me préparerai.

Hall d'entrée, 10h30

G- Simon, tu as pris une arme et ton permis au cas où il se passerait quelque chose à l'ONU ?
S- Oui. Mais toi, tu n'en prends pas ?.
G- Pourquoi faire ? Je vais faire les boutiques avec ma sœur et ma filleule, je n'ai pas besoin de prendre une arme.
S- C'est toi qui vois mais je t'aurai mis en garde jusqu'à présent personne n'a pu relier Leann à Joy et Largo, mais on ne sait jamais…
G- Tu sais bien que Joy ne veut pas que sa fille soit mêlée à toutes nos activités.
L- Bonjour les enfants ! Ça va aujourd'hui ?
S- Salut Largo. Tu es prêt ? Où est Joy ?
L- Elle est allée donner ses directives de sécurité pour la journée
S- Toujours aussi pro, notre Joy. On y va sinon nous serons en retard.

La jeune femme arriva avec sa fille dans les bras.

L- J'arrive, Simon ! Leann, promets-moi d'être sage. A ce soir, mes chéries, fit-il en embrassant les deux femmes de sa vie.
J- A ce soir. Ne faites pas trop de bêtises vous deux.
L- Je vous renvois la pareille. Ne faites pas trop de folies...
G- Simon a raison, il serait peut-être temps d'y aller.
J- On prends le monospace ?
G- Bonne idée !

Largo et Simon prirent la limousine tandis que Joy et Georgie prenaient la voiture de cette dernière qui était plus partout passe partout.

Harod's, 11h15

Georgie, Joy et Leann venaient d'arriver chez Harrod's. Le magasin était magnifiquement décoré. Chaque étage avait son propre thème. Les cinq continents y étaient représentés. La petite fille était émerveillée par toutes ses choses qui brillaient ; des guirlandes or et argent, la fontaine intérieure était illuminée, des branches de sapins étaient accrochées aux voûtes.

Leann- Que c'est beau ! Dis maman, pourquoi il n'y a pas de décorations à la maison ? (avec des parents comme Joy et Largo, il fallait quelle soit précoce. LOL)
J- Parce qu'à la maison, c'est là où on travaille, ma puce. Il faudra que tu demandes à papa si on peut mettre des guirlandes et un sapin.
G- Ça serait plutôt une bonne idée. Il faut avouer que la tour est déjà glaciale d'habitude mais en cette période c'est pire.
J- Par quoi on commence ? Je vous rappelle qu'on mange vers midi.
G- Nous n'avons qu'à commencer par les cadeaux des parents et de Simon.
J- Bonne idée, tu viens Leann ?
Leann- J'arrive... aaah... ouin ouin !!!
J- Tu pourrais faire attention. excusez la, madame ; s'excusa Joy auprès d'une femme dont le visage ne lui était pas inconnu.
F- Ce n'est rien. Les enfants sont vifs à cet âge. Comment vous appelez-vous, jeune demoiselle ?
Leann- Leann et j'ai 4 ans. Comment tu t'appelles, madame ?
F- Sarah et je suis avocate.
J- Excusez nous mais on doit y aller.
Sarah- Je vous en prie.

La famille vaqua à ses occupations. Georgie et Joy achetèrent une toile d'un peintre contemporain très en vue pour leurs parents. Pour Simon, ils ne se cassèrent pas la tête, ils prient une magnifique gourmette en argent. Ils allaient au restaurant quand...

