Comportement troublant
Résumé: Jack remarque que
Sam devient de plus en plus bizarre envers lui, mais personne ne veux
le croire jusqu'à ce qu'elle fasse une erreur impardonnable
Saison: Après la saison 3
Spoiler: "De l'autre côté
du miroir"
Genre: Jack/Sam Romance, suspens, little
angst.
Classe: PG
E-Mail de l'auteur : adeline.thilliez@wanadoo.fr
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Hammond avait appelé SG1 pour un briefing, tous étaient
présents à l'exception de Carter qu'ils attendaient. Le
général regardait sa montre, Daniel consultait un dossier
tandis que Jack pianotait nerveusement sur le rebord de la longue table.
Enfin, avec 10 minutes de retard, elle fît irruption dans la salle
légèrement essoufflée.
HAMMOND : Et bien Major ! On ne pensait plus vous voir !
CARTER : Je vous prie de m'excuser mon général.
HAMMOND : Bon, maintenant que tout le monde est là, nous pouvons
commencer.
JACK : De quoi est-il question aujourd'hui ?
HAMMOND : Les nouvelles coordonnées que nous avons entrées
nous ont amenées sur P3X865, les images que la sonde nous a envoyées
sont difficiles à exploiter.
DANIEL : C'est à dire ?
HAMMOND : L'image est sombre. La sonde doit être plongée
dans le noir, néanmoins, grâce à l'infrarouge on a
pu tirer quelques photos intéressantes. Elles sont justement dans
les dossiers faces à vous.
Chacun ouvrît le sien. Après y avoir jeté des coups
d'il furtifs, Jack s'en désintéressa : c'était
trop abstrait pour lui ! Il leva la tête et vit Carter qui le dévisageait
d'un air grave. Surpris, il arqua un sourcil et aussitôt elle plongea
le nez dans son dossier.
HAMMOND : Comme vous pouvez le voir, cette porte face à la stargate
semble être actionnée par ce panneau situé juste à
côté. Major, vous croyez-vous capable de l'utiliser ?
Celle ci continuait à fixer les photos d'un air absent.
HAMMOND : Major ?
CARTER : Quoi ? ! Oh pardon.... Oui, apparemment il s'agit d'un code digital
à 5 entrées, le problème est que j'ignore la signification
des symboles utilisés.
DANIEL : Ce sont des chiffres égyptiens.
HAMMOND : Y a t il moyen d'ouvrir cette porte alors?
JACK : Une petite charge explosive ?
Le général lui lança un regard courroucé.
HAMMOND : Qu'en pensez-vous Major ?
CARTER : Il y a 59049 possibilités, je dois pouvoir créer
un programme capable de me donner la bonne. A condition que Daniel me
donne les différents symboles.
DANIEL : Sans problème.
HAMMOND : Dans ce cas, faites-le.
JACK : Excusez-moi, mais
Est ce que quelqu'un a réfléchi
à ce que nous allons trouver derrière cette porte ? Ou n'y
a t il que moi qui y ai songé ? !
TEAL'C : Je suis d'accord avec O'Neill, tout semble indiquer que c'est
un site goa'uld.
HAMMOND : Il faudra vous y préparer.
DANIEL : Il se peut aussi que ce soit un vaisseau, n'oublions pas la porte
qui se trouvait sur celui d'Apophis.
JACK : Il n'y a aucun moyen de vérifier ?
Tous regardèrent Carter attendant une réponse. Elle sursauta.
CARTER : Euh... Si, il suffit de s'assurer de l'immobilité hélio
stationnaire de la sonde.
HAMMOND : Très bien dans ce cas, dès que le Major aura réussit
son programme, vous franchirez la porte.
Il se leva alors signifiant ainsi la fin de la réunion. Tous l'imitèrent
pour le salut, Carter avec quelques secondes de retard. Alors qu'elle
s'apprêtait à partir, Daniel l'interpella.
DANIEL : Sam, ça va ?
SAM : Oui, je dois manquer de sommeil.
DANIEL : En effet, vous avez une petite mine. En ce qui concerne les symboles,
je vous amène une matrice dans une heure.
SAM : D'accord, où cela ?
DANIEL : Où ça ? .Et bien dans votre labo, comme d'habitude.
SAM : Bien sûr ! Je pensais que vous l'auriez laissé ici
!
DANIEL : Ici...Euh non.
SAM : A tout à l'heure
Une heure plus tard, Teal'c sortait de sa chambre et se dirigeait vers
la salle des commandes. Des bruits l'interpellèrent quand il passa
devant le laboratoire de Sam, il y entra discrètement. Un chaos
régnait dans la pièce, des feuilles jonchaient le sol et
divers instruments clignotaient.
