" Si importante
2
"
Auteur : Sam_xf_sg1
sur une idée de KitKat46
Rating : PG-13, J/S R
Spoilers : Des références
à l'épisode Enfants des Dieux et d'autres
Quelque
part après Divide an Conquer (saison 4) et suite de " Si importante
"
Résumé : Sam revient
au SGC après 3 mois d'absence
Note de l'auteur : Cette histoire
n'a été écrite que dans le but de divertir. Les persos
(à part ceux que j'ai du inventer pour les besoins de la fanfic
: Grl Benington, Pr Kathleen Bakesley
) sont la propriété
de Showtime
J'ai une vague impression de me répéter
là
Non ? ! :-) Ne pas archiver sans mon autorisation, merci
:-)
*************************************
Le Major Samantha Carter, penchée sur son microscope, observait
attentivement les changements d'aspect du Naquadah suite à différentes
réactions thermodynamiques. Elle régla consciencieusement
la mise au point à l'aide de la vis micrométrique. Relevant
la tête, elle fixa l'écran vidéo relié au microscope.
Concentrée sur les formes qui s'y dessinaient, la jeune femme sursauta
au son du téléphone.
S : Carter !
? : Major Carter, ici le Général Benington !
S ( se redressant sur son siège) : Oui, mon Général
! Que puis-je pour vous ?
Grl B : Je voulais savoir comment évoluaient les choses. Vos nouvelles
fonctions vous conviennent-elles ?
S : Tout à fait, mon Général !
Grl B : Il ne vous manque rien en terme de matériel ou d'aide humaine
?
S : Non, mon Général ! Tout se passe pour le mieux. Je vous
remercie de vous en inquiéter.
Grl B : Il est important que vous puissiez travailler dans les meilleures
conditions, vu la teneur de vos recherches
S : Bien entendu, mon Général !
Grl B : Je voulais aussi vous avertir qu'une réunion d'information
sera donnée vendredi prochain sur vos travaux. Il serait judicieux
que vous prépariez un rapport assez détaillé sur
les dernières avancées concernant le Naquadah.
S : Vendredi prochain ? !
Carter n'avait pu contenir son étonnement. Si vite
Il y
avait tellement de travail
Grl B : Oui ! Cela vous pose-t-il un problème ? Trop tôt
peut-être
Le Major n'allait tout de même pas lui répondre par l'affirmative.
C'était une question posée par pure politesse de la part
de son supérieur. Celle-ci ne demandait pas réellement de
réponse honnête... De plus, elle voulait leur montrer qu'elle
méritait les responsabilités qui lui avaient été
donnée.
S : Non, mon Général ! Mon rapport sera prêt.
Grl B : Bien, je savais que je pouvais compter sur vous ! La réunion
aura lieu à 09h00 au SGC.
A ces mots, Sam sentit son cur bondir dans sa poitrine. Elle fit
son possible pour cacher l'excitation qui s'emparait d'elle.
Grl B : Major ? !
S : Vendredi, 09h00 au SGC !
Grl B : Bien, au revoir Major !
S : Au revoir, mon Général !
La jeune femme reposa le combiné, l'esprit en fusion. Elle allait
retourner " chez elle ". Depuis trois mois, elle n'avait pas
eu l'occasion de rentrer, de voir ses amis
Mais, il y avait tellement
de choses à préparer. Les compte-rendus d'expérience
à résumer, expliquer les théories qui en découlent,
revoir son Colonel
Oups ! ! Dans la précipitation de ses pensées, un "
intrus " s'était glissé
Ce lapsus était
plus que révélateur.
Sam sourit, son regard perdu dans le lointain. Autant elle aimait son
travail dans ses lieux, autant l'ambiance de la base lui manquait énormément.
Surtout celle qui régnait au sein de SG1. Les incessantes piques
entre O'Neill et Daniel Jackson, les regards perplexes et les remarques
pertinentes de Teal'c sur la complexité des humains, les discutions
avec Janet dans les moments de rire comme de doute
De plus, elle était militaire et son besoin d'action s'en trouvait
bridé. Elle avait beau être une scientifique, Sam ne pouvait
nier qu'elle aimait cette montée d'adrénaline à chaque
mission
A chaque passage cette porte qui les menait vers d'autres
mondes, d'autres technologies
Et cette complicité
Cette complicité qui liait chaque
membre de cette équipe malgré leurs différences.
C'était justement ces différences qui faisaient l'originalité
et l'efficacité de SG1. Toutefois, cette complicité prenait
un aspect bien particulier en ce qui concernait les relations entre Jack
et elle. Ils étaient proches sans l'être
Toujours à
l'affût d'un signe, d'un encouragement. La situation s'en trouvait
bien plus compliquée depuis leur confrontation au détecteur
de Za'tark. Ils tenaient l'un à l'autre et maintenant, chacun d'eux
le savait. Cette vérité leur semblait si effrayante qu'une
mise à distance s'était installée.
Tout contact physique leur était interdit. D'un accord silencieux,
ils s'étaient éloignés l'un de l'autre, pensant rendre
les choses plus vivables. Mais le cur a ses raisons que la raison
n'a pas et cet engagement n'était pas toujours respecter
Ils se touchaient du regard, sans la possibilité d'aller plus loin.