Siège de l'ONU, 11h30

S- Eh ben ! Y'a du monde. Tous les pays doivent être représentés. A propos, c'est une conférence sur quoi ?
L- Sur l'armement et la sécurité. Depuis les attentats du 11 Septembre 2001, l'ONU cherche un moyen pour sécuriser tous les endroits publics ainsi que les avions car je te rappelle que les terroristes ont frappé de l'intérieur, qu'ils étaient armés et que les détecteurs n'ont pas fonctionné correctement. On a vu le désastre que ça a donné...
S- Passionnant.
L- C'est parti. Mais je connais cette tête. Capitaine Rabb ?
H- Largo ? Si j'avais su. Je pensais que vous étiez en France pour les fêtes.
L- Non, le père de Georgie et ta tante devaient venir seulement la maladie de Boris est imprévisible. Les médecins ont jugé que le voyage serait trop éprouvant mais si tu veux tu peux venir passer les vacances chez nous. Je suis sûr que Joy et Georgie seraient ravis.
S- Tu ne me présentes pas ?
L- Pardon. Simon, je te présente le Capitaine de Corvette Harmon Rabb, le cousin de Joy. Simon Ovronnaz, le chef de la sécurité du groupe
H- Enchanté. A propos où est ma charmante cousine ?
L- Elle achète les cadeaux de Noël avec Georgie et Leann. Tiens, je crois qu'on vient te chercher Harm.
H- Oui, Amiral A.G. Chegwidden, je vous présente Largo Winch.
A- Ah oui, le milliardaire. Vous venez pour la conférence.
L- Tout à fait. Bon, je peux compter sur toi pour Noël ?
H- Pas de problème mais j'aurai deux personnes avec moi.
L- Ça marche. Plus on est de fous plus on rit. A plus tard.
H- D'accord. On se verra au dîner ?
L- Oui.

La conférence débuta, Largo n'était pas le seul PDG convié à cet conférence. Il exposa tous ses points de vue devant tous ces chefs d'Etat. Le jeune milliardaire eu quelques difficultés avec la député Lathan.

L- Avec la découverte de Claude Roux, cette matière est bien plus résistante que le téflon. Si les militaires, les policiers étaient protégés, nous ne craindrions rien pour leur sécurité. Contre les attentats, mon équipe a mis au point un système ultra-sophistiqué qui permet de détecter tous mouvements étranges ou tous objets prohibés.
Député- Quand vous dites que votre équipe a fabriqué ce système vous voulez sans doute parler de Mr Georgie Kerensky, un ancien agent du KGB.
L- Oui mais je ne vois pas où est le problème ? Mr Kerensky est le demi-frère de ma compagne Mlle Arden et un homme de confiance
Député- Tiens, puisque vous abordez le sujet. Mlle Arden a bien faillit perdre la vie mais c'est l'enfant qu'elle attendait qui en a fait les frais lors d'un attentat dont vous étiez une nouvelle fois la cible.
L- Oui. A cette époque, elle était mon garde du corps et c'est suite à cet incident que son frère a mis au point ce système.

Largo eut beaucoup de mal à se détourner du regard ahurit de Harm. Ce dernier était au courant pour le bébé mais pas pour l'attentat, il n'avait pas fait le rapprochement entre ces deux affaires. La conférence se termina vers 15h. Largo était pressé de rentrer chez lui et d'attendre patiemment Leann et sa mère.


Harod's, 12 h 00

... Le magasin fut plongé dans le noir. Seules les lumières des sorties de secours brillaient. Les gens pensaient que ce n'était qu'une vulgaire panne de courant lorsqu'une voix retentit.

Voix- Ceci est une prise d'otage. Restez tranquille, nous ne vous ferons aucun mal. Nous ne nous intéressons qu'à une seule personne : Mlle Arden.

En entendant son nom, la jeune mère blêmit. Un frisson lui parcoura le corps, elle craignait plus pour la vie de sa fille et des innocents présents que de la sienne.

J- Quoi ? Qui êtes-vous ?
Voix- Allons, Joy ne fait pas l'enfant. On ne reconnaît pas son père.

