Le printemps

Tout d'abord, je tenais à dire que c'était une dédicace pour trois filles que j'arrête pas de rendre dingues et je les en remercie. je vous adore tous et toutes. bonne lecture.

Le printemps

Biz

Ce jour-là, dans la majestueuse Big Apple, une effervescence palpable se produisait au sein du Groupe W. En effet, ce jour-là, son PDG devait décider des personnes influentes de sa société lesquelles iraient travailler dans les filiales étrangères pendant un minimum de deux ans. Largo avait bien entendu mis sur sa liste ce très cher Cardignac et ses deux acolytes. Heureusement pour lui, il avait d'autres préoccupations bien plus importantes à ses yeux. Sa compagne était très fatiguée ces jours-ci et pour cause, elle était enceinte de quadruplés… Son état était assez préoccupant car huit mois après la fusillade de Montréal et une rééducation particulièrement stricte, elle était tombée enceinte de son patron avec qui elle entretenait une liaison plus que passionnée (je passerai les détails ). Sa santé étant encore fragile et suite à une série d'évanouissements, les médecins avaient décidé de la garder en observation et cela faisait bientôt une semaine que le multimilliardaire se retrouvait seul dans ce grand appartement en travaux.

L'homme le plus riche de la planète fut sortit de ses pensées par son bras droit :

" _Largo ? Ça ne va pas ? "
" _Comment ?Ah… John, ça va… "
" _Vous en êtes sûr ? Des problèmes en ce qui concerne Joy ? "
" _Je m'inquiète pour elle et les bébés. Je suis allé la voir hier soir et elle est très fatiguée. Le docteur Boggart qui s'occupe d'elle pense qu'elle n'arrivera pas à terme et qu'il peut y avoir des problèmes lors de l'accouchement… "
" _Je vous ai connu beaucoup plus optimiste, Largo. Joy est une femme forte, elle s'en sortira et vos enfants par la même occasion. Ne vous en faites pas. Je sais que vous n'aimez pas ça mais qu'avez-vous décidé pour les nominations ? "
" _Vous le verrez d'ici quelques minutes car voici le troupeau de corbeaux… " dit-il en désignant tous les membres du conseil qui entraient religieusement.

En effet, la réunion allait enfin pouvoir débuter. Winch avait un planning très chargé les matins car il passait ses après-midi auprès de la femme de sa vie. Il avait du mal à imaginer sa vie sans elle. L'ex-agent de la CIA avait toujours répondu présente lorsque ça n'allait pas. Elle était là le jour où le beau ténébreux avait tué, en légitime défense, Diana qui le menaçait d'une arme ; ou le jour des obsèques officieuses de Nério à Sarjevane… elle avait toujours été présente et aujourd'hui, elle n'était pas à ses côtés pour rendre ces décisions qui paraissaient si importantes aux yeux de tout le monde sauf de lui.

" _Largo, nous sommes tous ouïs pour entendre vos prises de position. "
" _Alors, je me lance, Michel. Mais je vais tout d'abord commençait par vous puisque vous êtes si pressé… " fit-il d'un ton moqueur. " _Michel, je vous envoie… au Salvador, pour monter un aéroport et ainsi implanter une agence de la Winch Air… "
" _Mais… mais vous voulez ma mort. Vous savez bien que le Salvador est en perpétuelle insurrection… "
" _Justement. Ce pays a besoin de capitaux étrangers pour remonter à la surface et si nous donnons notre appui, d'autres pays feront de même… Pensez à tout l'argent que vous allez amasser si vous arrivez à faire venir d'autres multinationales… "
" _Je n'avais pas vu ça de ce côté-là. Je pars quand ? "
" _Dés que vous serez prêt… "
" _Alors, je pars demain pour ce magnifique pays ! "

Dans la salle, le jeune PDG entendit des rires étouffés provenant de Del Ferril et Buzzatti.