Sam sortit de ses songes. Elle devait prévenir Janet de son arrivée
et lui donner quelques nouvelles. Et son travail n'allait pas se faire
par l'opération du Saint-Esprit
Elle se raccrocha à
la joie de revoir ses amis et se remit à la tâche.
Le Docteur Frasier finissait son dernier rapport médical de la
journée. Elle signa la dernière feuille sortie de l'imprimante
et la rangea dans dossier. S'adossant à son siège, elle
laissa échapper un soupir de soulagement. Janet n'avait pas eu
un moment à elle depuis que SG1 était revenue, et ce, dans
un état pitoyable.
La planète qu'ils avaient été chargés d'explorer
connaissait une instabilité tectonique impressionnante. A leur
arrivée là-bas, le sol s'était mis à trembler
de telle façon qu'il leur avait fallut ramper jusqu'au DHD pour
composer les symboles de retour. Entre-temps, Daniel s'était pris
le pied dans une faille en voulant regarder de plus près une dalle
qui se trouvait à moitié enfouie au milieu de la pièce.
L'archéologue, perdant l'équilibre, avait senti quelque
chose se briser au niveau de sa cheville. Teal'c était venu à
son aide, lui dégageant le pied, et l'avait porté jusqu'à
la porte. Jackson s 'était laissé faire, terrassé
par la douleur.
De nombreuses pierres s'étaient détachées des murs
de la salle où se trouvait la porte, venant blesser les trois hommes
à de multiples reprises.
Janet avait passé une grande partie de l'après-midi à
soigner les membres de SG1 : redressant la jambe de Daniel et suturant
arcades sourcilières, bras et autres
Daniel s'était
endormi sous l'effet des antalgiques, ce qui avait rendu les soins plus
faciles. Teal'c, lui, était resté stoïque comme à
son habitude, son symbiote favorisant déjà le travail de
cicatrisation.
Le pire pour les infirmiers fut de s'occuper de Jack ! En y repensant,
la jeune femme ne pouvait empêcher un sourire de se former sur son
visage. Il n'avait jamais aimé venir à l'infirmerie. C'était
un fait connu de tous. Mais, cette fois, il s'était surpassé
et avait été particulièrement virulent, menaçant
par la même un infirmier de lui faire avaler son acte de naissance
s'il sentait le moindre picotement lors de la pose de ses points de suture.
Le pauvre Jeff en était devenu blanc de peur et tremblait comme
une feuille. Frasier avait reprit le relais, intimant à O'Neill
de se tenir tranquille s'il ne souhaitait pas qu'elle utilise ses armes
à elle. Entre autre, une seringue munie d'une aiguille peu enviable
qui trônait au beau milieu de son plateau de soin
Il s'était
alors enfermer dans ce mutisme qui était devenu le sien depuis
quelques temps. Depuis le départ de Sam
Le sourire de Janet disparut à cette pensée. Son amie lui
manquait tellement
Un bip la fit revenir à la réalité. Son regard s'arrêta
sur l'écran de son ordinateur où un message lui annonçait
l'arrivait d'un e-mail. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant
l'expéditeur, ou plutôt, l'expéditrice, celui-ci.
Janet,
Je suis désolée d'avoir tant tardée à vous
donner de mes nouvelles. Je suis impardonnable ! Mais cela ne fait que
peu de temps qu'il m'a été possible de finir de m'installer.
Les journées se succèdent et il y a tant à faire.
Il m'est demandé de partager mes connaissances en ce qui concerne
les propriétés et l'utilisation du Naquadah avec les autres
scientifiques de mon équipe tout e poursuivant mes objectifs de
recherche. Les nuits se font courtes
Si vous saviez ce que je donnerai pour une nuit complète de sommeil
!
Les rares moments que je passe dans mon appartement de fonction sont destinés
à un repos bien mérité et à l'arrangement
de mes affaires. Il me faut bien l'avouer, j'ai beaucoup de mal à
m'y sentir comme chez moi. L'illusion de chaleur que donne la disposition
de quelques effets personnels n'est qu'une façade bien peu convaincante
à mes yeux.
Bien sûr, le travail ici me plait énormément.
Les moyens mis à ma disposition sont colossaux et mes collègues
sont assez sympathiques dans l'ensemble. Mais je ressens un vide
Les missions
Vous tous ! SG1 !
Janet, comment vont-ils ? Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter
pour eux.
Frasier s'arrêta dans sa lecture. Si elle savait
! !
Le pauvre Daniel doit souffrir avec le Colonel. Le Colonel O'Neill
Je sais qu'il m'en veut d'être partie. J'espère seulement
qu'il comprend que je n'avais pas réellement le choix. La cohésion
de l'équipe est si importante à ses yeux
La dernière
chose que je voudrais, est qu'il soit en colère après moi.
C'est la première fois dans ma carrière que je rencontre
un supérieur qui ne fasse pas cas de ma condition féminine.
Ô bien entendu, il a réagit comme ses collègues au
début
Souvenirs
J
Je ne peux malheureusement pas m'attarder plus longtemps. Ma charge de
travail a augmenté, il y a à peine un quart d'heure. Uen
réunion de mise au point est organisé au SGC vendredi prochain,
sur l'avancée de mes travaux. Je vais devoir faire un rapoort détaillé.
