Auteur : Akhésa
E-mail : Akhesa_fr@hotmail.com
Résumé : Jack invite Sam à l'accompagner au mariage de sa nièce, et une suite inattendue d'événements se produit.
Spoiler : aucun en particulier, peut-être la saison 4…
Genre : Sam/Jack romance, humour (un peu)
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et vous connaissez la suite…
Note de l'auteur : Le personnage de Tante Joséphine est un mélange de plusieurs personnages de " Anne of Green Gables " (L.M Montgomery) et de mon arrière-grand-mère. J
Et désolée, c'est encore une fois une longue, longue, longue histoire, sans action, puisque ça se passe sur Terre, hors de la base, sans Marty (Point de non-retour) et que je ne suis pas très douée pour faire des histoires d'actions…

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Sam frappa à la porte, d'ailleurs ouverte du colonel O'Neill. Elle venait lui remettre le rapport sur leur dernière mission. Il leva la tête d'un papier qu'il regardait et l'invita à entrer. Elle referma la porte et s'approcha du bureau et lui tendit le dossier.

" Je viens de le finir, mon colonel. "
" Merci, Carter. Ce n'était pas pressé, vous savez. "
" Je sais. Mais je n'aime pas faire demain ce que je peux faire aujourd'hui… Un problème, monsieur ? demanda t-elle comme elle voyait un pli qu'elle connaissait bien au milieu du front de Jack. "
" Oh ! Rien de particulier…J'ai pris mon courrier avant de venir, et je viens juste de l'ouvrir. Ma nièce m'apprend son mariage… "
" Cela n'a pas l'air de vous faire plaisir. "
" Si, ce n'est pas ça… Elle me paraît si jeune ! Je la vois encore toute petite, et elle m'apprend qu'elle va se marier ! "
" Les enfants grandissent vite. Regardez Cassandra : bientôt, c'est elle qui nous invitera à son mariage ! "
Jack sourit à Sam. Leur filleule était l'un de leurs nombreux sujets de conversation. Il se leva et alla vers la machine à café.
" Un café, major ? "
" Oui, avec plaisir ! "

Il servit deux tasses, et vint vers elle. Il lui tendit la sienne, et s'assit à côté d'elle, sur l'autre siège.

" J'ai pratiquement servi de père à Morgane. Pour cette raison, elle me demande de la conduire à l'autel… "
" Je comprends que cela vous paraisse bizarre. "
" Carter ? Vous pouvez me rendre un service ? "
" Oui, bien entendu. "

Il parut hésiter.

" Je n'ai personne pour m'accompagner… Si vous vouliez bien…

Le signal d'alarme interne de Sam sonna. Pourtant, elle ne pouvait pas le laisser aller seul à ce mariage. Et elle devait avouer qu'elle avait toujours regretté d'avoir refusé ses invitations à aller en vacances avec lui. Cela ne l'engagerait à rien, et puis, à un mariage, il y a des centaines de personnes.

" Oui, bien sûr. "

" C'est gentil à vous… Ne croyez pas que je vous prends comme roue de secours, j'ai vraiment envie… "
Il était embarrassé.

" Je sais. Et moi aussi, j'en ai envie. Pour quand est le grand jour ? "
" Dans un mois, le dernier week-end de juin. "

Trois semaines passèrent très vite. Sam avait eu le temps, entre deux missions, d'aller se choisir une robe. Le mariage devait avoir lieu chez la sœur de Jack, veuve d'un riche rancher, qui lui avait laissé une magnifique propriété dans le Nevada. Jack avait prévenu Sam que toute sa famille allait être présente ; en comptant les enfants, ils devaient être au moins une centaine, rien que pour le côté de la mariée. Hammond avait annoncé à Sg1 qu'ils allaient avoir droit à deux semaines de vacances, bien méritées. Jack alla trouver Sam au labo.

" Sam, je pense me rendre dès demain au ranch de Julie. Je crois que j'ai envie de familiariser de nouveau avec la famille, et aussi voir un peu Morgane avant le mariage. Je me demandais si vous préfériez me rejoindre là-bas ou m'accompagner dès maintenant. "
Il croisa les doigts pour qu'elle accepte de venir dès le lendemain.

" Je ne voudrais pas m'imposer, mon colonel. Vous n'avez pas revu votre famille depuis longtemps et je ne suis qu'une étrangère pour eux, après tout… "
" Vous ne vous imposeriez pas, loin de là. Cela me ferait vraiment plaisir de vous emmener. "
" C'est vrai ? "
" Oui. Vous venez ? "
" Oui… "

Ils se sourirent timidement. Pour la première fois, ils allaient passer une semaine ensemble, loin de leurs obligations professionnelles. Daniel et Janet se rendaient dans le labo de Sam pour lui proposer de se joindre à eux : ils allaient dans un restaurant qui venait d'ouvrir, et voulaient inviter Sam et Jack, Teal'c s'étant rendu sur la planète où vivait sa famille. La porte du labo étant entrouverte, ils surprirent malgré eux la fin de la conversation, qui les laissa perplexes.