La lumière réapparut. Prés de la fontaine, se trouvait un groupe d'hommes en treillis et armés. Joy reconnut immédiatement son père et la peur l'envahit. Deux ans auparavant, il avait été congédié de la CIA après que le directeur eut connaissance de la manière avec laquelle il traitait ses collègues. Il tenait responsable Joy de sa déchéance. Depuis il avait intégré un groupe de mercenaires qui se vendait au plus offrant. Charles Arden espérait atteindre le groupe W et sa fille par le biais de la Commission Adriatique. Il avait lui-même fomenté l'attentat dans lequel Joy avait perdu son bébé.
A partir de ce moment, la jeune femme vivait dans l'angoisse de croiser sa route. Le "fantôme" avait juré la perte de sa file et de son demi-frère ; elle ne devait pas être heureuse.

J- Qu'est-ce que tu me veux encore ??
C- Je veux que tu souffres.
J- Tu ne crois pas que tu m'as assez fait souffrir comme ça ??
C- Non, ce n'est que le début. Vous autre, allez me chercher la fillette.
J- Nooonnn Jamais !! Je t'en empêcherai !! et l'ex-agent de la CIA se mit à courir pour protéger son petit ange qui ne comprenait pas ce qui se passait.

Un des hommes dégaina et tira sur Joy qui s'écroula sous le choc qu'elle avait reçu.

G- Joy !!!!! Pas ça non !!!!, le russe se précipita vers sa demi-sœur inconsciente.

La balle avait effleuré son épaule, le Russe la tenait dans ses bras et apposa sur des mouchoirs sur la blessure qui furent rapidement imbibés de sang. Puis il tourna son regard vers leur bourreau.

G- Espèce d'ordure !!! Prends ma vie mais pas la sienne !!! ; hurla-t-il avant de d'examiner Joy. Eh ma belle, reviens à toi s'il te plait. Je suis avec toi, Leann aussi. Pense à Largo, à vos projets.

Petit à petit, la jeune femme reprit des couleurs. La douleur était lancinante mais supportable. Sa vie n'était qu'une suite interminable de tragédies et de blessures. L'ancien espion russe arriva après maintes compressions à stopper l'hémorragie.

C- Je t'avertis Joy ne recommence pas. Toutes les ouvertures sont condamnées ou dynamitées.
J- Ordure !!! Tu ne t'en tireras pas à ci bon compte !!!
G- Calme-toi. Je t'en prie. Tu vas finir par effrayer la petite.
J-Tu as raison. Leann, viens voir maman.

Les minutes s'écoulèrent, la police, prévenue par des badauds, avait bouclé tout le périmètre autour du magasin, les journalistes étaient à l'affût de la moindre info. Sarah, la personne dans laquelle Leann était rentrée, était venue leur tenir compagnie accompagnée d'un séduisant jeune homme.

J- Pardonnez-moi mais votre visage m'est familier, je ne me souviens pas où je vous ai vu.
Sarah- Il y a quelques mois, la presse a parlé de moi. Je suis avocate au JAG et je me suis fiancée avec un collègue. L'armée désapprouve notre union mais comme nous sommes irremplaçables, nous n'avons eu qu'un blâme.
J- Félicitations. Le mariage est pour quand si ce n'est pas trop indiscret ?
Sarah- Prochainement. Nous souhaitons l'organiser au mois de Juillet.
J- Excellent choix. C'est votre fiancé ?
Sarah- Oh non, Sergueï est mon futur beau-frère. Et c'est votre...?
J- Non, non. Georgie est mon demi-frère. Mais j'en oublie de me présenter, Joy Arden. Mon cousin travaille aussi au JAG. Vous le connaissez peut-être ?
Sarah- Peut-être… Comment s'appelle-t-il ?
J- Il s'agit du Capitaine Harmon Rabb Junior.
Sarah- Vous êtes la fameuse cousine de Harm… Enchanté, je suis sa fiancée. Nous avons accompagné Harm à New York car il devait assister à une conférence à l'ONU.
J- Harm est ici ? c'est fabuleux ! Largo, aussi, était convié à cette conférence. Comme je ne suis plus son garde du corps. J'ai pris ma journée pour faire des courses.