J'essairai de venir un peu plus tôt pour vous voir.
A bientôt,
XX
Sam
Janet prit quelques secondes de réflexion et se lança dans
la réponse.
Sam,
Vous ne pouvez savoir à quel point je suis heureuse que vous
ayez pensé à m'écrire. Je comprends tout à
fait votre manque de temps. On peut dire qu'il en est de même pour
moi. Et c'est SG1 qui me donne le plus de soucis à vrai dire
Elle continua à lui expliquer en détail la dernière
aventure de l'équipe et ses démêlés avec O'Neill.
Le Général avait l'air très concerné
par leur état de santé. En effet, avec une présence
scientifique qualifiée, les paramètres auraient été
mieux interprétés et ce genre d'incident aurait été
évité. Il a précisé qu'il était de
remédier à cela. Comme vous pouvez vous en douter, le Colonel
O'Neill n'a pas oublié de donner son ressenti sur la question
Le Général Hammond a ajouté que cette condition était
non-négociable et qu'il en avait déjà fait la demande.
Le nouveau membre de SG1 arriverait dans les deux jours à venir.
J'ai hâte d'être à vendredi, afin que nous puissions
parler plus amplement. Vous manquez beaucoup à Cassy. Peut-être
pourrions nous sortir toutes les trois, le soir de la réunion
?
A très bientôt
Janet
Lendemain matin, 09h00
Salle de Briefing :
SG1 attendait depuis dix minutes dans la salle de briefing, se demandant
ce qui se passait. Aucune mission n'était programmée avant
deux semaines. Daniel avait la cheville dans le plâtre et il était
hors de question qu'une équipe ainsi diminuée, soit envoyée
au travers de la porte des étoiles. Cela aurait été
de la folie furieuse !
En attendant, O'Neill avait du mal à contenir son mécontentement.
Son taux de sarcasmes à la seconde atteignait des sommets encore
jamais connus.
Les trois compagnons se tournèrent vers la porte au son de pas
qui se rapprochaient. Le Général Hammond fit son entrée,
accompagné de
Un " Waouh " se dessina sur les lèvres de Daniel. Quant
à Jack, il fallait bien dire que la vision qui s'offrait à
lui était loin de lui déplaire.
Dans l'encadrement de la porte, se tenait une jeune femme brune, d'une
incroyable beauté. De taille moyenne, elle avait une présence
qui en imposait, tout en n'ayant aucune connotation militaire. Ses yeux
Elle avait des yeux d'un vert éclatant qui donnait l'impression
de percer les âmes à nu. Son aura forçait le respect
et l'admiration.
Elle s'avança et vint s'asseoir à la grande table.
H : Voici, le PR Kathleen Bakesley ! Elle sera en charge du poste du
Major Carter au sein de SG1 durant son absence.
Les trois hommes face à lui acquiescèrent de la tête.
Kath : J'ai bien étudié les rapports de mission et de recherche
du Major Carter. J'espère vraiment apporter une contribution à
votre équipe.
H : Comme vous pouvez le constater, Le PR Bakesley est une civile. Il
lui faudra donc une période d'adaptation et je compte sur vous
tous
Son regard s'attarda sur Jack.
H :
Pour l'aider dans cet objectif. Colonel
?
La voix du Général fit sortir O'Neill se ses rêveries.
J : Mon Général ?
H ( exaspéré) : Vous ferez en sorte qu'elle s'intègre
convenablement à votre équipe !
J ( un sourire forcé) : Mais bien entendu !
H : Bien, je vous charge de lui montrer les lieux et de lui expliquer
le fonctionnement de la base.
Jack prit un air débordé.
J : Sauf votre respect, mon Général, pourquoi moi ? Pourquoi
pas Teal'c ou Daniel ?
D : Désolé, mais je dois aller à l'infirmerie pour
ma jambe et Teal'c a promis de m'aider pour une traduction qui me laisse
en panne sèche.
H( se tournant une nouvelle fois vers Jack) : Vous avez votre réponse
! Vous pouvez disposer !
Hammond quitta la pièce, suivit d'un Daniel sur trois jambes et
de Teal'c. O'Neill, lui resta là un peu gêné. Il ne
savait pas quoi dire à cette femme. Par où commencer ? Kathleen
sembla lire dans ses pensées et prit l'initiative de la conversation.
K : Ne faites pas cette tête ! Je vous promets de ne pas vous manger
!
Jack, stupéfait par la remarque, ne put réprimer un sourire.
Elle, elle avait le don de détendre l'atmosphère.
J : De toute façon, je ne suis pas comestible. Vous risqueriez
une intoxication alimentaire !
La jeune femme laissa échapper un petit rire. Elle appréciait
son humour. En y réfléchissant bien, cet homme devait gagner
à être connu, si sarcastique soit-il. La tension du départ
s'était évanouie.
J ( tout souriant) : Et si on allait se la faire, notre promenade digestive
?
K ( se levant) : Après vous ! !
O'Neill guida la scientifique à travers les méandres des
couloirs. Il trouvait que Kath était un sacré numéro.