" Vous avez trouvé votre robe ? "
" Oui. J'espère qu'elle conviendra… "
" Elle est comment ? "
" Vous la verrez le jour du mariage ! Vous serez en uniforme ? "
" Oui, je préfère ça aux smokings… Nous partirons à l'aube : il y a une trotte d'ici au Nevada, en voiture. "

Daniel et Janet se regardèrent. Avaient-ils bien compris ? Sam, Jack, mariage, Nevada, uniforme, robe… D'un même geste, ils entrèrent dans la pièce ; Sam et Jack, surpris de cette intrusion tournèrent la tête vers eux.

" Daniel ? Janet ? Que se passe-t-il ? demanda Sam éberluée. "

Les deux intéressés regardèrent les deux officiers. Assis tous les deux devant le bureau de Sam, ils les considéraient avec étonnement. Rien, cependant dans leur attitude, n'indiquait que leur relation avait changé.

" Euh ! Rien…Nous vous cherchions pour vous proposer de venir dîner avec nous, dit Daniel. "
" Ok, si nous y allons maintenant, répondit Jack. Je me lève tôt demain. "

Ils prirent leurs affaires et se rendirent au parking. Daniel et Janet montèrent dans la voiture de l'archéologue, tandis que Sam et Jack prirent celle de Jack. Ils s'étaient donnés rendez-vous devant le restaurant.

" Daniel, tu ne penses tout de même pas qu'ils ont projeté de se marier ? "
" Je n'en sais rien, Janet, mais avoue que c'est tout de même bizarre, non ? Essayons de tirer cela au clair pendant le repas. "

Au restaurant, ils commandèrent rapidement. Daniel, torturé par la question que se posaient Janet et lui, demanda :

" Pourquoi étiez-vous si pressé de dîner, Jack ? "
" J'ai une longue route à faire demain, répondit celui-ci. "
" Vous partez en vacances ? Minnesota, comme d'habitude ? fit Janet. "
" Nevada : je vais chez ma sœur, ma nièce se marie. "

Daniel et Janet se regardèrent en riant soudain. Ils se sentaient ridicules.

" On a manqué quelque chose ? demanda Jack. "
" Nous devons vous avouer que nous avons entendu la fin de votre conversation, dans le labo, expliqua Janet. "
" Et quand nous avons entendu les mots mariage et Nevada, avec cette histoire de robe et d'uniforme, nous avons cru… "

Daniel ne put continuer : devant le fard qu'avaient piqué Sam et Jack, Janet et lui partirent dans un nouvel éclat de rire. Quand ils se calmèrent enfin, Janet, pour le plaisir, continua la phrase de Daniel :

" Nous avons cru que vous alliez vous marier. "
" Nous avions compris le topo, Doc, dit Jack. "
" Avouez que cela portait à confusion, fit remarquer Daniel. "
" Si vous n'écoutiez pas aux portes, cela ne serait pas arrivé, répliqua Sam. "
" Nous n'écoutions pas, nous avons entendu, c'est différent. "

La serveuse apporta leurs assiettes.

" Si Sam et moi avions décidés de nous marier, nous vous aurions mis dans la confidence, vous ne pensez pas ? "
" Je l'espère, dit Janet ! J'étais vraiment déçue, tout à l'heure, à l'idée que ma meilleure amie allait se marier sans me le dire ! "
" Ne t'inquiète pas, le jour où je me marierais, tu seras la première informée… Qu'auriez-vous fait tous les deux, si vous aviez eu raison ? "
" D'abord, je me serais dit que vous étiez sous une quelconque influence alien, répondit Daniel. "
" Et moi, j'aurais été d'accord, mais j'aurais attendu la fin de vos vacances pour le vérifier. "
" Pourquoi ? "
" Parce que je rêve d'aller à Vegas depuis longtemps. Je n'y ai pas mis les pieds depuis mes dix-huit ans. Ce ne fut pas une expérience très concluante, aussi je voulais vivre autre chose. C'est là-bas que je me suis mariée… "

La conversation dévia sur l'ex mari de Janet, puis sur des sujets plus généraux. Ils quittèrent le restaurant assez tôt. Sur le parking, ils se firent leurs au-revoir. Daniel ne put résister à la tentation de taquiner une nouvelle fois ses amis.