TEAL'C: Major Carter ? Vous avez besoin d'aide ?
SAM : Ah c'est vous, je ne comprends pas ? Quelqu'un a du toucher à
mes affaires ! Je ne retrouve plus rien !
A ce moment là, Jack entra à son tour.
JACK : Que se passe t-il ici ? Il y a un problème ?
TEAL'C : Le Major soupçonne que l'on ait fouillé dans son
laboratoire.
JACK : Quoi ?
CARTER : Si j'attrape celui qui a fait ça !
JACK : Il n'y a que vous qui venez ici, honnêtement je ne vois pas
qui prendrait plaisir à faire joujou avec tous vos machins choses.
CARTER : Cela m'énerve au plus au point ! !
JACK : Allons calmez-vous, vous allez retrouver ce que vous chercher.
CARTER : Sans doute mais cela me retarde pour l'appareil !
JACK : C'est vrai, mais on n'est pas à 5 minutes près.
CARTER : Il faudrait que je demande à Stéphanie de m'aider
à rattraper le temps perdu.
JACK : Stéphanie ?
CARTER : Oui, le sergent.
JACK : Qui est ce ?
CARTER : Qui ? Euh non excusez-moi, je voulais dire... Le docteur Frasier.
JACK : Janet ?
CARTER : Oui c'est cela !
JACK : Pourquoi l'avoir appelé ainsi ?
CARTER : Un lapsus, mon colonel.
JACK : Bon, et bien bon courage.
Teal'c et Jack s'en allèrent, Carter appuya alors ses bras contre
la paillasse et poussa un long soupir. C'est à ce moment là
que Jack revint dans la salle.
JACK : Carter ? Ça va ?
CARTER : Oui, que se passe-t-il ?
JACK : J'allais oublier, j'emmène Cassie à la pêche
ce week-end, je voulais vous prévenir.
CARTER : Cassie ?
JACK : Oui... Cassandra
CARTER : Ah oui ! Allez-y bien sûr.
JACK : Je voulais juste vous mettre au courant.
CARTER : Merci, colonel.
Il sortit intrigué. Le lendemain SG1 se tenait prêt sur
la rampe, le vortex ouvert devant eux. Ils le franchirent. Arrivés
de l'autre côté, la porte se dressait devant eux.
JACK : Si Carter aun problème avec l'ouverture de la porte, ou
s'il y a une fête goa'uld de l'autre côté, on met immédiatement
les voiles. Aussi Teal'c, vous vous tiendrez prêt à actionner
le DHD. Bon très bien allez y Carter.
Celle ci enleva le sac posé sur son dos et après s'être
acharnée avec les lanières en sortit un ordinateur portable.
Elle le brancha sur le panneau d 'ouverture et l'alluma. Très vite,
elle obtint la bonne combinaison et l'entra. La porte s'ouvrit. Dès
que le panneau fût assez levé, elle passa dessous.
JACK : Carter ? ! Attendez !
Elle avait stoppé net. Devant elle se trouvait une armée
de Goa'uld : des Jaffas d'Apophis ! Elle restait là, figée,
tandis qu'une dizaine d'entre eux l'ayant repéré couraient
dans sa direction. Heureusement, Jack l'attrapa par le bras et la força
à le suivre. Teal'c avait déjà entré les symboles.
Lui et Daniel étaient déjà retourné sur Terre,
Jack s'engouffra dans la mare gélatineuse tenant toujours fermement
Carter. A leur arrivée, il ordonna que l'on ferme l'iris. Quand
la sonnerie signalant le fonctionnement de la porte s'arrêta et
que le calme revint, il se tourna vers elle l'air interdit. Elle baissa
les yeux et s'enfuit vers les vestiaires. Une demi-heure plus tard, le
général Hammond avait ordonné un débriefing.
HAMMOND : Que s'est-il passé ? Pourquoi êtes-vous revenus
si vite ?
Daniel allait prendre la parole mais Jack le devança.
JACK : Il se trouve que nous sommes arrivés au beau milieu d'une
fiesta organisé par ce bon vieux Apophis mais il n'a pas tenu à
ce que nous restions.
HAMMOND : C'était une mission suicide ?
DANIEL : Oui, c'est une façon de voir les choses.
HAMMOND : Pouvons-nous retenter quelque chose ?
TEAL'C : Il est évident qu'après notre départ Apophis
aura changé de base.
HAMMOND : Devons-nous craindre des représailles ?
JACK : Non, je ne pense pas. Il sait que nous avons les Asgards comme
copains.
HAMMOND : En effet, rompez !
Ils sortirent tous de la salle. Jack se dirigea vers le labo.
JACK : Carter ? Vous auriez 5 minutes ?
CARTER : Bien sûr, colonel.
JACK : Vous n'avez rien à me dire ?