" _Alicia et Aldo. Vous partez tous les deux pour l'Asie et le Proche-Orient et ma décision sera sans appel. "
" _Pouvons nous, au moins, savoir quelle sera notre destination ? " demanda-t-elle d'un ton hautain.
" _Alicia vous irez au Bangladesh, et Aldo en Iran. Vous restez maîtres de vos obligations en ce qui concerne vos entreprises. "
" _Et nous partons quand ??!! "
" _Ce soir. "
" _Ce soir ??!! Mais… mais… " dirent-ils en chœur.
" _Oui et je vous répète que ma décision et sans appel. Bon, je continue… "

La réunion continua à un rythme effréné car il voulait à tout pris passer le reste de sa journée auprès de sa compagne. Il avait tout de même promis à Sullivan d'assister à un déjeuner d'affaire avec des russes. En contre partie, il avait obtenu d'avoir Kerensky avec lui pour les problèmes de traduction.

Le repas dura prés de deux heures. Largo n'avait pas la tête à cela. Sa tête était remplie d'images de Joy allongée sur son lit, des perfusions dans le bras, à attendre les résultats des tests qu'on lui pratiquait. Une fois, cette réunion improvisée finie, le multimilliardaire partit en trombe en direction de la Clinique des Chênes à Manhattan.

Le jeune homme arriva dans le service de la maternité. Il se dirigea d'un pas décidé vers la chambre de sa promise. Il ouvrit délicatement la porte et vit qu'elle dormait. Il prit délicatement un fauteuil et s'assit à ses côtés. La fatigue de ses derniers jours le gagna et en moins de temps qu'il faut pour le dire, il s'assoupit, la tête collée contre le ventre très rebondit de la jeune femme.

Au bout de quelques heures, il se réveilla et s'aperçut que Joy le regardait ou plutôt le dévorait de ses yeux de biche…

" _Bonjour, chérie… " lui chuchota-t-il après s'être redressé et lui avoir donné un baiser. " Je n'ai pas voulu te réveiller. Comment vas-tu aujourd'hui ? "
" _Bien si ce n'est que je suis toujours autant fatiguée et qu'il me tarde d'accoucher… Mais toi, raconte-moi ta matinée. "
" _J'ai donc fais ce dont je t'avais parlé hier soir. Je me suis débarrassé des trois affreux pendant une année et je suis allée à ce déjeuner d'affaires qui m'a retenu plus que prévu. "
" _Ils n'ont pas trop râlés quand tu leur as annoncé leurs destinations ? "
" _Si mais j'ai eu Cardignac par les sentiments et les deux autres n'avaient pas leur mot à dire. Nous allons être tranquille pendant un moment puisque il n'y a plus de Commission Adriatique depuis bientôt un an. "
" _J'espère aussi comme toi mais je pense que nous aurons maille à partir avec les journalistes quand ils sauront… "
" _Ne t'inquiètes pas, je suis là pour te protégé… vous protégé. Je t'aime et je te fais le serment que tout se passera bien. "
" _Je sens que tout ira bien et ce n'est pas moi qu'il faut rassurer mais toi. Je sais pertinemment que tu t'inquiètes pour moi et c'est un tort. "

Et ils passèrent ainsi plusieurs heures à se regarder dans le blanc des yeux, à discuter, et à s'embrasser. Vers 21 heures, une infirmière passa et demanda à Largo de partir car l'heure des visites était terminée depuis longtemps. Il s'exécuta mais avec beaucoup de mal car à chaque fois qu'il se trouvait vers la porte, il revenait immédiatement sur ses pas pour embrasser son garde du corps. Ce n'est qu'à 22 heures 01 que l'ex-agent de la CIA pu mettre son soupirant à la porte.

Après avoir passé une grande partie de la matinée à signer des dossiers et rencontrer des gens. Winch pu enfin s'éclipser pour passer le reste du temps avec sa compagne. En arrivant dans la chambre, il trouva Joy en grande discussion avec le docteur Boggart.