" Et pas de bêtises ! Si vous décidez de faire un crochet par Las Vegas, appelez-nous auparavant ! Nous voulons être les témoins. "
" Allez dormir, petit scarabée, dit Jack. A moins que vous ayez des projets avec notre cher docteur… "

Sam rit devant les airs gênés de Janet et de Daniel. Bravo, Jack, pensa-t-elle, nous avons notre revanche !
Dans la voiture, ils restèrent un moment silencieux, puis Jack, qui commençait à cela pesant, dit, afin de clarifier la situation :

" Ils sont impossibles ! "
" Oui ! N'empêche, j'ai vraiment regretté de ne pas avoir d'appareil photo, ce soir ! Je n'oublierais jamais la tête de Daniel quand il a compris de quoi il retournait vraiment ! "
" Moi non plus, je crois. "Ils roulèrent en silence jusqu'à l'appartement de Sam, qui n'était plus qu'à quelques mètres. Jack s'arrêta devant l'immeuble.
" Nous partons demain à cinq heures, dit-il. Vous serez prête ? "
" Oui. Bonne nuit, mon Colonel. "
" Bonne nuit, Major… "

Elle sortit de la voiture. Jack allait partir, et se ravisa. Il sortit à son tour du véhicule, et Sam, qui marchait déjà jusqu'à chez elle, s'arrêta. Elle se retourna et le vit qui marchait vers elle.

" Monsieur ? "
" Je me demandais si se ne serait pas plus simple, si…si vous prépariez vos affaires et que vous veniez à la maison… Cela m'éviterait un détour jusqu'ici demain, pour retourner vers l'autoroute, qui est plus près de chez moi… Si cela ne vous ennuie pas… "
" Non… Donnez-moi le temps de préparer un sac de voyage… "

Cette fois, la tension entre eux était grande. Certes, Jack savait qu'il avait raison, et que c'était plus simple ainsi. Sam le savait aussi. Mais tous les deux pensaient au danger qui restait grand pour eux de passer une nuit seuls dans la même maison.

" Montez avec moi, vous vous servirez quelque chose pendant que je range mon sac, proposa Sam pour rompre le silence. "

Ensemble, ils firent les quelques mètres qui les séparaient de la porte de Sam. Ils montèrent les cinq marches et entrèrent dans l'appartement. Sam se rendit dans sa chambre, après avoir invité Jack à faire comme chez lui. En peu de temps, elle prit ce dont elle aurait besoin pour la semaine. Elle avait prévu, en plus de la robe qu'elle porterait le jour du mariage, deux robes du soir, des jeans et des T-shirts, et quelques robes d'été. Elle revint dans le salon. Jack avait ouvert une bière.

" Déjà ! "
" Vous savez, ce n'est pas la mer à boire de préparer un sac ! J'ai l'habitude. "
" Je sais. C'est l'avantage des militaires. "

Il finit sa bière et partirent chez Jack. Il lui proposa de dormir dans l'une des chambres d'amis, au rez-de-chaussée. Ils étaient dans le salon. Jack se prépara à monter dans sa propre chambre.

" Bonne nuit, Sam. "
" Bonne nuit. "

Aucun d'eux n'était capable de bouger. Ils se regardaient, en silence, chacun regrettant de ne pas pouvoir aller plus loin dans leur relation. Leur regard était sans équivoque. L'un savait exactement ce que ressentait l'autre.

" Jack… "

Sam avait murmuré sans même s'en rendre compte. Il n'avait entendu son prénom qu'à de très rares occasions, entre les lèvres de Sam, mais jamais avec cette tendresse douloureuse. Comme si cela avait ouvert une porte, il marcha vers elle, la prit dans ses bras et l'embrassa avec passion. Surprise au début, elle répondit rapidement au baiser avec la même passion. Leurs mains s'agrippaient au corps de l'autre dans des caresses désordonnées, leurs langues dansaient l'une contre l'autre dans un duel sensuel. Manquant d'air, ils durent rompre le baiser. Sans relâcher leur étreinte, ils se regardaient, l'un comme l'autre surpris.

" Je ne l'avais pas prévu, je vous le jure, parvint à dire Jack. "
" Je sais… Cela devait juste arriver un jour ou l'autre… "
" Pas de regret ? "
" Aucun… Sauf celui d'avoir tant tardé. "

Elle se blottit contre sa poitrine. Tous les deux pensaient rêver. Ils étaient enfin dans les bras l'un de l'autre, savourant l'instant présent. Leur amour, qui avait commencé dans le secret et la douleur, puis, dans l'attente et l'espoir brisé, chez Jack, et la souffrance due au sens du devoir chez Sam, allait enfin pouvoir s'épanouir.

" Allons dormir, mon amour, murmura Jack… Nous avons encore une longue route à faire, demain… "
" Oui … "

Il la prit par la main et l'emmena vers l'escalier. Là, il la regarda dans les yeux :

" Tu en es sûre ? "
" Je le suis, Jack. "

D'un accord tacite, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, sans rien d'autre qu'un long baiser passionné. Jack ne voulait pas brusquer Sam. Il savait qu'il lui fallait du temps, pour s'habituer à leur nouvelle situation. Mais déjà, il se sentait heureux de la tenir contre lui pour toute une nuit.

Le lendemain le réveil sonna à quatre heures. Jack étendit le bras pour l'arrêter. Sam roula vers lui.