CARTER : Moi ? Non, pourquoi ?
JACK : Pourquoi ? ! ! Peut-être simplement pour le fait que vous
ayez agis sans recevoir d'ordres de ma part, que vous ayez mis la vie
de l'équipe en danger. Et aussi, parce que je n'ai rien mentionné
de tout cela au général !
CARTER : Je suis désolée Colonel
Merci.
Jack lui trouva un air bizarre, ce n'était pas la première
fois qu'il la réprimandait et à chaque fois, elle se défendait
alors que cette fois, elle était aux bords des larmes.
JACK : Carter ?
CARTER : Ca va je vous assure.
JACK : Pourquoi avez-vous agit de la sorte ? Vous n'avez même pas
songéà prendre votre arme ! Vous êtes sûre que
tout va bien ?
CARTER : Oui, juste de la fatigue.
JACK : De la fatigue ? ! Vous !
CARTER : En tout cas, je peux vous assurer que cela n'arrivera plus.
JACK : J'espère bien .
Il se tourna vers la porte sur le point de partir.
JACK : En tout cas, beau travail pour l'appareil.
CARTER : Merci Jack.
JACK : Jack ? ! !
CARTER : Pardon, Colonel.
JACK : Il faut vraiment que vous vous reposiez !
Le lendemain Jack alla voir Daniel qui étudiait un objet ramené
sur une planète qu'ils avaient visitée le mois précédent.
JACK : Qu'est ce que vous faites ?
DANIEL : Et bien j'étudies ce magnifique objet.
JACK : Qu'est ce que c'est ?
DANIEL : C'est un vase canope, on s'en servait lors du rituel de la momification.
JACK : Et ça servait à quoi ?
DANIEL : On y enfermait vos organes vitaux après vous les avoir
ôtés du corps et remplacés par des amulettes .
JACK : Hum
Charmant.
DANIEL : Jack, votre visite a-t-elle vraiment un but instructif ou désiriez
vous me parler de quelque chose ?
JACK : Vous n'avez rien remarqué de bizarre chez Carter ?
DANIEL : Bizarre ? Non. C'est à cause d'hier ? Elle est juste un
peu fatiguée.
JACK : C'est justement ça qui est bizarre ! Habituellement, elle
ne montre jamais rien de sa fatigue ou de ses faiblesses
DANIEL : C'est vrai, mais à mon avis vous vous faites du soucis
pour rien.
JACK : Peut-être... Je ne sais pas, j'ai une sensation bizarre.
DANIEL : Ca doit être le résultat de votre déjeuner.
JACK : Vraiment très drôle. Vous progressez ! Non, sérieusement
!
Un peu plus tard dans l'après midi, alors qu'il retournait vers
sa chambre, il eut la surprise d'y entendre de la musique. De plus une
délicieuse odeur de cuisine s'en dégageait. Il entra prudemment
et vît avec surprise Carter qui semblait l'attendre.
Jack : Carter ?
Elle se précipita vers lui, une assiette dans les mains.
SAM : Ah colonel !
JACK : Que se passe t il ?
SAM : Je voulais me faire pardonner pour hier.
JACK : C'est vous qui avez fait ces cookies ?
SAM : En effet, pour vous prouver à quel point je suis désolée.
JACK : C'est
gentil.
Il en goutta un, il était fameux.
JACK : Depuis quand savez-vous cuisiner ? !
SAM : Je me suis entraînée.
JACK : Vraiment ? Quand cela ?
Elle fît mine de réfléchir mais changea de sujet
de conversation.
SAM : Que devons nous faire demain ?
JACK : Demain ? Et bien, aucune mission n'est encore programmée
et si cela continue ainsi, j'irai avec Daniel au musée. Il tient
absolument à m'y montrer deux ou trois trucs !
SAM : Oh c'est vrai ! Dans ce cas, je serai ravi de vous y accompagner.
JACK : Au musée ?
SAM : Oui bien sûr !
JACK : Mais vous n'avez rien d'autre à faire ?
SAM : Oh non, j'ai tout mon temps.
JACK : Vraiment ? ! Vous n'avez pas une ou deux expériences sur
le naquada à réaliser ?
SAM : Non ! Je préfère aller m'amuser avec vous deux !
JACK : Comme vous voulez.
Il la regarda, perplexe, mais elle continuait d'afficher un sourire béat.
JACK : En tout cas, merci pour les gâteaux.
SAM : De rien, à plus tard.
Elle sortit.
" Vraiment très étrange" se dit il.
Le jour suivant aucune mission ne leur fût confiée et les
3 compagnons prirent la direction du centre ville. Durant leur visite
au musée, Carter n' arrêta pas d'harceler le colonel avec
des questions futiles dans le seul but, lui semblait-il, d'avoir son attention.