La journée ne commençait pas si mal tout compte fait
Il allait avoir une " adversaire " à sa taille. Rien
ne pouvait lui faire plus plaisir. Tous deux passèrent la fin de
matinée entre explication et fou-rire. La connexion s'était
faite. La douloureuse absence de Sam s'estompait peu à peu dans
l'esprit de Jack
Cheyenne Mountain, 07h45 :
Carter passa le système de sécurité sans encombre
et se dirigea vers l'ascenseur. Celui-là même qu'elle avait
prit environ trois plus tôt et qui l'avait éloignée
de sa vie. Elle connaissait chaque recoin de la base comme sa poche. Sam
regarda sa montre. Elle avait plus d'une heure d'avance
Une visite
surprise était de rigueur.
Sam arriva à l'infirmerie et entra discrètement. Frasier
était occupée à soigner la main d'un soldat.
F : Tacher d'éviter de jouer à l'acrobate la prochaine
fois !
Soldat : Oui, m'dame !
Sur ce, le jeune homme sortit au pas de course afin de rejoindre son
poste de garde/
S : Quelle autorité ! !
Janet se retourna et son visage s'illumina à la vue de son amie.
Elle s'approcha de Sam pour la prendre dans ses bras. Elles s'étreignirent
un moment puis se séparèrent.
S : C'est si bon de vous revoir !
Les yeux du Major pétillaient de bonheur. Elle n'aurait jamais
cru possible de ressentir un tel bien-être. Elle était revenue
" chez elle " !
Une alarme coupa court aux retrouvailles
" ACTIVATION EXTERIEURE DE LA PORTE !
. "
F : Ah
! Et si on allait faire un petit coucou à nos arrivants
? Quelque chose me dit qu'ils vont sûrement apprécier !
Un sourire radieux aux lèvres, Sam suivit Janet jusqu'à
la salle d'embarquement.
Salle d'embarquement :
Hammond et Daniel étaient présents pour SG1 accueillir.
H : Alors, Colonel, cette mission ? !
J : Pour tout vous dire, mon Général, cette mission manquait
singulièrement d'intérêt !
? : Je dirais même plus, elle manquait TOTALEMENT d'intérêt.
J : Est-ce qu'on vous a dit que cette mission manquait d'intérêt
? !
Daniel qui avait détaillé la scène depuis le début
pouffa de rire. Son ami reprenait peu à peu le dessus et l'ambiance
de l'équipe s'en trouvait étonnement améliorée.
Hammond secoua la tête et ne put réprimer un sourire. Déjà,
un, ce n'était pas toujours facile, mais deux
Il allait y
avoir de l'animation.
Il était heureux que les choses se passent aussi bien. En effet,
il avait craint qu'O'Neill rejette la jeune femme. Ce dernier semblait
assez mal supporter le départ du Major Carter jusqu'ici. Le Général
savait que Carter et O'Neill étaient très liés mais
qu'ils étaient restés professionnels. Il avait observé
leur rapprochement de loin, admirant leur volonté de ne rien laisser
paraître, leur courage d'enfouir ainsi leurs sentiments. La présence
du PR Bakesley avait, visiblement, redonné à Jack, un peu
de joie de vivre.
J : Même Daniel aurait trouvé ça ennuyeux ! Pas même
un petite pierre à étudier !
Mais Daniel n'écoutait déjà plus. Il venait d'apercevoir
Sam dans l'entrée de la salle et s'empressait de venir la rejoindre.
Voyant son ami peiner, Carter s'était avancée vers lui.
D ( la prenant comme il le pouvait dans ses bras) : Sam ! ! !
Hammond et Teal'c s'approchèrent eux aussi.
T : Major Carter, c'est un plaisir de vous revoir parmi nous !
H (souriant) : Vous êtes arrivées bien tôt, Major !
S : Oui, mon Général ! Je souhaitais passer un peu de temps
avec vous tous.
H : Bien, je vous laisse. Passez me voir dans mon bureau dès que
vous aurez une minute
S : Entendu, mon Général !
Sur ces mots, Hammond s'éclipsa.
Kath se tourna vers O'Neill. Celui-ci ne paraissait complètement
à côté de la plaque. Son regard était pris
d'une émotion qu'elle n'avait pu déterminer. Il restait
là, la bouche entre-ouverte. Elle décida qu'il était
temps qu'elle aille se présenter. La jeune femme s'avança
vers Carter et lui tendit la main.
K : Bonjour, Kath Bakesley. Enchantée de vous connaître
!
S ( perplexe) : Bonjour !
K : C'est moi qui suis chargée de vous remplacer. J'ai beaucoup
entendu parler de vous et j'espère que nous aurons l'occasion de
discuter un peu de vos recherches.
S : J'en serais ravie !
Bakesley s'aperçut que le regard de Sam était absent, attiré
vers quelque chose qui se trouvait derrière elle. Ou plutôt
quelqu'un ! Vraiment, quelque chose lui échappait
F : Daniel, il me semble que vous devriez être à l'infirmerie
pour vos radios ! D'ailleurs, je veux tous vous y voir sur-le-champ !
Suivez-moi ! (se tournant vers Sam) On se revoit pour dîner ?
S ( toujours ailleurs) : Comment ? Euh
Bien sûr !
J (s'adressant aux autres): Pourquoi ne pas en profiter pour passer une
soirée tous ensemble ?