" Bonjour. "
" Bonjour, mon ange, murmura Jack. Bien dormi ? "
" Oui… J'ai du mal à croire qu'il faille se lever. "
" Repose-toi encore un peu, si tu veux : je dois faire ma valise, avant de partir… "
" J'en profiterai pour prendre ma douche : nous aurons le temps des grasses matinées. "

C'était typique de Sam : pratique, dans n'importe quelle situation. C'était ce qui faisait d'elle un bon soldat et une scientifique hors pair. Jack se leva.

" Je vais te chercher tes affaires en bas. "
" Merci. "

Elle se leva à son tour et avant de partir, il lui indiqua la salle de bains. Tandis qu'elle se douchait, il fit ses bagages. Elle l'appela depuis la salle de bains :

" Jack ! "

Il se retourna et vit la tête de Sam dépasser de la porte. Elle lui adressa un sourire timide.

" Peux-tu me passer mon sac, s'il te plaît ? "

Il lui sourit et lui tendit l'objet. C'était la première fois qu'elle le tutoyait. Plus tard, ils prirent un petit déjeuner ensemble. Ils prirent la route comme prévu à cinq heures. En chemin, ils discutèrent de leur future relation amoureuse, et furent tous les deux d'accord pour ne rien cacher aux membres de leur équipe et à Janet, tout en gardant le secret envers les autres, notamment le général Hammond, jusqu'à ce qu'ils aient pris une décision sur la façon de l'annoncer. S'il y avait un moyen de contourner le règlement, ils voulaient le découvrir avant de voir le général.

Ils arrivèrent en vue du ranch de la sœur de Jack vers treize heures.

" C'est immense, fit Sam en découvrant la maison depuis la route. "
" Ils ont trente chambres d'amis, trois salons, une grande réception pouvant contenir trois cent personnes, leurs quartiers privés, sans compter les écuries, les quartiers des cow-boys, et tout le reste. "
" Woaw ! "

Jack roula jusque devant le porche. Une femme sortit au moment où ils quittaient le véhicule. Jack contourna sa voiture, et la prit dans ses bras. Elle riait aux éclats.

" Jack ! Je ne t'attendais pas avant vendredi ! Je suis trop contente ! "
" On a eu des vacances ! Je te présente le major Samantha Carter, mon second. Sam, voici Julie, ma sœur. "
" Bonjour, Sam. Je suis contente de faire enfin votre connaissance : Jack me parle de vous depuis quatre ans ! "

Sam rougit sous la nouvelle et tendit la main à son hôtesse. Julie devait avoir cinq ans de moins que son frère.

" Bonjour. Je suis contente de vous rencontrer, moi aussi. "
" Où est la future mariée ? demanda Jack. "
" En ville, elle passe l'après-midi avec ses amies, au centre commercial. Mais il y a déjà Paul et Sandra, leurs enfants, ainsi que Mollie et son colonel, Luc Harris. Il est sympa, tu verras. Pour le moment, ils sont tous en ballade sur nos terres… Paul et Mollie sont deux de nos frères et sœurs, précisa Julie pour Sam. Entrez ! La route a dû vous fatiguer. "

Ils la suivirent à l'intérieur. Jack avait son bras enroulé autour de la taille de Sam. Julie les emmena dans la salle à manger, encore déserte.

" Ton second, hein ? taquina Julie en voyant Jack et Sam se tenant par la taille. "
" Les choses ont un peu évoluées, reconnut Jack en souriant. "
" J'en suis heureuse. "

Ils bavardèrent un moment, jusqu'à l'arrivée dans la pièce de deux enfants, un garçon et une fille. Quand ils virent Jack, ils sautèrent à son cou.

" Oncle Jack ! "

Jack les prit sur ses genoux et les embrassa tous les deux.

" Vous avez grandi, non ? "
" J'ai pris trois centimètres, annonça fièrement la fillette. "
" Et moi, deux. C'est pas beaucoup, mais un jour je serai aussi grand qu'elle. "
" Je l'espère. Tenez, je vous présente Samantha. C'est mon amie. "

Les deux enfants considérèrent la jeune femme, puis, tout naturellement, allèrent l'embrasser. La fillette enroula ses bras autour du cou de la jeune femme :

" Tu es jolie ! "
" Merci, mais c'est toi qui es belle. Comment t'appelles-tu ? "
" Lucie. J'ai huit ans et demi. "
" Et toi, jeune homme ? "
" Je suis Marc O'Neill. J'ai cinq ans. "
" Ce sont les enfants de Paul, notre plus jeune frère, précisa Jack. "
" Nous sommes six, annonça Julie. Maryse, l'aînée est déjà, à quarante cinq ans la grand-mère de deux jumelles et de quatre petits garçons. Un pour chacun de ses enfants, et les filles sont les enfants de son aîné ! Ensuite, Jack que je ne vous présente pas, puis Eddie, père de cinq enfants et grand-père de trois lurons, vient ensuite Paul, dont nous vous parlions à l'instant, puis, moi, la mère de la mariée et de deux grands fils de quinze et quatorze ans, et enfin Mollie, célibataire. "
" Elle est major dans la marine, précisa Jack. Avocate au JAG. "
" Tante Mollie est venue avec son colonel. Il est beau ! "

Ils rirent devant l'enthousiasme de Lucie. Celle-ci continua :

" Quand je serai grande, je serais aussi major mais dans l'air force, comme oncle Jack. Et puis, j'aurais un beau colonel, comme oncle Luc et je me marierai avec lui. Et puis, j'irais dans les étoiles. "

Sam et Jack se regardèrent. Une future recrue du SGC ?