Alors qu'elle s'était absentée un moment, il s'isola avec
Daniel pour lui parler.
JACK : Je vous le dis ! Il y a quelque chose qui cloche chez Carter !
DANIEL : Pourquoi ?
JACK : Mais enfin ! Elle n'est pas elle-même, elle m'a même
fait des cookies !
DANIEL : Vraiment ? ! Petit veinard, je ne vois rien de gênant jusque
là.
JACK : Non ? ! Alors dites-moi pourquoi est-elle là au lieu de
travailler au labo ?
DANIEL : Peut-être avait-elle envie de venir ici ?
JACK : Daniel !
DANIEL : Bon 'accord c'est vrai ! C'est assez bizarre.
JACK : Alors ça y est ! Vous aussi vous le reconnaissez !
DANIEL : Ca ne veut rien dire !
JACK : L'autre jour quand je lui ai mentionné Cassie, on aurait
dit qu'elle ignorait qui c'était ! !
DANIEL : Ah bon ? Etrange, en effet : mais où voulez-vous en venir
?
JACK : Je crois que ce n'est pas Carter.
DANIEL : Je vous demande pardon ? !
JACK : Après tout, pourquoi pas ? C'est peut-être comme vous
avec Machello !
DANIEL : Ca me paraît peu probable, Jack. L'idée qu'elle
ait une petite crise d'identité me semble plus plausible.
JACK : Il faut la tester !
DANIEL : Pardon ?
JACK : Oui, il faut la confondre !
DANIEL : Et avec quoi ? Avec ses expériences scientifiques ? Il
me semble qu'elle a réussit à construire la machine l'autre
jour.
JACK : Dans ce cas, il faut le faire avec des sujets personnels. Laissez
moi faire la voilà qui revient.
Celle ci avançait dans leur direction.
JACK : Ah Carter ! Vous tombez bien !
SAM : Que se passe-t-il ?
JACK : Nous discutions avec Daniel et nous avons eu un trou de mémoire.
SAM : A propos de quoi ?
JACK : On ne se rappelait plus le nom de votre ancien fiancé.
SAM : Je vous demande pardon ? !
DANIEL : Excusez-le, Sam il n'a pas assez mangé ce midi.
SAM : Ce n'est pas grave Daniel, il s'appelait Jonas.
JACK : Jonas
Ah oui, c 'est cela.
SAM : Mais pourquoi parliez-vous de lui ?
JACK : Pour rien ! Bon, on la finit cette visite ?
Au bout d'une heure ils regagnèrent la base sans autre incident.
JANET : Colonel, vous vous rendez compte de ce que vous me demandez de
faire ?!
JACK : Je le sais mais croyez moi je suis convaincu de ce que je vous
dis.
JANET : C'est illégal : examiner le sang de quelqu'un à
son insu.
JACK : Même si c'est un criminel ?
JANET : Colonel ! C'est du Major Carter que vous parlez !
JACK : Je vous en prie, j'ai absolument besoin de votre aide !
JANET : Je suis désolée mais je m'y refuse.
JACK : Mais qui le saura ? !
JANET : Il me faudrait au moins une excuse valable.
JACK : Dites que j'ai été contaminé par un virus
et qu'il vous faut contrôler les autres membres de SG1.
JANET : Colonel, enfin !
JACK : Faites-le alors pour Cassandra.
JANET : Quoi ? Pourquoi ?
JACK : Imaginez un instant que j'ai raison. Carter a le droit de l'approcher,
elle pourrait lui faire du mal.
JANET : Vous êtes vraiment exaspérant !
Daniel entra alors
DANIEL : Que se passe t il ?
Jack supplia Janet du regard ; celle ci soupira et se tourna vers Daniel.
JANET : Le colonel est victime d'une légère infection,
il faudrait que je contrôle la numération globulaire de SG1.
DANIEL : D'accord.
Janet fit une prise de sang aux trois compagnons de Jack et lui promit
une réponse rapide, après avoir vérifié le
sang de Sam avec ses archives. Satisfait, il regagna ses quartiers. Sam
l'attendait assise devant sa porte, ses bras encerclant ses genoux, l'air
pensif.
JACK : Carter ?
SAM : Ah Colonel !
JACK : Vous vouliez me parler ?
SAM : En effet.
JACK : Et bien allez-y.
SAM : Ne pourrions-nous pas entrer ?
JACK : Euh
Oui.
Il ouvrit la porte de sa chambre et s'effaça pour la laisser entrer
: les mains dans les poches, méfiant, il attendait.
JACK : Que se passe t il ? Rien de grave ?
SAM : Non, non ! Rassurez-vous.
Il voyait qu'elle hésitait.