Le petit groupe s'éloigna en continuant la conversation. Sam et
Jack se retrouvèrent seuls. O'Neill n'avait pas bougé. Chacun
avait son regard accroché à celui de l'autre.
S ( hésitante) : Mon Colonel
J : Carter
Un long silence s'en suivit.
J : Je
Il faut que j'y aille !
Il se dirigea vers la sortie, paralysé par ses sentiments.
S ( pour elle-même) : Quelle idiote ! !
Ce n'était pas les retrouvailles qu'elle avait espérées
Mais elle aurait dû s'en douter.
Finalement, tout le monde était venu, même Kath. Ils avaient
trouvé un charmant petit restaurant pour faire la fête. Le
dîner avait été un régal et chacun avait trouvé
sa place au sein du petit groupe.
Sam avait écouté Cassy lui parler de ses amis et de ses
cours avec un grand intérêt, sous l'il amusé
de Janet. La discutions avait ensuite tourné vers le domaine de
Daniel. Il exposa à Carter les différentes découvertes
qu'ils avaient effectuées depuis son départ. Ses dernières
traductions étaient, d'après lui, une mine d'or du point
de vue ethnologique.
Pendant ce temps, Kath et Jack étaient partis dans une partie de
franche rigolade. Ce dernier expliquait à la jeune femme les premiers
pas de Daniel au travers de la porte.
Sam les observait du coin de l'il, un poids indescriptible sur
la poitrine. Elle
Elle avait pris sa place. Cette complicité
avait toujours été la leur. Celle de Sam et Jack. Comment
avait-il pu la remplacer en si peu de temps ? D'après ce qu'elle
avait compris, Kath n'était arrivée qu'en début de
semaine. Pourtant, ils semblaient se connaître depuis toujours.
Sam venait de comprendre : elle était tout simplement jalouse !
Ô bien sûr, elle l'avait déjà été
auparavant
Quand son double était venu d'une réalité
alternée, quand Jack s'était retrouvé coincé
sur Edora, succombant au charme de Laira.
Mais là, ce n'était pas comparable. Elle était submergée
par la tristesse. C'était une effroyable sensation. Une souffrance
qui devenait tellement physique qu'elle résonnait dans partie de
son être
Lui nouant la gorge
Sam peinait à respirer
; le souffle coupé par la colère et son désarrois.
Chaque éclat de rire provenant des deux complices était
comme un coup de poignard au niveau de son cur.
Kath qui écoutait attentivement Jack depuis un certain temps,
se sentit observée et tourna légèrement la tête
vers Carter. Leurs regards se rencontrèrent et Kath comprit en
un instant qu'elle venait de franchir les limites d'un territoire bien
gardé. Elle se doutait bien de quelque chose
Et là,
ses suppositions étaient confirmées.
L'air absent de Jack à chaque fois que le nom de Sam était
prononcé, cette peine visible quand il venait voir Kath dans l'ancien
labo du Major
Tout s'expliquait à présent !
Mais une chose ne tournait pas rond ! Depuis le début de la soirée,
O'Neill occultait la présence de la femme dont il se languissait
encore, quelques heures plus tôt.
Bakesley appréciait beaucoup Jack. Pour elle, c'était un
militaire attentif à ses hommes. Mais surtout, c'était un
homme qui cachait sa sensibilité sous une couche de sarcasmes sans
fin. Elle le connaissait depuis peu mais, Kath avait cette faculté
de sonder l'âme qui l'entourait, rien qu'en les regardant dans les
yeux. Là, il fallait dire que c'était une véritable
partie de plaisir. Sam et Jack étaient d'une telle complexité
que ses capacités étaient mises à rude épreuve.
Un véritable challenge ! Ces deux-là étaient liés
par quelque chose de très fort, quelque chose, qu'ils niaient en
bloc. Et ils en souffraient
C'était indéniable.
Une chanson vint interrompre le cours de ses pensées. Quelques
couples venaient de rejoindre la piste de danse. Ce restaurant était
décidément un merveilleux endroit pour parvenir à
ses fins.
Les discutions autour de la table avaient cessé. Teal'c se leva
et s'avança vers Carter.
T ( lui tendant la main) : M'accorderiez-vous cette danse, Major Carter
?
S ( agréablement surprise par cette proposition) : Avec joie !
Sur ces mots, ils rejoignirent les autres danseurs.
Jack en était rester " baba "
J ( les yeux écarquillés) : Depuis quand notre Jaffa nationale
sait-il danser un slow ?
D ( d'un ton nonchalant) : Depuis que je lui ai appris !
Il suffit juste d'un regard entre Jack et Kath pour déclencher,
chez eux, un fou-rire incontrôlable.
D (étonné) : Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle
!
J ( entre deux hoquets) : Rien
Juste
En vous imaginant
En train de
Excusez-moi
Il éclata une nouvelle fois de rire, accompagné par Kath
dans son délire. Daniel, lui, devenait rouge de honte et de colère.
Voyant la situation Janet prit les devants et invita Daniel à danser
malgré son handicap. Ils laissèrent leurs deux collègues
euphoriques se calmer.
C : Jack, je peux aller voir les desserts ?
J ( reprenant son calme) : Bien sûr ma puce !