Il y eut quelques instants de silence.

Sarah- Combien de temps pensez-vous qu'ils nous retiennent ?
J- Aucune idée avec ce fou, on n'est pas encore sortit.
Sarah- Je vous demande ça parce que la conférence termine à 15h et qu'il est 14h45.
J- Quand Largo va apprendre la nouvelle, il sera furieux. Mmmmmm...
G- Joy ?! Qu'y a-t-il ?!
J- La douleur revient à nouveau mais sous la forme d'une crampe.
G- Approches, je vais regarder ça. La plaie ne saigne plus, c'est plutôt bon signe. Je me demande ce qu'il a l'intention de faire de nous. As-tu pris ton arme?
J, ironiquement-Non, figure-toi que je ne pensais pas être prise d'otage aujourd'hui. Et toi ?
G- Au début, j'avais décidé que non mais Simon m'a convaincu du contraire. Heureusement qu'il y en a toujours une dans ta voiture, dit-il en faisant apparaître son arme sous sa veste puis il s'adressa aux deux nouveaux. Si vous faites partie du JAG, c'est que vous deviez appartenir à un corps d'arme ?
Sarah- Exact, je suis un ancien Marine et Sergueï, était militaire en Russie.
G- Camarade, content de te compter parmi nous. Il faut faire quelque chose car je pense que les forces spéciales doivent surveiller le bâtiment.
J- Georgie ce n'est pas le moment de jouer les héros. Pense à Astrid et à nous.
G- Je pense qu'Astrid approuverait ma décision. Je veux pouvoir vivre pour voir naître mon premier enfant. Toi plus que personne me comprends.
J- Oui mais... le visage de Joy se figea, son père venait de s'approcher du petit groupe.
C- Qu'est-ce que tu complotes sale petite traînée ?!!?
J- Rien..., elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que son père l'attrapa par les cheveux et la traîna devant les portes d'entrée.

Siège de l'ONU, 15h10

Largo, flanqué de Simon, discutait avec Harm et l'Amiral devant un verre de whisky au bar du bâtiment mondial lorsque son téléphone sonna...
L- Allô ?
Voix- Largo ? C'est Astrid. Où es-tu ?
L- A l'ONU. Pourquoi ?
A- Est-ce que Georgie est avec toi ?
L- Non, il devait faire des courses avec Joy et Leann chez Harrod's.
A- Oh mon Dieu, non...

Largo qui rigolait la minute d'avant, commençait à pâlir.

L- A… Astrid ?! Dis moi qu'est-ce qu'il se passe !?
A- Fais allumer la télé, une prise d'otages a débuté tout à l'heure vers midi chez Harrod's, des témoins ont entendu un coup de feu…

Notre bel étalon lâcha son téléphone et vacilla. Il fut rattraper in extremis par Harm et Simon. Des perles de sueur coulaient sur son front.

L- Al... allumez la télé s'il vous plait. Mon Dieu faites que se soit une plaisanterie…

Le barman alluma le poste. Une journaliste résumait les événements des dernières heures.

H- C'est pas vrai ! Amiral, Sarah et Sergueï sont là-bas. Il faut qu'on y aille.
L- Harm, Joy et Georgie sont aussi là-bas avec ma fille, fit-il d'une voix tremblante et peu rassurée. Allons y ensemble.
H- D'accord.

Les quatre hommes prirent la direction du Harod's. Simon ne savait pas comment réconforter son ami.

Lieu de la prise d'otages, 16h environ

Les immeubles environnant avaient été vidés de leurs occupants. Des voitures de police faisaient barrage, des ambulances attendaient, les hommes des forces spéciales étaient postés sur les immeubles alentours. La police laissa les quatre hommes entrer dans le périmètre de sécurité. Les journalistes reconnurent Largo et essayèrent d'en savoir plus sur sa présence sur les lieux de la prise d'otages. Simon et l'Amiral allèrent rencontrer le chef des opérations pour tenter d'obtenir plus d'informations.