JACK : Carter, si vous avez quelque chose à me dire, dites-le
maintenant.
SAM : C'est trop dur. Je ne m'attendais pas à ça.
JACK : A quoi ? Mais enfin de quoi parlez-vous ?
SAM : Après tout ce que n'était pas la meilleure façon
Pardonnez-moi
mon colonel.
Elle s'éloigna vers la porte mais il lui barra la route.
JACK : Carter ?
Elle regardait fixement la main qui retenait son bras. Au bout d'un moment,
elle la prit et en embrassa la paume. Il resta là, sans bouger,
ne sachant pas comment réagir. Elle prit alors son visage entre
ses mains et l'embrassa avec passion. Hésitant, il finit par y
répondre ; alors qu'il l'encerclait de ses bras, il la sentit déboutonner
sa veste de militaire, il l'écarta alors brusquement.
JACK : He
Mais qu'est-ce que vous faîtes ? Qu'est ce qui vous
prend ?
SAM : Jack ?
JACK : Non ! Ça ne se peut pas ! C'est impossible !
Les larmes aux yeux elle s'enfuit en courant. A son réveil, il
exhorta Janet à se dépêcher dans ses analyses. A midi,
elle vint le trouver.
JACK : Alors ?
JANET : Désolée colonel, mais c'est bel et bien le Major
Carter qui est avec nous.
JACK : Vous en êtes sûre ?
JANET : J'en suis à 100% certaine !
JACK : Ce n'est pas possible. Il y a forcément un truc.
JANET : Je suis navrée mais vous savez colonel, tout le monde change.
JACK : Je suis d'accord, mais pas aussi radicalement.
JANET : Un événement parfois peut vous chambouler. Vous
et votre équipe êtes passés si souvent à côté
de la mort, que je m'étonne de vous voir tous vous portez si bien.
JACK :
JANET : Réfléchissez-y, colonel.
Elle sortit furtivement de la pièce.
JACK: Je sais que j'ai raison , je le sais.
Daniel transportait une lourde pile de livre destinée aux archives,
quand il entra en collision avec quelqu'un qui courait et qui le fît
tomber. Sam étudiait des notes dans le labo quand un grand bruit
se fît entendre dans le couloir. Quelques secondes après,
elle vît Jack entrer, furibond, en la pointant du doigt.
JACK : Comment avez vous vous osé ? ! Comment avez-vous pu ? !
criait-il.
Daniel entra à ce moment.
DANIEL : Merci beaucoup Jack, j'aurai pu... Que se passe t il ?
Jack ne l'écoutait pas et fixait toujours Sam qui, apeurée,
avait reculé de quelques pas.
JACK : Qu'est ce qui vous a pris ?
DANIEL : Jack ? Qu'a t elle fait ?
JACK : Elle a accroché des photos de Charlie partout sur mes murs
!!!
DANIEL : Quoi ? ! Mais pourquoi Sam ? !
SAM : Je sais que ça lui ferait du bien d'en parler.
JACK : Comment pouvez-vous en être sûr ! Vous n'aviez aucun
droit d'y toucher ! Et d'abord, comment les avez-vous trouvés?
SAM :
Je savais qu'elles étaient là.
JACK : Vous mentez, ! Je ne l'ai dit à personne.
SAM : Jack ! C'était pour ton bien !
JACK se tournant vers Daniel : Et ça ! Ça ne vous semble
pas bizarre ?
DANIEL : Si, effectivement.
JACK : Vous ne touchez plus jamais à mes affaires, c'est compris
?
SAM : Oui
Bouleversé par cette scène, Daniel décida d'aller
voir le général.
HAMMOND : Que se passe t il docteur Jackson ?
DANIEL : C'est à propos du Major Carter, il y a quelque chose de
bizarre.
HAMMOND : Quoi ?
DANIEL : Avec le colonel, nous nous sommes aperçus qu'elle était
différente ces derniers jours.
HAMMOND : Différente ? Comment cela ?
DANIEL : Elle n'est plus elle-même tout en étant elle-même.
Oui je sais c'est difficile à concevoir. C'est surtout en présence
du colonel que cela se manifeste.
A ce moment on frappa à la porte et Jack entra.
JACK : Ah vous êtes là Daniel, ça tombe bien. Pourriez-vous
venir tous les deux dans la salle du premier, s'il vous plaît ?
HAMMOND : Que se passe t il colonel ?
JACK : Ca risque d'être intéressant ...Venez !
Teal'c était déjà là, ainsi que Janet, tous
deux fixaient Samantha Carter assise à la place du général.
HAMMOND : Et bien colonel, où voulez-vous en venir ?
JACK : Vous voyiez cette personne ? C'est une intruse !
HAMMOND : Comment ?