K ( la regardant s'éloigner) : C'est une jeune fille adorable !
J ( de nouveau pensif) : De plus, elle est très réfléchie
K : C'est bien ce dont je me suis aperçue
Elle s'arrêta, remarquant que Jack avait focalisé son attention
autre part. Les yeux rivés sur les mouvements de Sam
K : Et si on les imitait au lieu de les observer !
J : Pourquoi pas !
Une fois sur la piste, Kath décida d'entrer dans le vif du sujet.
K : Vous devriez le lui dire !
J ( surpris) : De quoi parlez-vous ?
K ( qui ne se lassait pas démonter) : De vos sentiments pour elle.
J : Il n'y a
K ( le coupant) : N'essayez pas de me mentir, Jack O'Neill ! Je ne suis
pas aveugle !
J ( commençant à perdre patience) : Mais puisse que je vous
dis
K ( un ton plus haut) : Laissez-moi finir !
Son ton était impératif et ne souffrait aucune opposition.
Jack en était assez impressionné. Elle lui tenait tête
comme personne. Il fallait bien dire qu'elle ne risquait pas l'insubordination.
Abandonnant le débat, O'Neill la laissa s'expliquer.
K : Vous tenez à elle ! C'est criant de vérité.
Depuis que je vous connais, la moindre petite chose qui la ramène
à vos souvenirs vous blesse instantanément. Vous n'avez
eu de cesse d'éviter les sujets la concernant.
J ( grimaçant) : Perspicace
!
K : Toujours ! ( Et après un silence
) Vous l'aimez ?
J ( le visage fermé) : Là n'est pas la question !
K : Ô que si, c'est la question !
J : Ecoutez, vous ne connaissez pas nos impératifs en tant que
militaire
K : D'après ce que j'ai pu lire de vos rapports ou entendre dire,
ce n'est le respect des règles qui vous étouffe en règle
générale !
J : Il m'arrive de les CONTOURNER, c'est vrai ! Mais seulement quand l'enjeu
est important.
K : Et vous croyez que votre bonheur, ainsi que le sien, n'est pas un
enjeu assez important peut-être ? ! !
Jack leva les yeux au ciel. Cette discussion commençait à
le rendre plus que nerveux. Non, pas parce que Kath avait tord
Bien
au contraire ! Elle mettait le doigt là où ça faisait
mal. Les derniers mots de la jeune femme résonnaient dans sa tête.
Son regard accrocha la silhouette de Sam, un peu plus loin. Il l'observa
un long moment avant de parler.
J : Oui, je tiens à elle, beaucoup trop pour risquer de mettre
sa carrière en péril. Ce n'est déjà pas facile
de se faire une place dans l'armée en tant que femme
Je ne
veux pas que ses rêves s'écroulent par ma faute.
K ( réalisant qu'elle touchait au but) : Justement, vous ne croyez
pas que c'est à elle d'en décider ?
O'Neill resta muet.
K ( excédée par le manque de logique de son collègue)
: C'est pas vrai ! Vous agissez comme ces machos qui lui mettent des bâtons
dans les roues sous prétexte qu'elle serait " une faible femme
" !
Il baissa la tête
Elle avait raison, d'un certain côté.
J : Vous vous trompez ! Je ne la considère pas comme une faible
femme. C'est
C'est une des raisons qui font que je l'aime.
La scientifique pencha la tête de côté, un sourire
aux lèvres. BINGO !
K : Vous pouvez répéter la dernière partie ?
Jack resta sans voix. Pour être honnête, il s'en doutait
un peu. Mais sa volonté de nier ses sentiments en avait caché
la profondeur.
K : Elle a le droit de savoir !
Ils continuèrent à danser encore le temps d'une chanson
avant de rejoindre la table.
Le reste de la soirée se passa dans les rires, chacun racontant
une anecdote sur la porte des étoiles. Quand vint le tour de Sam,
elle sentit que quelqu'un la fixait avec intensité. Continuant
son récit, elle s'aperçut qu'il s'agissait de Jack.
Alors, qu'un fou-rire général éclatait, O'Neill,
lui, la dévorait littéralement des yeux. La jeune femme
ne comprenait pas son changement soudain de comportement. L'indifférence
qu'il avait manifestée à son égard e début
de soirée l'avait beaucoup blessé. Et voilà que maintenant,
le Colonel donnait l'impression de n'avoir d'yeux que pour elle. Sam voulait
en avoir le cur net. Elle plongea ses grands yeux bleus dans ceux
de Jack.
Ce n'était pas possible ! ! Non, son imagination devait lui jouer
des tours. Pourtant, il n'y avait pas d'autres explications. Elle pouvait
presque sentir les caresses du regard de son Colonel
F : Sam ! !
Carter sortit brusquement de ses pensées.
F : Sam, votre avion est à quelle heure ?
S ( paniquée) : Oh mon Dieu ! Il est dans quarante-cinq minutes
!
O'Neill regardait la scène, ses yeux passant de l'une à
l'autre des deux femmes sans comprendre.
J : Vous repartez ce soir ? !
Son regard gourmand, quelques secondes plus tôt, montrait maintenant
un désappointement le plus total. Il l'observait, cherchant un
changement d'avis
Elle avait bien l'intention de partir !