" Tu peux pas ! s'écria son frère en venant sur les genoux de Jack. "
" Et pourquoi ? demanda Jack. "
" Parce que c'est une fille, et que les filles vont pas dans les étoiles. Et aussi, l'armée c'est un truc d'hommes. Pas vrai, oncle Jack ? "
" Sam est dans l'armée. "
" C'est vrai ? fit la petite fille émerveillée. "
" Oui. Je travaille avec ton oncle. "
" Je crois que tu viens de te faire une admiratrice, Sam, dit Jack. Et quant à toi, Marc, qui t'a mis dans la tête que l'armée est une affaire d'hommes ? "
" Joe Harper. Il est dans ma classe, à l'école maternelle. Son père est un Marine. "
" Oui, mais toi, tu as une tante, chez les Marines. "

L'enfant parut réfléchir.

" C'est vrai, admit-il. Mais elle ne pourra pas se marier avec son beau colonel. "
" Pourquoi ? voulut savoir Julie, amusée par les propos. "
" Parce que j'ai vu à la télé que c'est interdit, et qu'on peut aller en cour martienne, pour ça. "

Aucun des trois adultes ne put contenir son sérieux, devant la cour martienne. Cependant, le rappel de leur situation illégale par cet enfant de cinq ans, ramena vite Sam et Jack au sérieux. Ils échangèrent un regard entendu. La tension entre le couple, et Julie, consciente de ce qui se passait, fut rompue par l'arrivée de deux autres couples. Julie se leva, afin de faire les présentations. Déjà, Jack embrassa sa sœur et sa belle-sœur, donna une franche accolade à son frère.

" Bien, dit Julie, il est temps de te présenter le colonel Luc Harris, Jack. Luc est le CO de Mollie, au JAG. "
" Salut, fit Jack en tendant la main au colonel. "
" Enchanté, colonel O'Neill. Votre sœur m'a beaucoup parlé de vous. "
" Et vous tous, voici le major Samantha Carter, l'amie de Jack ; elle travaille avec lui. Sam, dans l'ordre, Paul, son épouse, Sandra, Mollie, et enfin le colonel Luc Harris. "

Paul, Mollie et Sandra saluèrent chaleureusement la jeune femme. Luc lui tendit à son tour la main.

" Vous travaillez donc avec Jack, Sam ? demanda Paul. "
" Oui, en effet. Je suis son second depuis quatre ans, maintenant. "
" Je suppose qu'il doit vous sortir ses blagues et ses boutades à tout bout de champ, non ? Comment avez-vous pu tenir quatre ans sous ses ordres ? "
" Je le trouve charmant, ce sens de l'humour, fit Sam avec un sourire. "
" Son père a le même, précisa Jack. Ceci explique sans doute cela. "

Ils prirent place autour de la table, tandis que la cuisinière vint les servir.

" Tu connais le père de Sam ? "
" On a eu l'occasion de travailler ensemble quelques fois. "

La conversation continua sur un autre sujet. Puis, après le repas, Julie conduisit Sam et Jack dans l'une des chambres, celle qu'occupait Jack à chacun de ses séjours ici, après leur avoir demandé s'ils voulaient dormir ensemble. Une fois qu'ils furent seuls, Jack la prit dans ses bras, et l'entraîna vers le lit. Elle se laissa faire, grisée par l'amour qu'elle lisait dans les yeux.

" Je t'aime, Jack, murmura t-elle. "

Il la considéra longuement.

" Je t'aime, Sam. "

Il n'avait jamais prononcé ces mots, sauf pour son fils. Même Sara, son ex femme, ne les avait jamais entendus dans sa bouche. Sam l'attira contre elle et le serra fort dans ses bras.

" J'ai envie de toi, chuchota t-elle. "
" Je t'aime tellement, Sam ! "

Il la déshabilla lentement, caressant et embrassant chaque parcelle de peau qu'il découvrait. Elle-même lui ôta ses vêtements au fur et à mesure qu'il la déshabillait. Ils firent l'amour lentement, mais avec une intensité telle qu'ils n'avaient jamais connue…

Ils s'étaient endormis ensemble. Sam lui avait parlé de sa crainte d'être comparée à Sara, et Jack l'avait rassurée de son mieux. A présent, il la regardait qui dormait à côté de lui. Elle était belle, sa Samantha, sur les lèvres de laquelle flottait un doux sourire. Elle se réveilla et lui sourit.