JACK : Cela fait 2 -3 jours que je mène mon enquête. Carter,
enfin façon de parler, agit bizarrement depuis quelques jours avec
moi. Elle ne cesse de vouloir se trouver en ma présence et de me
rendre la vie plus agréable, ce qui m'a légèrement
troublé. De plus, avant cela, elle s' était comportée
de façon hallucinante lors de notre dernière mission sur
P3X machin-chose : agir sans ordre, ne pas utiliser son arme etc.
HAMMOND : Où voulez-vous en venir ?
JACK : J'y arrive général ! Ce qui m'a mis la puce à
l'oreille, c'est de la voir quitter son labo. Là, on ne pouvait
plus se tromper !
HAMMOND : Mais alors qui est ce ? !
JACK : Docteur Frasier, vous avez dernièrement étudiée
le sang de cette personne. Quelle sont vos conclusions ?
JANET : Que c'est effectivement le Major Carter !
JACK : Exact !
HAMMOND : Mais alors ?
JACK : Teal'c, depuis que Jolinar a pris possession du corps de Carter,
ne sentiez-vous pas une trace de sa présence ?
TEAL'C : En effet.
JACK : Et quand est-il aujourd'hui ?
TEAL'C : La présence de Jolinar a disparu.
HAMMOND : Quoi ?
JACK : Vous voyiez !
DANIEL : Où voulez-vous en venir Jack ?
JACK : Voilà 5 bonnes minutes que je m'acharne contre elle, est-ce
que personne n'est surpris qu'elle n'ait pas proféré un
seul mot de contestation ?
Tous se regardèrent : il avait raison. Jack s'approcha alors du
fauteuil où Sam était toujours était assise et, s'appuyant
sur les accoudoirs, se pencha vers elle.
JACK : Vous avez bien manuvré, ils ont tous marchés.
SAM : Mais pas vous.
JACK : Oh non. Je connais trop bien Carter, la moindre de ses réactions,
chaque expression de son visage, chacune de ses moues et chacune de ses
convictions. Et s'il y a bien une chose dont je sois sûr, c'est
que vous n'êtes pas notre Carter.
HAMMOND : Qui est ce alors ? Un goa'uld ?
JANET : Un parasite ? Un ennemi que nous n'avons encore jamais rencontré
?
JACK : J'ai cherché et j'ai trouvé. D'ailleurs, vous vous
êtes trahie toute seule.
SAM : Comment ? !
DANIEL : Qu'a t elle fait ?
JACK : Elle a dit une phrase, qu'une seule personne m'avait déjà
dit auparavant.
TEAL'C : Qui cela O'Neill ?
JACK : Samantha Carter.
HAMMOND : Vous plaisantez j'espère !
JACK : Attendez, pas le Major Carter mais le Docteur Carter.
DANIEL : Quoi ? Vous voulez dire que
JACK : Précisément.
HAMMOND : Est-ce que quelqu'un va finir par m'expliquer ?
DANIEL : Général, vous vous souvenez du jour où le
Major Kawalsky et le Docteur Carter ont utilisé le miroir quantique
pour venir dans notre réalité ?
HAMMOND : Se serait-elle ?
JACK : Effectivement, ce qui explique ses erreurs vis à vis du
règlement militaire auquel elle n'a jamais été soumise.
HAMMOND : Mais pourquoi ? Et comment ? Nous avions détruit le miroir
!
JACK : Pourquoi ? A cause de moi, n'est ce pas ?
Elle leva les yeux vers lui.
SAM : Après votre départ et celui des goa'uld, nous avons
tout reconstruit pour retrouver une vie normale. Les gens se sont réinstallés
chez eux et ont tenté de retrouver leur vie d'autrefois, la plupart
ont réussi d'ailleurs, mais pas moi. Mon mari me manquait trop,
j'avais l'impression d'étouffer, j'ai cru que j'allais en mourir.
Alors j'ai décidé d'agir, puisque je ne pouvais pas vivre
sans Jack j'allais le retrouver. J'ai d'abord essayer de mettre fin à
mes jours, mais Charles et sa femme me surveillaient. Et puis, je me suis
rappelée de toi, dit-elle en le regardant, de la façon dont
tu avais d'être si gentil avec moi.
JACK : Comment as tu fais pour revenir ?
SAM : Vous possédez un deuxième miroir quantique, il se
trouve dans une zone protégée.
HAMMOND : Un deuxième ? Comment cela ?
TEAL'C : C'est à cause du colonel Maybourne et de l'autre SGC qu'il
avait constitué. Dans tous leurs objets volés, ils devaient
en avoir un.
DANIEL : Non, c'est impossible : chaque peuple a repris ce qui lui appartenait.