Le jeune milliardaire et le beau capitaine restaient figés à 500 m du magasin, 500 m qui leur en paraissaient le double. Astrid arriva totalement affolée. Elle avait épousé Georgie un an auparavant et ils n'allaient pas tarder à être parents. Simon alla la réconforter et l'accompagna prés de Largo.

H- Astrid, je ne pensais pas te rencontrer dans ces circonstances mais ne t'inquiète pas ton mari est rusé. Il trouvera une solution.
A- Je sais bien.

Harm et Astrid s'étaient rencontrés alors que cette dernière interviewait des militaires sur une base au Nicaragua. L'avocat n'eut pas de mal à connaître le lien de parenté qui les unissaient car la journaliste avait rattaché le nom de Kerensky à son nom de jeune fille.

L- Harm a raison. Je te promets que Georgie va sortir de là et vivant qui plus est.
Journaliste- Mr Winch ? Carol Hendricks de BBC. Pouvez-vous nous en apprendre un peu plus sur votre présence ici ?
L- Ma compagne et mon beau-frère sont là-dedans, se contenta de répondre le beau milliardaire avant de s'éloigner.
Police- Tenez vous prêt. Quelqu'un approche !! cria le policier.

Largo regarda en direction du magasin et vit Charles Arden qui tenait Joy, blessée, par les cheveux. Il se mit à courir dans leur direction.

L-Salopard !!! Lâche-la !!!!
C-Tout doux Winch. Si vous approchez plus, le magasin va sauter. J'ai dynamité les portes.
L-Joy... Je t'aime !!!

Pendant que l'autre malade infligeait ce supplice à sa fille, Georgie, Sergueï et Sarah parvinrent à neutraliser la plupart des membres du commando. L'ex-agent du KGB attrapa un bâton et un chiffon blanc qu'il planta dans la fontaine avant de prendre sa filleule dans ses bras pour la protéger.

Tout à coup, des coups de feu retentirent puis des cris. En se relevant, Georgie vit Joy étendue parterre prés du corps de son père, criblé de balles. Il s'empressa de désamorcer les charges de faible puissance. Les clients sortirent en masse, Joy fut prise en charge par une équipe médicale. Le Russe alla à la rencontre de sa femme et la réconforta de cette épreuve qu'ils venaient de subir. Harm poussa un grand soupir à la vue de Sarah et Sergueï indemnes.

Le PDG de la Winch Compagny avait récupéré sa fille et était dans l'ambulance auprès de sa compagne. Simon invita tout le monde à suivre le véhicule de secours jusqu'à l'hôpital.


Hôpital de la Trinité, vers 17h30

L'ambulance venait d'arriver aux urgences. Joy avait repris connaissance, Largo lui tenait la main. Tout irait pour le mieux maintenant. Une fois dans le bâtiment, des internes prirent en charge la jeune femme.

Le milliardaire et le reste de la famille attendaient dans la salle d'attente. Astrid pouvait décompresser, son mari était là, en chair et en os. Le médecin entra, ils se levèrent tous d'une traite sauf Astrid et ses huit mois et demi de grossesse.

Médecin- Mlle Arden va bien, nous lui avait fait un vaccin anti-tétanique et quelques points de suture. Mr Winch, pouvez-vous m'accompagner, s'il vous plait ?
L- Bien sûr, il y a un problème ?
Médecin- Non, je voudrais vous voir avec Joy.
L- J'arrive, docteur. Leann, tu restes avec eux, papa reviens tout de suite avec maman.

Les deux homes allèrent trouver Joy qui s'était rhabillée, prête à partir. Largo, qui s'attendait à une mauvaise nouvelle, serra la main de sa compagne et lui déposa un baiser sur le front.

