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" Si importante 3 "
*************************************** Le major Samantha Carter contemplait le plafond de sa chambre depuis un bon moment. Cela faisait plus d'une semaine qu'elle n'avait plus besoin de réveil. C'était simple, elle ne dormait quasiment plus. La jeune femme avait tellement de mal à se concentrer sur son travail qu'il lui fallait beaucoup plus de temps qu'à l'accoutumer pour réaliser ses simulations. Elle rentrait à des heures impossibles et ne parvenait même pas à trouver le sommeil. Elle souffrait ! Carter passait des heures à essayer de comprendre comment les
choses avaient pu en arriver là. Tout avait l'air si parfait
La distance mise à part. .. La scientifique avait beau retourné
la situation dans tous les sens, elle ne parvenait pas à comprendre
ce qu'elle avait bien pu faire de travers. Elle avait parcouru ses mails
un par un, un nombre incalculable de fois. On ne pouvait y lire qu'amour
et tendresse. Soudain, elle se leva, déterminée. Il fallait qu'elle sache, qu'elle comprenne ! ! Même si cela devait la faire souffrir, elle devait savoir s'il l'aimait toujours. ************************ Trois jours plus tard : Une faible fumée montait des braises encore incandescentes d'un feu de camps. Dans le lointain, la silhouette d'un homme se découpait dans les lumières colorées de la lente ascension du soleil. Il n'avait pas bougé depuis dix bonnes minutes, admirant le spectacle qui s'offrait à lui. Deux semaines. Deux semaines que lui et son équipe se trouvaient sur cette planète, aidant le peuple de cette dernière à reconstruire ce qu'un être sans conscience avait mis une heure à dévaster. Il leur faudrait des années pour effacer les cicatrices des villages et de leurs environs. Mais les blessures de l'âme, elles, ne guériraient jamais totalement. Elles se liraient toujours au fond des yeux des témoins de cette tragédie, comme un spectre qui viendrait voiler leur vision du futur. Une présence se fit sentir D : Jack, déjà debout... ? Le militaire resta silencieux. D : Dures semaines ! Silence J (prenant une inspiration) : Je crois que je commence à ne plus
supporter tout ça ! Le docteur Jackson ne savait quoi répondre. Il se montrait très
perturbé par le comportement de son collègue, lui, qui trouvait
toujours un moyen de voir les choses du bon côté en plaisantant.
Mais il fallait bien le reconnaître, ce Goau'ld avait eu une bonne
longueur d'avance sur eux cette fois-ci. Lorsque SG1, accompagnée
de deux autres équipes SG, avait franchi la porte des étoiles,
le plus gros du désastre s'était déjà produit.
J(fixant toujours l'horizon) : Vous savez, j'ai vu pas mal d'horreur lors de mission. Et je ne parle pas que du programme " Porte des étoiles ". Au départ, on croit pouvoir rester indifférent. On retourne chez soit, on retrouve sa famille. On joue avec ses enfants. Leurs éclats de rire nous rappellent que la vie a aussi ses avantages, oubliant les regards de douleur qui ont croisé le nôtre. Puis un jour, on se regarde dans le miroir, et on s'aperçoit que nos yeux ont pris la même teinte que ceux que notre esprit avait tentés d'oublier. Et on comprend D : Je sais Jack En effet, Daniel avait aussi beaucoup perdu dans cette bataille qui était devenue la sienne depuis bientôt cinq ans. Il comprenait cette impression de perte de repère lorsqu'il sortait de la base et rentrait chez lui. Il n'y avait personne. Personne pour lui rappeler ce que pouvait être la "normalité ". Enfin, si elle existait Après, un moment : D : Elle vous manque... ? Daniel laissa paraître un petit sourire. O'Neill s'en rendit compte. J : Quoi ? J(se tournant vers Daniel, surpris) : Comment