" _Bonjour, Mr Winch. " s'exclama le praticien en serrant la main du PDG. " J'étais justement en train de dire à Joy qu'il y avait de grandes chances pour que vos quadruplés naissent dans les jours qui viennent et je voyais avec elle la procédure que nous allions entreprendre lors de l'accouchement. "
" _Bonjour, docteur. Mais êtes-vous totalement sûr pour votre pronostic ? " demanda le futur père un peu désabusé après avoir embrassé la jeune femme.
" _Nous avons fait tous les tests possibles et compte tenu de l'état de fatigue de Mlle Arden, il me semble que nous ne pourrons pas attendre qu'elle arrive à terme mais je vous rassure tout de suite, les bébés sont en excellente santé et présente un poids acceptable. "
" _Mais n'est-ce pas trop dangereux. Je veux dire qu'elle devait accoucher le 1er Avril normalement et là elle aurait trois semaines d'avance… "
" _Non, ne vous inquiétez pas. Du moment que les enfants présente un poids minimum de 2,500 kg, c'est bon. Par contre, je pense que nous allons pratiquer une césarienne sauf si ils ont dû mal à sortir, je demanderai une péridurale mais nous verrons ça en temps voulu. Je dois vous laisser car je n'ai pas terminé mes visites. "
" Merci docteur. " dirent-ils tous les deux.

" _J'ai beau me dire que tout va bien se passer, je m'inquiète tout de même beaucoup. "
" _Je comprend mais cela ne sert à rien. Nous avons déjà les prénoms et les affaires pour nos petits anges aussi je ne vois rien qui pourrait ternir notre bonheur… "

Elle n'eut pas le temps de terminer qu'un énergumène brun et de taille moyenne fit son entrés bruyante comme à son habitude.

" _Salut ! La compagnie ! " s'écria le suisse.
" _Simon ! Fais moins de bruit ! " lui ordonna la future mère.
" _Oups… Je pensais pas que je dérangeais autant… "
" _Tu ne nous dérangeais pas vraiment mais Joy a raison. Il faut faire moins de bruits, tu es dans un lieu de soins et non pas sur le marché… " lui exposa calmement son meilleur ami.
" _Ok, je ne recommencerai plus. Alors, comment vas-tu ma belle ? "
" _Bien puisque c'est Largo qui s'inquiète pour deux… "
" _Eh ben, mon pote ? C'est le fait d'être bientôt père qui te met dans un état pareil ? "
" _Non, c'est pas ça mais je le sens cet accouchement. "
" _Arrêtes de penser négatif. Si tu continues, tu vas finir par effrayer Joy et je pense que tu ne le souhaite pas. " renchérit Simon.
" _Ouh, ouh… Les garçons… Je suis là alors ne parlait pas comme ça de moi.. "
" _Tu as raison, chérie. Pardonnes-moi. "

Largo commença alors à embrasser la jeune femme en faisant abstraction de son pote qui commençait à virer au rouge pivoine.

" _C'est bien beau tout ça mais j'ai du boulot qui m'attend. Allez, tchao, les tourtereaux. "
" _Bye, Simon. " laissa échapper Joy entre deux baisers passionnés.

Pour la première fois depuis prés d'une semaine, le beau ténébreux quitta la clinique plus tôt que prévu…

Ce jour-là, les travaux qui avaient été mis en oeuvre dans l'appartement devaient être terminés. Le chef de travaux avait prié le multimilliardaire de venir voir sir les dernières finitions lui convenait.

