Un 'tit service
Disclaimer : Les personnages de Largo Winch ne m'appartiennent pas et c'est bien dommage ! Auteur : Scilia Classement : Humour (enfin j'espère lol) Archives : www.bricbrac.fr.st Résumé : Simon demande un service à Kerensky. Note de l'auteur : Ma muse était en vacances et brusquement elle a décidé de me souffler cette courte histoire. J'espère que vous apprécierez, bonne lecture ! *** - Regardes bien mes lèvres : NON ! Le Russe leva les yeux au ciel. Il semblait avoir pensé à
tout pourtant quelque chose lui déplaisait fortement dans cette
histoire, et pas seulement le fait de devoir se déguiser en femme.
Il avait vécu pire situation par le passé mais Simon n'avait
toujours pas avoué le but exact de cette rencontre ni ce qu'il
attendait de lui pourtant Kerensky sentit qu'il courrait à sa perte
s'il allait seul à ce rendez-vous. Il poussa un profond soupir
avant de demander : *** Simon attendait dehors depuis une bonne vingtaine de minutes, impatient de voir le Russe avec les vêtements qu'il lui avait trouvé. Il allait se faire trucider, il en était conscient. Simon n'avait pas pensé qu'il serait aussi facile de convaincre le redoutable Kerensky et pourtant, il était bien dans le bunker en train de passer une affreuse robe violette à fleurs vertes et des chaussures à talons. Heureusement, on était en été, le voir sans manteau n'allait pas vraiment choquer le peu de gens qu'ils allaient rencontrer. Dire que tout cela était la faute de Joy ! Elle avait promis de le protéger de la fureur de Kerensky mais le pourrait-elle ? Simon déglutit avant de continuer à faire les cent pas devant la porte close du bunker. Il était ridicule, fut sa première constatation en apercevant son reflet dans l'une des armoires vitrées du bunker. La robe était trop serrée aux épaules et tombait une bonne vingtaine de centimètres au-dessus de la cheville, ce qui laissait voir ses mollets musclés mais poilus. Dieu merci, Simon lui avait évité la tâche ardue de mettre un collant ! Par contre, l'idée des prothèses mammaires était idiote, grogna-t-il quand l'une d'elle s'échappa de son soutien-gorge improvisé. Georgi essaya de prendre une attitude plus naturelle mais tout ce qu'il réussit à faire c'est de manquer craquer sa robe en se penchant pour mettre ses chaussures. Les talons faisaient une dizaine de centimètres, il devrait s'en sortir sans problème quant à ses cheveux hors de question de mettre une quelconque barrette à fleurs ou autre chose dans ce goût-là. Idem pour les bijoux. Il y avait des limites à tout, d'autant plus que le collier de perles que Simon lui avait rapporté était un faux, bien imité mais un faux tout de même. Georgi sortit son arme du tiroir où elle reposait quand il était au bunker et chercha, en contemplant son reflet, un endroit où la ranger. Où diable Joy mettait-elle son P99 quand elle était en robe de soirée ??? En définitive, il se résigna à le mettre dans la besace beige que lui avait ramené le Suisse en espérant ne pas avoir à en faire usage. Puis, après un dernier regard à son reflet et en priant le ciel, une fois n'est pas coutume, de ne rencontrer personne de sa connaissance durant l'heure qui allait venir, il consentit à sortir de son antre. - Wow tu es
*** Le trajet était relativement court jusqu'aux docks. Les deux hommes gardèrent le silence, Simon, concentré sur sa conduite et Kerensky, faisant attention aux gens et voitures qu'ils croisaient. Plus il réfléchissait et moins l'histoire que son compagnon lui avait racontée semblait tenir debout. Qui venait-il voir aux docks aussi tard ? Et pourquoi avait-il besoin de la présence d'une femme dans la voiture ? Pourquoi ne pas avoir demandé à l'une de ses petites-amies ? Les questions se pressaient dans l'esprit en ébullition du russe mais il n'eut le temps d'en poser aucune car déjà ils arrivaient. - Bon, tu restes là. Le lampadaire est assez loin, il devrait
pas voir que t'es pas une femme. Kerensky le regarda se diriger vers l'entrepôt le plus proche. Deux hommes sortirent de l'ombre et parlementèrent avec le Suisse. Instinctivement, Georgi sut que cela allait mal se passer. Son intuition fut confirmée quand il vit l'un des deux inconnus sortir une arme de la poche intérieure droite de sa veste et indiquer, du canon de l'arme, la porte qui faisait face à Simon. Celui-ci jeta un rapide regard vers la voiture avant de consentir à entrer. - Et merde, je le savais ! Bougonna le Russe qui se débattait avec la fermeture éclair de la besace pour récupérer son arme. Sans même plus s'inquiéter de la façon dont il était vêtu, il parcouru les quelques mètres qui le séparaient de l'endroit où se tenait Simon quelques minutes plus tôt. Il tendit l'oreille mais n'entendit aucun bruit. Ils étaient sûrement allés dans le fond de l'entrepôt. Il se morigéna une fois de plus pour avoir accepté d'aider le Suisse avant de poser la main sur la poignée de la porte et de la faire silencieusement tourner. Il se faufila à l'intérieur et allait laisser sa vue s'adapter à la pénombre quand la lumière se fit soudainement et que plusieurs voix crièrent : - SURPRISE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il lui était rarement arrivé d'être incapable de dire un mot pourtant se fut le cas en découvrant ses amis proches devant lui. La main serrée sur la crosse de son arme, il se retint pour ne pas truffer le corps de Simon de balles. Kerensky remarqua alors qu'il n'était pas le seul déguisé. Largo portait un tailleur fuchsia et une perruque brune, coupée au carré, Simon avait troqué son costume pour une robe à bretelles à fleurs bleues et mauves et Joy, elle, était habillée en smoking d'homme. Kerensky avisa alors une banderole au-dessus d'une table pour cinq. Il avait totalement oublié, pris par son travail, que c'était le jour de son anniversaire. - Joyeux anniversaire ! Cria largo en le rejoignant péniblement
sur ses talons aiguilles aidé par Joy. Le petit groupe partit dans un éclat de rire général, même Kerensky y participa. Ce que l'histoire ne dit pas, c'est s'il s'est vengé de ses trois amis mais est-ce le plus important ?
FIN
|