J : On se prend pour Sherlock Holmes ? ? ! ! J(un léger sourire) : Ok ! Je suis démasqué ! D : C'est assez ennuyeux, en effet. Daniel ne savait pas trop quoi dire pour rassurer Jack sur le probable comportement de Sam. Elle connaissait le risque constant des missions et devait être morte d'inquiétude. Ni Sg1, ni Janet ne pouvait la prévenir. Cassy était chez des amis pendant les vacances scolaires et ne savait même pas que sa mère se trouvait sur une autre planète. Décidément, rien n'était facile. D (se reprenant) : Ecoutez nous serons bientôt de retour et vous pourrez l'appeler pour tout lui expliquer. Et puis, (prenant un air coquin) je vous assure qu'il n'y a rien de mieux que les retrouvailles après un moment de séparation Le militaire éclata de rire à cette remarque. Il se sentait plus détendu. J : Allez Danny Boy ! Allons rejoindre le campement avant que Kat ne se réveille et se mette à nous questionner. La dernière chose dont j'ai envie ce matin est d'une séance de psy à la " Bakesley ". L'archéologue ne répondit pas. Il ne comprenait pas du tout où Jack voulait en venir. En effet, il ne connaissait pas la part active que la jeune femme avait prise dans la décision de Jack quant à la déclaration de son amour. O'Neill était épuisé et avait du mal à fixer son attention sur la route. Le debriefing avait prit des proportions sans bornes, s'étalant sur six heures de discussion. Ils n'avaient eu droit qu'à une heure de pause et Jack n'avait pas réussi à joindre Sam au téléphone. Soit personne ne savait où la trouver, soit elle était en déplacement. Il se demandait comment un endroit comme le Pentagone pouvait en savoir si peu sur les activités de leur personnel. Jack gara sa voiture dans son allée et se dirigea vers la porte
d'entrée. Chose étrange, le courrier ainsi que les journaux
ne s'étaient pas entassés devant la porte comme à
chacune de ses absences. Il rentra, perplexe. S (avec une certaine colère contenue) : Je ne te permets pas ! ! Jack ouvrit et referma la bouche plusieurs fois mais aucun son n'en sortit.
Il était stupéfait par ce qui venait de se dérouler
sous ses yeux. Il était passé du bonheur à l'incompréhension
la plus totale. J (sous le coup de la surprise) : Je
Je peux savoir ce qui me vaut
un tel accueil ? ! Le ton n'avait de cesse de monter. S : Si je comprends bien, tu ne donnerais pas simplement l'impression
d'être stupide mais tu le serais vraiment ! Sur ce, elle alla prendre son manteau. J (d'un ton plus calme) : Et je peux savoir ce que tu veux dire par-là ? ! La jeune femme resta silencieuse un instant et se retourna pour lui faire face. S : Que je préfère qu'on en reste là L'information eut l'effet d'une décharge électrique pour Jack. S (se dirigeant vers la porte ) : Je refuse de risquer ma carrière pour un homme qui ne tient pas réellement à moi ! Le sang du militaire ne fit qu'un tour et en une fraction de seconde, il se trouva près d'elle. Il lui saisit les bras et la retourna. J (la regardant avec sincérité) : Sam, ne fait pas ça ! Je t'assure que je ne comprends rien. Je viens de terminer la plus éprouvante mission que nous ayons eu cette année et la dernière chose que je voudrais soit que l'on se dispute. Je t'en pris, expliques moi ce que tu me reproches. Sam était à bout de nerf et sentait les larmes lui venir aux yeux. Elle ne pourrait pas se retenir bien longtemps. S : Ce qui ce passe, est que je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis plus de deux semaines. Tu ne réponds plus à mes mails ni au téléphone. Que veux -tu que j'en pense ? ! Elle craquait. S (en pleurs) : Lors de notre dernière conversation, nous parlions d'habiter ensemble. Tu disais que tu voulais que je vienne passer quelques temps chez