" Tu ne dormais pas ? "
" Je te regardais. "
" Tu es fou… "
" Je le sais, je suis fou de toi… "
" Quelle heure est-il, mon amour ? "
" Trois heures de l'après-midi. Tu veux descendre ? "
" Oui… Si tu veux. "

Ils s'habillèrent. Sam prit une des robes qu'elle avait emmenées, car il faisait très chaud. Ils descendirent et trouvèrent les autres sous la véranda. Ils prirent place sur l'un des bancs de rotin.

" Vous vous êtes reposés ? demanda Mollie. "
" Oui : la route a été longue. "
" Je n'ai jamais compris pourquoi tu t'obstines à venir en voiture à chaque fois, dit Paul. L'aéroport est à quelques kilomètres, seulement ! "
" J'aime conduire. Et puis, le Colorado et le Nevada, ce n'est pas comme si je devais traverser le pays… "

Un vieux cow-boy monta sur la véranda. Il salua les dames, puis se tourna vers Jack.

" Tu es de retour, toi ? "
" Comme tu vois. Comment vas-tu, vieux loup ? "
" Couci-couça. Viens aux écuries avec moi, j'ai un truc à te faire voir. "

Jack s'excusa auprès des autres et suivit le cow-boy. Julie expliqua à Sam et Luc.

" Le vieux Bob est un passionné de chevaux. C'est lui qui a transmis à Jack la même passion, il y a vingt ans. Il vient d'acquérir une jument vraiment magnifique, et je suppose qu'il n'attendait que le retour de Jack pour le lui montrer. Il en est vraiment fier ! "
" Tu sais monter à cheval, Tante Samantha ? demanda Lucie. "
" Oui, je passais toutes mes vacances dans un ranch comme celui-ci au Texas, quand j'étais plus jeune. "

Elle avait aimé le fait que l'enfant l'appelle Tante Samantha : c'était comme si, tout d'un coup, elle avait une appartenance officielle à la famille de Jack. Et puis, l'enfant était adorable, et elle semblait vouer à Sam une véritable vénération. Bientôt, on entendit le galop d'un cheval. Tous les regards convergèrent vers un cavalier montant une superbe bête à la robe noire luisante. Sam put constater que Jack était vraiment un cavalier hors pair. Elle était une connaisseuse, et savait reconnaître un bon cavalier. Il sauta une barrière et vint vers eux. Il arrêta sa monture juste devant la véranda, où le vieux Bob était revenu.

" Alors ? Le verdict ? fit Mollie avec un sourire. "
" Elle est fantastique. Je n'ai jamais vu un cheval pareil ! Bob, tu as une vraie merveille… "
" Je sais ! J'ai eu un coup de foudre, quand je l'ai vue. On s'entend bien, elle et moi. "
" Sam, tu veux faire un tour avec moi ? proposa le colonel. "

Les yeux de la jeune femme brillèrent. Mais elle n'était pas habillée pour faire du cheval. Comme elle s'était levée, pour mieux voir la jument, quand Jack était revenu, il se pencha vers elle, et la souleva par la taille, comme si ne pesait pas plus qu'un enfant, pour lui et l'assit devant lui, en amazone. Il la tint serrée à la taille, afin qu'elle ne tombe pas.

" Jack ! protesta t-elle en riant. "

Elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase, qu'il avait lancé l'animal au galop. Les autres avaient observé la scène. Aucun d'eux, pas plus que Sam, d'ailleurs, ne s'était attendu à l'enlèvement de la jeune femme.

" Tu vois que les colonels peuvent épouser les majors, idiot ! fit Lucie à Marc. On dirait une princesse et son prince. "

Les adultes se dirent en eux-mêmes que la comparaison n'était pas exagérée. Le couple filait à toute allure, emporté par le cheval.

" Julie, ils sont ensemble ? demanda Mollie. "
" Oui. Ce n'est pas un secret. Après tout ce qui lui est arrivé, Jack méritait d'être heureux… "
" C'est vrai, murmura Sandra pensive… J'ai cru, à un moment, qu'il ne se remettrait jamais de la mort de Charlie. "
" C'est quand il a rencontré Sam que tout a changé, pour lui, dit Julie. Je crois qu'il ne s'en est même pas rendu compte. "
" Il t'a fait des confidences ? "
" Il m'a juste dit qu'il travaillait dans une nouvelle base, un an après l'accident. Il m'a parlé de son équipe, et notamment d'elle. Jusqu'à leur arrivée ici, je pensais vraiment que c'était un amour impossible, d'après ce qu'il m'a raconté. A mon avis, c'est tout récent. "
" Une chose est sûre, elle nous changera et le changera de Sara ! remarqua Paul. Cette fille, c'est un rayon de soleil. "
" Je vais être jalouse, taquina son épouse. "
" Mais toi, tu es le soleil ! "

Les autres rirent au commentaire des époux. Mollie et Luc avaient échangé un long regard douloureux. Ils s'aimaient, eux aussi, depuis longtemps. Mais les mêmes règlements qui avaient séparé longtemps Sam et Jack les séparaient eux aussi. Ils n'avaient jamais rien dit, jamais rien fait pour encourager cet amour, mais ils savaient tous les deux que celui-ci était réciproque. Le couple revenait vers eux. Le vieux Bob marmonna comme pour lui :

" Sûr, c'est pas la Sara qu'aurait monté sur un' bête comme ma Tornade sans peur ! "

Jack arrêta la monture au même endroit qu'il l'avait fait auparavant. Sam et lui riaient de leur escapade. Jack descendit de cheval et aida Sam à en faire autant. Il tendit les rênes à Bob et prenant Sam par la main, la ramena avec les autres. Bob sourit à la jeune femme et partit à l'écurie s'occuper de Tornade.