S ( en enfilant sa veste) : Oui, malheureusement, je n'ai pas le choix.
Nous devons effectuer des simulations dans la matinée et ma présence
est indispensable.
J : J'emmène Sam et je reviens !
S ( à ses amis) : Désolée de partir aussi vite
Elle faisait une moue déçue. Janet la tira en arrière
pour lui faire accélérer le pas.
S : Kath, heureuse d'avoir fait votre connaissance.
K ( avec un grand sourire) : Moi de même !
J : Aller, il est plus que temps ! !
Sur ce, Sam et Janet coururent vers les portes du restaurant.
Jack, perdu gardait les yeux rivés vers la direction qu'elles avaient
prise. Il sentait quelque chose lui compresser le cur. Il devait
rester là et la laisser s'envoler une fois de plus. L'âme
en peine et l'esprit hanté par le visage de son Major
Kath n'avait pas perdu une miette de la mine déconfite de Jack.
Elle s'approcha de lui.
K ( en lui chuchotant) : Courrez la rejoindre et dis-le-lui !
J ( surpris par cette remarque) : Je ne pense pas que ce soit une bonne
idée.
K ( un peu plus fort) : Arrêtez de penser et dites-le-lui ! Vous
ne vous rendez même pas compte que ça vous ronge de l'intérieur.
(posant sa main sur son bras) Faites-le, avant qu'il ne soit trop tard
pour vous deux !
C'est là qu'il comprit. Il n'avait plus de doute. Ne plus réfléchir,
aimer tout simplement.
O'Neill prit ses clés de voiture et courut à son tour vers
la sortie. Teal'c, Daniel et Cassy, qui n'avaient rien suivit de la conversation,
se tournèrent vers Kath espérant obtenir une explication
au départ si soudain du militaire.
Aéroport :
O'Neill gara sa voiture en double-file sous une cascade de klaxons assourdissants.
Un policier, alerté par ce concert improvisé, se dirigea
vers lui afin de faire cesser les réclamations.
P : Monsieur, vous ne pouvez pas rester là !
J : Désolée, mais c'est une urgence !
P : Si vous persistez, je me verrai dans l'obligation de faire enlever
votre véhicule.
J (levant les bras au ciel et se dirigeant ver le terminal) : Faites ce
que vous voulez !
O'Neill se mit alors à courir, laissant un policier pantois sur
le trottoir. C'était bien la première fois que quelqu'un
prenant les choses avec autant de calme et de nonchalance. Si tous les
automobilistes pouvaient être comme lui
Jack avait déjà occulté cet événement,
ne se concentrant que sur l'objet de sa recherche. Il regarda sa montre
et une vague de panique le submergea. C'était l'heure ! Bousculant
quelques voyageurs, il se fraya un chemin jusqu'à l'hôtesse
d'accueil.
H : Monsieur, faites la queue et attendez comme tout le monde !
J : Ecoutez, je n'ai pas le temps ! Une amie doit être en train
de prendre son avion et j'ai une information vitale à lui communiquer.
H ( pianotant rapidement sur son clavier) : Bien
Porte 5 ! Mais
dépêchez-vous, l'embarquement doit être terminé
!
Jack s'élança dans la direction indiquée par les
panneaux. Porte 5, Porte5
Il se répétait ces mots
pour ne pas penser à autre chose. Sa tête lui disait que
ça ne servait à rien de se fatiguer mais son corps n'avait
de maître que son cur.
Enfin, arrivé devant la porte en question, tout fut terminé.
L'avion était déjà en train de décoller.
O'Neill se courba tout en appuyant ses mains sur ses genoux. Il avait
le souffle court. Chose peu fréquente pour un militaire avec un
tel niveau d'entraînement
Mais là, la lourde déception
qui pesait sur ses épaules en était responsable.
J ( dans un soupir et secouant la tête) : Sam
Pourquoi n'es-tu
pas restée plus longtemps
J'ai tant à te dire !
" Bien
Je vous écoute "
O'Neill n'en croyait pas ses oreilles. Il se redressa et découvrit
Carter, plantée devant lui, plus belle que jamais.
J ( incrédule) : Carter ? ! Vous ne devriez pas être dans
l'avion ?
S : Disons que j'ai eu un ennui de dernière minute !
Jack la regarda, attendant une explication.
S : J'ai oublié ma carte d'embarquement au SGC.
J : Ah
Vous ne repartez donc pas ce soir ? !
S : Je n'en sais encore rien
Janet est partie se renseigner sur
le prochain vol. J'allais appeler le Pentagone pour les prévenir
lorsque je vous ai vu arriver en courant
Aucun d'eux n'arrivait à regarder l'autre dans les yeux. L'air
devenait presque électrique. La tension était palpable.
Alors, Jack prit son courage à deux mains. Il avança de
quelques pas, réduisant la distance qui les séparait. Il
lui semblait que la jeune femme tremblait
N'écoutant que
son cur, il prit l'une de ses mains dans les siennes et leurs doigts
s'entrelacèrent, comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle
du monde. Tous deux fixaient leurs mains ainsi jointes, Jack caressant
doucement du pouce le dos de la main de Sam. Il aimait ce contact
Sentir sa peau
J : Restez
!