J- Qu'est-ce qui se passe docteur ? dit-elle d'une voix hésitante.
Médecin- Je crois qu'il va falloir lever le pied pendant les prochains mois.
J- Je sais bien que c'est la même épaule où j'ai été blessé mais vous n'allez quand même pas m'immobiliser pour ça ?
L- C'est peut-être qu'il y a autre chose…
Médecin- Joy, lorsque vous êtes arrivée, nous avons fait une prise de sang pour être sûr que vous n'aviez pas d'infection.
J- Oui et alors ???
Médecin- Alors il se trouve que dans les résultats d'analyses quelque chose m'a tapé dans l'œil. J'ai l'agréable nouvelle de vous apprendre que vous allez être à nouveau parent.
L- Pa... Parents ??? Mais c'est fantastique, n'est-ce pas, chérie ?
J- Oui !! Docteur, vous êtes totalement certain ?
Médecin- A 100%, je voudrais vous faire une échographie pour déterminer à combien de semaines vous en êtes.
J- D'accord. Par contre, on la fait tout de suite car nous devons assister au dîner organisé par l'ONU et qui sera suivit d'un bal.
Médecin- Pas de problèmes.

L'heureuse future maman s'allongea sur la table tandis que le médecin préparait sa machine. Largo serrait très fort la main de sa bien-aimée, leur vœu s'était exhaussé. Le moniteur était en marche, l'image n'était pas nette mais on pouvait voir le cœur battre.

Médecin- C'est fini. Apparemment, vous en êtes à 10 semaines. Il faudra veiller à ne pas faire de zèle et à vous reposer.
L- Merci infiniment, docteur. Je la surveillerai avec une extrême attention. Ne dites rien à la famille, je pense que Joy et moi allons leur faire la surprise, dit-il en se tournant vers la garde du corps qui acquiesça.
Médecin- Entendu. Au revoir.

Le médecin les quitta. Des éclats de joie se firent entendre ce qui intrigua Simon et les autres qui passèrent la tête dans l'embrasure de la porte. Ils rentrèrent au groupe pour se changer.

Largo et Joy dansèrent peu mais suffisamment. Chacun changeant de cavalier ou de cavalière. Astrid qui ne pouvait pas trop bouger, regardait son mari s'essayer à la valse avec sa demi-sœur. La soirée se passa divinement bien.

Penthouse, le 25 Décembre vers 9h

Largo et Joy étaient réveillés depuis un bon moment se remémorant les instants délicieux de la veille au soir. Le verdict du médecin était tombé comme une masse cela faisait longtemps qu'on ne les avait autant surpris. Ils avaient passé une fabuleuse veillée de Noël avec les leurs. La jeune femme repensait à ses fous rires. Les deux amants étaient tendrement enlacés et attendaient le réveil de leur petit trésor. Ils préféraient faire la surprise à toute la famille lors du repas de Noël en ce qui concernait la venue prochaine d'un nouvel enfant à bord. Ils n'auraient jamais crus avoir un cadeau aussi merveilleux pour Noël. Comme les "Frenchies" ne pouvaient pas être à New York pour les fêtes, Largo avait pensé que la présence de Harm, Sarah et Sergueï réjouirait Joy et il avait raison. Elle pouvait ainsi faire plus ample connaissance avec la fiancée du beau ténébreux aux yeux bleus comme son compagnon (eh eh ce n'est pas Largo ! LOL) et de son demi-frère. Les parents les plus heureux et riches du monde descendirent de leur petit nuage en voyant arriver un p'tit bout haut comme trois pommes aux yeux bleus et cheveux blonds bouclés.

L-Mais regardez qui voilà. Bonjour Lily.
J-Bonjour, ma puce. Viens nous rejoindre dans le lit.

La petite s'exécuta et s'installa entre ses parents après les avoir embrassés.