" Je crois que vous avez un ticket, Major Carter ! plaisanta Jack. "
" Je vous ai déjà dit que j'avais de la chance avec les vieux, mon colonel ? "
" Tu ne l'as pas volé, Jack ! s'esclaffa Paul. "
" Je suis plus vieux que toi, je ne suis pas vieux ! "

Sam éclata d'un rire franc.

" Pour une fois que tu trouves quelqu'un qui arrive à te mettre en boîte, Jack, tu ne vas pas râler, dit Sandra. "

Les jours passaient dans une bonne ambiance. Sam avait été adoptée à l'unanimité par la tribu O'Neill. Elle avait fait la connaissance de Morgane et de ses deux frères, James et Henry. Malgré leur âge, ils l'avaient aussi, comme les plus jeunes, d'emblée appelée Tante Samantha. Mollie était la plus réticente et Sam ne pouvait comprendre pourquoi elle avait surpris la jeune femme la regardant parfois avec un air de jalousie contenue.

La joyeuse bande faisait souvent des balades à cheval ensemble. Le soir, ils dansaient après le dîner. Morgane et sa mère s'occupaient beaucoup de la préparation du mariage. Il devait y avoir deux cent cinquante invités, qu'elles devaient loger. Les trente chambres d'amis de la maison avaient été réservées en priorité aux familles ayant de jeunes enfants pouvant dormir dans la même chambre que leurs parents, et aux plus âgés. Sam et Jack, étant arrivés en premier, purent conserver leur chambre. Deux granges avaient été aménagées en dortoirs, contenant chacune cinquante lits d'une personne. Pour les adolescents, une gigantesque tente avait été dressé au fond de la cour centrale, avec trente couchettes. Enfin, on arriva à obtenir pour le reste, un hôtel entier. Le problème du logement réglé, il fallut ensuite superviser le travail des décorateurs, fleuristes, traiteurs, rappeler l'agence de baby-sitters, pour confirmer que cinq jeunes filles s'occuperaient de la fête des enfants.
Les membres des deux familles arrivaient au fur et à mesure, ainsi que les amis. Le fiancé de Morgane, un jeune homme de vingt cinq ans, lieutenant dans l'aéronavale - ce qui fit sourire les quatre officiers présents - Brad Glassner, était venu le surlendemain de l'arrivée de Sam et Jack, avec ses parents. Ils aidaient au maximum Julie dans les derniers préparatifs. Sam avait fait connaissance avec Maryse et son mari Ken, Eddie, divorcé depuis longtemps, ainsi que tous les enfants, petits-enfants, gendres et brus de tout ce petit monde. La mère de Jack était attendue pour le jeudi soir.

Ce mercredi matin, les hommes avaient organisé une grande battue à cheval. Sam et Mollie seraient bien parties avec eux, mais certains hommes ne l'auraient pas vu d'un bon œil. Déjà qu'elles étaient considérées, par ces mêmes hommes, comme des phénomènes de foire, à cause de leur choix professionnel, aussi avaient-elle sacrifié leur désir à la diplomatie. Pour les occuper, Julie leur avait demandé de travailler ensemble à la préparation des punchs, dans lesquels elles excellaient toutes les deux : quand on est dans l'armée, les cocktails et alcools savants faisaient presque partie du métier, tant les militaires aimaient fêter le fait d'être en vie, après certaines missions ! Sam pensa que le moment était idéal pour tenter de se rapprocher de Mollie. Elle avait cerné le caractère de celle-ci, depuis le début de la semaine, et savait qu'elle devait y aller directement.

" Pourquoi ne m'aimez-vous pas, Mollie ? "
" Pardon ? "
" J'ai la nette impression que vous m'en voulez pour quelque chose… Je me suis demandée si… Si ce n'était pas à cause de Sara. "
" Vous vous trompez, Sam. Je vous aime beaucoup... Je sais, j'ai eu un comportement bizarre avec vous, mais Sara n'y est pour rien. Et pour vous dire la vérité, nous vous préférons tous à Sara. Elle est très gentille, Sara, mais… Elle a toujours pensé qu'elle valait mieux que nous, les O'Neill, parce qu'elle était d'une vieille famille aristocratique anglaise, protestante, et nous, des fermiers irlandais, catholiques. Vous l'avez remarqué, presque tout le monde est fermier, dans la famille. Sara n'aurait jamais épousé Jack, si elle n'avait pas été enceinte de Charlie… Non, elle n'était pas populaire parmi le clan O'Neill. Vous, on vous a tout de suite aimée. Quelque part, c'est comme si vous étiez l'une des nôtres depuis toujours. "