toi à mon retour. J'ai fini par penser que nous avions été trop vite et que tu avais pris peur Que tu voulais me quitter mais que tu n'osais pas me le dire ! O'Neill relâcha doucement la jeune femme et prit son visage entre ses mains. J (tendrement) : Sam, si je t'ai demandé de venir vivre avec moi, c'est par ce que je le voulais. ( Il prit un instant avant de continuer). Si je ne t'ai pas répondu, c'est parce que j'étais sur une autre planète avec SG1 et Frasier depuis deux semaines. La colère accumulée par la scientifique depuis plusieurs jour s'envola d'un seul coup pour laisser place à de l'appréhension. S : Tout le monde va bien ? ! Le regard de Jack se ternit à l'évocation de cette mission
et Sam s'en aperçut. Visiblement, son compagnon était très
perturbé par cette expérience. Ce dernier semblait tellement
fragilisé qu'elle ne put réprimer l'envie de le serrer dans
ses bras. Elle mit ses mains sur celles de Jack au niveau de son visage
pour les faire descendre et passa ses bras autour de son cou. Jack ouvrit les yeux et son regard accrocha un amas de valise qu'il n'avait pas remarquer dans un coin de l'entrée. Il s'écarta un peu de Sam pour l'interroger du regard. La voyant désappointée par son action, il formula sa question. J : C'est tes valises ? ! O'Neill parut perplexe un instant, avant de comprendre et de laisser paraître un sourire à son tour. Il n'osait y croire. J : Tu veux dire ? ? ? Que
Ca y est ? ? ! Jack la saisit par la taille et la fit tournoyer. La jeune femme laissa échapper un cri de surprise qui fut suivit d'un éclat de rire. Il la reposa sur le sol et posa son front contre le sien. J (tout doucement) : Le Général est au courant ? J : Et nous en sommes où ? ! Sam releva la tête et plongea son regard dans celui de Jack. Elle
approcha son visage du sien sans hésitation et lui donna le baiser
le plus tendre qu'il ait jamais reçu. Tout doucement, elle embrassa
du bout des lèvres chacune de celles de l'homme qu'elle aimait.
Puis elle lui déposa quelques légers baisers avant d'approfondir
son approche. Jack se laissa faire, comme subjugué par tant de
douceur. Après tout ce qu'il avait vu, c'était ce dont il
avait le plus besoin. J (la fixant avec intensité) : Je t'aime. Le visage de Sam reflétait le choc qu'elle venait de ressentir
à ses mots. Elle avait bien entendu ? Jack ne le lui avait jamais
dit. Même par écrit
S : Jack (se ressaisissant) Fais-moi l'amour ! Sans rompre le contact de leurs yeux, Jack la prit délicatement
dans ses bras. Sam posa sa tête sur son épaule et se laissa
porter jusqu'à la destination tant attendue. Oubliant le pourquoi
et les doutes de la vie, ils se donnèrent l'un à l'autre
sans restriction.
Les premiers rayons du soleil vinrent éclairer le lit où deux corps se trouvaient encore enlacés. Une paix indescriptible pouvait se lire sur le visage du couple. Moment magique Jack se réveilla le premier et contempla la femme qui était
à ses côtés. Tout en replaçant une mèche
rebelle de Sam derrière son oreille, il se disait que le chemin
emprunté pour arriver à ce moment présent avait été
bien long et bien étrange. Il avait entendu dire qu'il existe souvent,
dans une vie, plusieurs routes qui nous mènent pourtant au même
endroit. Mais la façon dont nous vivrons l'atteinte de ce même
but dépendra de ce que nous avons apprit sur le chemin. En y réfléchissant,
tous deux n'avaient pas choisi la plus courte ni la plus facile. Toutefois,
une chose était sûre. Ils avaient appris ce que pouvait représenter
ne serait ce que les plus petits cadeaux de la vie. Jack était
bien décidé à profiter de ces avantages avant qu'il
ne soit trop tard. Prendre les moments celui-là et les chérir
tant qu'il pouvait. Fin |