SAM : Je sais pourquoi. La première fois que je suis venue, vous
m'avez dit que c'est Daniel qui l'avait ramené or chaque planète
en possède un.
JACK : Où as tu atterris ?
SAM : Dans les locaux du FBI.
JACK : Ben voyons, il faudra leur dire deux mots à ceux là
!
JANET : Et bien, quelle histoire.
JACK : Elle n'est pas encore terminée.
SAM : Qui a-t-il ?
JACK : Quand es-tu arrivée ?
SAM : Il y a 4 jours.
JACK : La première fois que tu es venue, tu as été
prise de convulsions au bout de 48 heures à cause de la présence
de Carter or, jusqu'ici, tu n'as toujours rien eu. Jack se pencha encore
plus vers elle, où est-elle ?
Sam se réveilla une nouvelle fois et consulta sa montre "
Mon Dieu ! " Il ne s'était écoulé que 2 heures
depuis la dernière fois où elle l'avait regardé.
Elle avait si froid et si peur. Autour d'elle il n'y avait que des ruines,
le vent balayait tout, elle tenta de se relever mais ne trouva plus aucune
force en elle. "Seigneur ! Faites que mon supplice cesse" Comment
était-elle arrivé là se demandait elle.
Jack ouvrit la porte et laissa les autres entrer. Ils étaient tous
les 6 dans la chambre de Sam, cette dernière se baissa et sortit
le miroir caché sous son lit. Elle alla au bureau, ouvrit un tiroir
et en sortit la télécommande qu'elle la donna à Daniel.
Sam s'était mise à pleurer, à ses larmes se mêlaient
les gouttes d'eau de la pluie fine qui s'était mise à tomber.
Sa vue se brouillait, elle regardait autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir
quelqu'un ou quelque chose, mais il n'y avait personne. Tout était
vide, désespérément vide. Les 3 membres de SG1 et
le docteur Frasier étaient en tenue d'expédition prêts
à partir. Jack prit la télécommande à Daniel
qui essayait diverses positions et la donna à Samantha
JACK : Retrouve-la-moi.
Sam avait réussi à se traîner contre un arbre mort
pour s'y adosser. " Ca y est, c'est fini " . Elle sentit ses
yeux se fermer doucement. Au loin, elle eut l'impression d'entendre le
colonel l'appeler "Encore une hallucination
Jusqu'au bout ".
Elle avait chaud, son ventre ne criait plus famine et elle entendait la
voix du colonel qui devait parler à quelqu'un. Doucement, elle
leva ses paupières lourdes et vît le colonel en train de
parler avec Janet. Elle était dans un lit d'infirmerie. "
Merci " Elle laissa éclater un sanglot de soulagement, aussitôt
les deux interlocuteurs accoururent à son chevet. Deux jours plus
tard, elle était en forme, Janet l'avait remis d'aplomb. Jack lui
racontait ce qui s'était passé.
JACK : Elle vous a envoyé dans une réalité alternative
dans laquelle les goa'uld avaient déjà tout détruits,
ne vous laissant ainsi aucun espoir.
SAM : Si elle en a laissé un.
JACK : Comment cela ?
SAM : Sinon elle aurait détruit le miroir.
JACK : C'est vrai.
SAM : Où est-elle maintenant ?
JACK : On l'a mis aux arrêts, mais il va falloir faire quelques
chose à cause des convulsions dûes au décalage de
je sais plus quoi.
SAM : De l'espace temporel
JACK : Oui. Enfin bref, elles ont commencé.
SAM : Il faut le renvoyer chez elle.
JACK : Quoi ?
SAM : Oui sinon elle mourra ! Nous n'avons aucun droit de l'arrêtez
ou de la condamner
JACK : Elle ne s'est pas gênée avec vous !
SAM : C'est vrai, mais elle était désespérée.
JACK : Vous approuvez son geste ? !
SAM : Non ! Je dis juste que je le comprends. Si un choc émotionnel
intense nous arrive, il se peut qu'il engrange un surplus de
Elle le vit sourire.
SAM : Qu'y a t il mon colonel ?
JACK : Là, au moins, je suis sûr que c'est vous !
Quelques heures plus tard, le général entra en compagnie
du docteur Carter. Celle-ci était mal à l'aise et n'osait
pas les regarder.
HAMMOND : Major Carter, le colonel m'a informé de votre décision
et nous nous apprêtons à renvoyer le Docteur dans sa réalité,
mais avant elle souhaiterait vous parler.
DOCTEUR : Ecoutez Major, je me rends compte à quel point mon geste
a été horrible et je sais qu'il est impardonnable, mais
Je voudrais vous dire combien je suis navrée pour tout ce que je
vous ai fait endurer.
MAJOR : C'est gentil de le dire.
Le docteur se tourna alors vers Jack.