Leann-Bonjour maman. Bonjour papa. Vous avez vu le père Noël ?
L-Oui, il nous a apporté les cadeaux de toute la famille mais on ne les donnera qu'après le repas de midi.
Leann-D'accord mais j'espère qu'il aura pensé à mon cadeau secret.
J-Ah bon, tu as un cadeau secret ? Pour qui il est ?
Leann-Oui et il est pour vous.
L-J'ai hâte de savoir ce que c'est. Pas toi ?
J-Si si. Je vous laisse, je vais préparer le p'tit déj'.
Leann-Youpi ! J'ai faim, moi.
L-Je vais te donner un coup de main.

Après avoir mis la main à la pâte, la famille Winch se mit à table.

Appartement de Georgie, 9h30

G-Bonjour Mme Kerensky, chuchota le Russe à l'oreille de sa dulcinée, un plateau dans les mains.
A-Mmmm... Bonjour Camarade. Bien dormi ?
G-Je pense n'avoir jamais aussi bien dormi. Et toi ?
A-Idem à la différence que je suis enceinte de huit mois et demi, et que je ne peux pas me tourner comme je le souhaiterai.
G-Fais voir ça, et il posa la main sur le ventre rebondit de sa femme.
A-Georgie, il faudrait penser à des prénoms, j'accouche dans deux semaines. Et mis à part avoir aménagé la chambre du bébé, on n'a toujours pas de prénom.
G-C'est bien que tu abordes le sujet. J'y ai réfléchi dernièrement et je pensais à Dimitri pour un garçon et Anna pour une fille.
A-C'est plutôt joli. Je te dis ceux auxquels j'ai pensé : Ivan, Maria ou Katia.
G-Tu as trouvé deux prénoms de filles ?
A-Je sais mais j'ai comme un pressentiment.
G-Pourquoi pas. On déjeune ?
A-Oui car nous avons très faim.

Après avoir engloutit le repas le plus important de la journée, ils se préparèrent pour le rendez-vous familial.

Simon, lui, était partit au petit matin, en Concorde, pour faire une surprise à Léa. Il avait concocté avec les parents de la jeune femme une surprise. Il avait prévu d'arriver le matin de Noël à Ajaccio et de lui offrir son cadeau le jour même plutôt qu'à son retour au groupe W.

Sergueï avait la chambre des invités dont la vue donnait sur la statue de la Liberté. Cela ne faisait pas longtemps qu'il vivait aux Etats-Unis. Il travaillait comme secrétaire attaché à l'ambassadeur de Russie à Washington.

Harm et Sarah étaient hébergés dans l'ancien appartement de Joy au groupe. Le marine s'étonnait que son fiancé ait été si peu bavard sur son entourage familial mais elle comprenait tout à fait son geste.

Une réservation pour le repas de Noël avait été prise depuis plusieurs mois à Long Island dans un lieu reposant et à l'abri des regards. Cet hôtel de luxe était un ancien manoir réhabilité, l'intérieur avait été décoré avec raffinement. Les convives devaient s'y rendre vers 12h. Hormis la famille, les amis très proches étaient invités. Joy, accompagnée de Sarah et Lily, était partie avant tout le monde pour pouvoir organiser l'emplacement des invités.

Les deux femmes avaient pu parler de leur vie respective. Sarah était intriguée par le job d'Astrid, elle pensait qu'elle occupait aussi un poste dans la sécurité. En fait, elle travaillait pour le "New York Post" en tant que journaliste consultante des rubriques financière et people. Georgie avait réussi à la convaincre de prendre une année sabbatique après la naissance de leur enfant. L'avocate était en admiration devant ces deux femmes au caractère affirmé.

Largo, Harm et Sergueï arrivèrent environ une heure plus tard (11h45). Ils avaient pris la limousine puisque les femmes avaient pris le monospace. Le Russe et sa femme arrivèrent dans leur 4X4 aux vitres teintées.