C'était plus une supplique qu'une demande. Jack la regardait,
une peur indéfinissable au fond des yeux. Il avait cet air de chien
battu qui aurait fait craquer n'importe qu'elle femme en colère.
Sauf qu'à cet instant précis, il n'était pas question
de colère.
Sam sentait sa volonté fondre à vue d'il. Il fallait
pourtant qu'elle parte
C'était impératif. Mais son
Colonel était bien là, bien réel, lui tenant la main.
Il avait traversé la ville pour elle, pour la retenir.
" Sam, il y a un autre vol dans deux
"
Janet ne finit pas sa phrase, surprise par la vision qui s'offrait à
elle. Sam et Jack se tenaient la main, les yeux chargés d'émotion.
Son intrusion provoqua un sursaut chez ses deux collègues. Contre
toute attente, O'Neill ne lâcha pas la main de son Major. Il avait
trop peur qu'elle ne lui échappe.
Sam s'en aperçut et resserra l'étreinte de ses doigts autour
des siens pour lui montrer qu'elle n'avait pas l'intention de partir loin
de lui. Elle se tourna vers son amie.
S : Dans combien de temps ?
F : Environ deux heures
Ecoutez, je dois retourner récupérer
Cassy au restaurant
J : Allez-y, je vais rester avec Carter jusqu'à son départ
!
F : Je vous remercie ! ( Tendant quelque chose à Sam) Voilà,
votre billet ! Bien
Je vais vous laisser.
Sam lança un petit regard à son Colonel et celui-ci la
lâcha et s'éloigna un instant. Carter prit alors son amie
dans ses bras afin de lui dire au revoir.
F ( tout bas) : Foncez Sam ! Ne laissez pas passer votre bonheur
Sur ce, elle laissa la jeune femme en compagnie de Jack.
L'heure du départ était arrivée. Ils avaient passé
tout le temps qui leur restait à discuter de tout et de rien. Mais,
le sujet qui leur tenait le plus à cur n'avait pu être
évoqué. Comme par pudeur
Seules leurs mains les tenaient
encore rattaché à leurs aveux silencieux, leurs doigts entremêlés.
A la demande de l'hôtesse, ils se rapprochèrent de la porte
d'embarquement, la gorge serrée. Le moment fatidique devenait menaçant.
Qu'y a t-il de plus difficile que de dire au revoir à l'être
aimé ?
Jack ralentit le pas.
J : Sam
Il s'arrêta là, incapable de terminer sa phrase, l'émotion
grandissante.
S : Jack
Décidément, pensa Sam, ils n'arriveraient jamais à
se le dire!
J : Je veux que tu restes !
S (désolée) : Je le voudrais
Crois-moi ! Rien ne me
rendrait plus heureuse. Mais le boulot compte avant tout, ici !
Sam vit les yeux de Jack perdre de leur vitalité. C'est là
qu'elle prit conscience qu'il souffrait
Comme elle souffrait de
son absence.
S (pour le rassurer) : J'appellerai le plus souvent possible ! Et puis,
je n'en ai plus que pour deux mois
J : Et si tu décidais de rester là-bas !
C'était fait ! Il venait de lui avouer sa plus grande peur. La
perdre, de son propre choix
S : Aucune chance ! J'aime trop mon travail au sein de SG1 pour me laisser
enfermer dans un laboratoire chaque jour que Dieu fait
Une lumière d'espoir fit son apparition au plus profond de Jack.
Elle rentrerait pour le plaisir de son travail à la base. Au moins
pour ça
S (continuant) : Et je ne veux pas rester loin de toi !
La jeune femme avait lâcher cette phrase, sans vraiment s'en rendre
compte. Celle-ci était sortie de sa bouche naturellement. Comme
une évidence ! Elle en était très surprise. Jack,
lui, n'en croyait pas ses oreilles. Elle reviendrait pour LUI.
Un dernier appel aux passagers se fit entendre.
Jack se pencha sur Sam et celle-ci le rejoignit dans son geste. Leurs
lèvres se frôlèrent, pour commencer, n'osant croire
à ce bonheur enfin trouvé. Le moment de doute passé,
Sam passa les bras autour du cou de Jack pour approfondir le baiser.
Une vague de sensations accompagnait chacun de leurs mouvements. Ils s'abandonnaient
totalement dans les bras de l'autre, ne sentant plus leurs pieds toucher
terre. Sam et Jack étaient dans une autre dimension. La leur !
L'hôtesse vint mettre un terme à leur intimité.
H : Madame, l'avion va partir ! Il vous faut monter maintenant !
S ( rougissant) : Euh
Excusez-moi !
Carter se sépara de son supérieur, lui lançant un
regard plein de tendresse et de promesses.
J : Je t'attendrai ! File !!
Les larmes aux yeux, elle lui déposa un rapide baiser sur les
lèvres et disparut derrière la porte. Elle ne voulait pas
se retourner, de peur de ne plus avoir la volonté de partir.
O'Neill observa l'avion qui se mettait en position sur la piste. Lors
du décollage, un étau lui enserra le cur. Cette douleur
était pire que tout !
J ( tout bas) : Oui, je t'attendrai
Et il ferma les yeux afin de supporter cette dure réalité.
A suivre
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