DOCTEUR : Il me faut encore te dire au revoir, je crois.
JACK : En effet mais au moins, ta venue m'aura appris quelque chose.
DOCTEUR : Vraiment ? Laquelle ?
JACK : Les différents choix que nous faisons et qui créent
les réalités alternatives ne servent pas qu'à guider
notre destin, elles orientent aussi nos curs et nos esprits.
SAM : Tu as raison je crois.
JACK : Tu n'aurais jamais été heureuse ici. Tu n'aurais
jamais retrouvé le Jack que tu aimais car nous sommes différents
comme tu es différente du Major, hormis la ressemblance et vos
connaissances scientifiques vous différez totalement dans vos actions.
DOCTEUR : C'est vrai, elle, elle n'aurait jamais fait ça n'est
ce pas !
JACK : Exact ! Tu as de la chance que l'on ne fasse que te renvoyer chez
toi. Ton crime méritait un plus grand châtiment.
Des larmes vinrent sur les joues du Docteur. Elle s'approcha de lui.
DOCTEUR : Laisse-moi au moins te serrer une dernière fois dans
mes bras.
JACK : Non.
Elle le regarda furieuse.
DOCTEUR : Tu avais raison ! Tu ne me connais pas, tu es différent
de mon Jack. Il ne m'aurait jamais laissée souffrir !
Jack la gratifia d'un sourire sarcastique, se pencha et embrassa le Major
Carter. Le docteur furibond sortit accompagnée du général,
Jack et Sam s'embrassant toujours. Enfin quand il la relâcha, elle
détourna le regard, gênée.
JACK : Bon débarras ! Ça va Carter ? Pas trop secouée
par votre jumelle maléfique ?
SAM : Oui
Ca va.
JACK : Carter ? Vous semblez bizarre.
SAM : Moi ? Non, tout va bien colonel.
JACK : Bon ! Dans ce cas, je repasserai plus tard
SAM : Merci, Colonel.
Quand il eut quitté la chambre, elle s'écroula contre ses
oreillers et poussa plusieurs soupirs de dépits, tout en tambourinant
le matelas de son lit. C'est alors qu'il refit irruption, il avait un
air grave.
SAM : Colonel ? Que se passe t il ? C'est le docteur Carter ?
JACK : Il faut que je vérifie quelque chose.
Il se pencha et l'embrassa avec passion, lui laissant le souffle coupé.
Contrairement à la première fois, elle mit ses bras autour
de son cou, c'est à ce moment qu'il desserra alors légèrement
leur étreinte.
JACK : Ah voilà ! J'avais peur que tu n'aimes pas.
Elle rougit jusqu'à la racine des cheveux. Il la força
à soutenir son regard.
JACK : Mais
J'ai bien l'intention de revérifier
.
Après avoir supervisé la destruction du miroir quantique
le général retourna à l'infirmerie, il eut un hoquet
de surprise en voyant le Major et le Colonel en train de flirter outrageusement.
HAMMOND : Colonel ! !
JACK : Tiens, Général.
HAMMOND : Dans mon bureau, tout de suite !
Il sortit en trombe, suivi du colonel.
SAM : Jack !
Il lui lança un de ses fameux clins d'il signifiant "J'ai
la situation en main " avant de partir. Dans le bureau de Hammond,
O'Neill se tenait debout au garde à vous en écoutant le
laïus de son supérieur.
HAMMOND : Encore une fois vous êtes passible de la cour martiale
! Et tous les deux !
JACK : Sauf votre respect mon général, uniquement si vous
faîtes un rapport.
HAMMOND : Taisez-vous colonel.
Il continua en défendant le code d'honneur de l'armée américaine,
rappelant plusieurs articles et se lamentant sur leur conduite.
HAMMOND : Vous avez quelque chose à dire pour votre défense
?
JACK : Pas grand chose, hormis que vous auriez pu vous en douter.
HAMMOND : Je vous demande pardon ? !
JACK : Oui, en me voyant débusquer cet imposteur vous auriez dû
vous demander pourquoi je connais le moindre détail chez Carter,
non ?
HAMMOND : Vous êtes exaspérant colonel !
JACK : Puis-je savoir ce que vous comptez faire monsieur ?
Hammond le regarda puis passa derrière son bureau et s'assit.
JACK : Général ?
HAMMOND : Que voulez-vous que je fasse ? J'ai fait mon devoir en faisant
le moraliste.
JACK : Ce qui veut dire ?
HAMMOND : Allez donc vérifier que votre Major n'a pas besoin d'autres
soins intensifs.
Un sourire illumina le visage de Jack et, après un salut rapide,
sortit rapidement du bureau. Resté seul, Hammond partit dans un
grand éclat de rire.
Fin
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