Les invités arrivaient au compte goûte, John était accompagné d'une séduisante personne, Monique et son confident, les Haddad…

Manoir, aux alentours de 16h

Ce repas de Noël se passa dans la convivialité. Les invités parlaient de tout et de rien. Les hommes gardaient leur terrain de prédilection c'est-à-dire : sport, politique, affaires.

Quant aux femmes qui parlaient, beaucoup, de la mode, des enfants et de leur place dans la société. Monique demanda quand les jeunes parents allaient se décider à franchir le pas du mariage. Elle répondit que leur situation actuelle, le concubinage, convenait parfaitement bien. Cela faisait presque 6 ans qu'ils étaient ensembles.

Le Conseil avait déjà fait la remarque pour l'image du groupe. Le jeune milliardaire avait été très ferme sur ce sujet, le groupe et sa vie privée étaient deux choses totalement différentes. Un à un, les invités partirent pour laisser le clan Winch en famille. A la fin, ils n'étaient plus que huit.

A ce moment-là, un événement inattendu commença et empêcha l'ouverture des cadeaux. Astrid ressentit des douleurs abdominales intenses car la poche des eaux s'était rompue. Georgie qui l'avait entendu gémir se précipita vers elle.

G-Qu'est ce qui t'arrive ?
A-Le bébé… j'ai perdu les eaux… ; haleta-t-elle entre deux contractions.
G-Mais... mais… tu es certaine ?
A-Oui !! Pourquoi ? tu crois que je fais du tricot !!
G-Bon, bon ça va, je vais t'aider à te lever. Joy !! Vite viens nous aider !!
J-Quoi ?! Qu'y a-t-il ?!
A-Aides-moi. Astrid va accoucher.
J-Déjà ! Calmes-toi. Je suis passée par là et la première fois ça fait toujours peur. Astrid, quel est le médecin qui te suis ?
A-C'est le même que toi, le Docteur Wilson. Ah !!!!
J-Georgie !! Vite !!! Va chercher ta voiture, on te rejoint. Tiens bon, je suis avec toi.
G-J'y vais.
A-Merci d'être auprès de moi.

Joy aida sa belle-sœur à se déplacer. Elle expliqua au reste du groupe ce qu'il en était. L'ex-agent du KGB s'était stationné devant l'entrée, il ouvrit la portière avant droite, les deux femmes s'y engouffrèrent. La future mère voulait que Joy reste avec elle car l'anxiété de son mari la rendait nerveuse. Le reste de la troupe les suivit avec le monospace jusqu'à la maternité.

Hôpital de la Trinité, 17h15

L'attroupement ne passa pas inaperçu dans l'hôpital. La secrétaire leur avait indiqué la salle d'attente de la maternité où il y avait un coin avec des jeux pour enfants. Largo tenait sa fille dans ses bras. La sage-femme avait demandé à la tendre moitié du milliardaire d'attendre avec la famille dans la salle d'attente.

Georgie et Astrid étaient seuls désormais. Le début de soirée promettait d'être long aussi Sarah était allée chercher des cafés et un chocolat pour Lily qui s'était réveillée lorsque sa mère était revenue.

Vers 20h, Georgie apparut avec un nouveau-né emmailloté dans une couverture rose pâle, et les larmes aux yeux. Il s'avança vers ses amis pour leur présenter sa merveille.

G-Je vous présente Anna, elle pèse 3 kg 280 pour 49 cm. Astrid va bien et se repose un peu. Joy, Largo, on voudrait que vous soyez la marraine et le parrain de notre petite fille.
J-Avec joie !
L-Je répond la même chose que ta sœur et que se sera avec un grand plaisir.

Le reste des fêtes de fin d'année se passa entre la maternité et le groupe. Astrid et Anna rentrèrent la veille du Nouvel An. Joy et Largo avaient appris à leur entourage la bonne nouvelle. Leann était très heureuse de ne plus être seule avec ses parents.


THE END