" _Ah ! Mr Winch ! Je vous ai cherché partout et on m'a dit que vous étiez à la maternité… Votre compagne a-t-elle accouchée ? "
" _Non pas encore, Albert. Je passe tous les après-midi avec elle depuis qu'elle a été hospitalisée et… "
" _Je comprend tout à fait, Mr Winch. Ne vous justifiez pas ! " dit-il en gesticulant et en faisant des mimiques avec sa grosse moustache noire et velue.
" _Je vois que vous avez fait de l'excellent boulot avec vos hommes. Toutes mes félicitations ! Joy sera ravie en rentrant. "
" _Nous avons fait comme vous l'aviez demandé. Les chambres de vos enfants possèdent des cloisons modulables et roulantes, et il y a une salle de bain construite selon les souhaits de Madame… "

L'entretien dura une bonne heure car ce personnage haut en couleurs avait été choisit parmi une dizaine d'entrepreneurs. Albert Dompérignon était français et originaire de la Bourgogne. Le PDG de la Winch Company le trouvait très agréable et très drôle car le bonhomme était très volubile et excentrique. Le rafraîchissement donné au penthouse avait donné une véritable âme à ce lieu qui se voulait familial.

" _Largo Winch… "
" _Mr Winch, ici Rosanna Fish. Je vous appelle pour vous informer que Mlle Arden est en travail… "
" _Hein ?! Quoi ?! Oh, mon Dieu ! J'arrive tout de suite ! "
" _Bien M… "

La sage-femme n'eut même pas le temps de finir que la ligne sonnée occupée. Le multimilliardaire s'habilla en vitesse et descendit quatre à quatre les escaliers car l'ascenseur n'arrivait pas assez vite à son goût. Il finit par prendre l'ascenseur express au 48e étage. En arrivant au parking, il s'engouffra dans sa Mercedes et démarra sur les chapeaux de roues. Il ne mit que sept minutes pour atteindre la clinique.

Il courut, à en perdre haleine, en direction de la salle de travail où se trouvait sa dulcinée.

" _Non mais t'étais où ??!! Ça fait plus d'une heure qu'on t'a appelé et MONSIEUR ramène sa fraise que maintenant !! "
" _Désolé, mon amour… Mais l'essentiel est que je sois là… " tenta-t-il de dire.
" _Dis ça à d'autres !… " continua la jeune femme avec véhémence.

Le milliardaire regarda interloqué le praticien qui lui fit signe de laisser tomber. Joy avait des raisons d'être en colère après son compagnon car elle avait demandé à ce qu'on l'appelle tout de suite à 23 : 36 dés que les contractions rapprochées avaient débuté mais l'équipe médicale avait préféré attendre le dernier moment pour prévenir le futur père.

Aux alentours de 03 : 47, le premier bébé sortit suivit peu de temps après par les trois autres. Les puéricultrices s'affairaient auprès des quatre nouveaux-nés alors la maman et le papa comblés se remettaient petit à petit du miracle de la vie…

Les heureux parents n'avaient pas encore pus voir leurs bébés car le docteur Boggart avait souhaité qu'ils se reposent. L'ex-agent de la CIA avait le visage marqué mais était sereine. Le multimilliardaire avait repris des couleurs après avoir constaté que l'accouchement s'était bien déroulé.

Ce n'est qu'en début d'après-midi que les puéricultrices amenèrent les quatre couveuses. En sortant, l'une d'elles faillit être renversée par Simon pressé de contempler les quatre petits bouchons de ses amis, et suivit par Georgie, tout aussi enthousiaste.

" _Salut ! Les enfants ! Comment allez-vous aujourd'hui ? " demanda-t-il en baissant le son de sa voix.
" _Très bien " répondit la maman aux anges.
" _Venez mes amis que l'on vous présente " dit leur patron.
" _Voici Wendy, qui est arrivée la première, puis voici Tatiana, Paolo et Spring. "

Le suisse et le génie de l'informatique ne purent que s'extasier devant les quadruplés qui ressemblaient à leurs parents.

La petite famille sortit de la clinique sous l'objectif de plusieurs centaines de journalistes venus couvrir l'événement préservait jusqu'à ce jour.