Sam fut touchée de ces confidences, mais l'attitude de Mollie envers elle était encore plus incompréhensible. Mollie s'expliqua enfin, d'une voix basse et sourde :

" Sam, je vous l'ai dit, je vous aime beaucoup. Nous avons beaucoup en commun, vous et moi. Nous sommes toutes les deux militaires, nous aimons la nature, et la vie en général. Je ne suis pas scientifique, mais je suis aussi curieuse que vous sur ce que je ne comprends pas. "
" Mais alors ? "
" Alors, je vous l'ai dit, nous avons beaucoup en commun… "
" Luc ? "
" Oui. Comme vous, je suis tombée amoureuse de mon CO. Et quand je vous voyais heureuse avec Jack, j'ai été jalouse.Atrocement jalouse de votre bonheur. Vous ne semblez pas avoir peur de la vie, Sam. J'ai l'impression que si une cour martiale vous tombait dessus, vous vous en ficheriez comme de votre première chemise. Et moi, je ne peux pas… "
" Il vous aime aussi. Je me trompe ? "
" Non. Je sais qu'il m'aime. Il ne l'a jamais dit, mais il y a des regards qui ne trompent pas. Simplement, j'ai peur, Sam, peur de ruiner ma carrière et la sienne… "
" J'étais comme vous, Mollie. Je suis tombée amoureuse de Jack dès le premier jour. Plus le temps passait, plus je m'éprenais de lui. Il m'a fallu trois ans pour m'en rendre compte… Je pense que je peux vous le dire, maintenant que tout est passé. Jack avait disparu, lors d'une mission. C'est quand j'ai réalisé qu'il y avait de fortes probabilités que je ne le revoie plus jamais, que j'ai compris que je l'aimais… A son retour, au bout de trois mois, il y a eu des complications, nous avons eu une longue brouille… Nous avons mis du temps à retrouver notre vieille complicité. Il a fallu encore quelques mois pour que nous réalisions que nos sentiments étaient réciproques. Nous n'avons rien fait. Rien… Jack avait bien tenté, quelques temps auparavant, un rapprochement avec moi, en m'invitant à l'accompagner à la pêche, mais j'ai refusé, encore et toujours. Ce n'est que la veille de notre arrivée ici que tout a changé. J'ai simplement compris que notre amour était plus fort que tout. Nous risquons notre vie tous les jours, et si un jour, l'un de nous deux devait mourir, l'autre aurait regretté de ne pas avoir vécu au moins quelques temps de bonheur… Je ne devrais pas, en tant que soldat, vous conseiller d'envoyer promener le règlement, surtout que vous êtes avocate, et que vous savez ce qu'il en coûte. Mais, Mollie, la vie est courte. Mordez-la à pleines dents, et dites à Luc ce que vous ressentez, si vous n'en pouvez plus. "

Elle se tut. Mollie rompit le court silence qui avait suivi :

" Merci, Sam… Vous êtes vraiment une sœur, pour moi. Je m'en veux tellement de vous avoir jalousé ainsi ! Je vais y réfléchir… "

Elles s'étreignirent. Puis, Mollie regarda Sam en face :

" Vous risquez votre vie, en faisant des calculs de télémétrie, et Jack en gérant l'équipe ? demanda t-elle avec un sourire ironique que Sam connaissait bien pour l'avoir souvent vu sur les lèvres de Jack. "

Elle rougit, consciente d'en avoir un peu trop dit.

" Si on faisait comme si je n'avais rien dit ? "
" Couverture, hein ! "
" Oui. "
" Je sais que vous travaillez dans le Colorado. Est-ce à Cheyenne Mountain ? "
" Que savez-vous de Cheyenne Mountain ? "
" Ce qu'on m'en a dit : un complexe ultra secret de l'armée, qui a besoin d'une équipe d'avocats tant pour les affaires internes, qui ne concernent, paraît-il aucune autre base, et surtout pas le JAG en raison de la confidentialité de ce qui se passe là-bas, que pour les négociations. "

Sam fronça les sourcils. Elle n'avait jamais entendu parler de la venue d'avocats au sein du SGC.

" Les négociations ? "
" Je n'en sais pas plus. On nous a proposé, au colonel Harris et à moi, de faire partie des quatre avocats qu'ils prévoient pour cette base. "
" Je vois… Vous avez l'intention d'accepter ? "
" Nous hésitons… Comment est l'ambiance ? "
" Sympa… Notre général est comme un papa gâteau avec nous, tout le personnel est solidaire. Le SGC fonctionne comme une ville miniature et peut presque vivre en autarcie. "
" SGC ? "
" Stargate Command. Le nom de code de la base. "
L'arrivée dans l'office de Julie les interrompit.
" Comment ça avance ? "
" Bien, répondit Mollie. Nous avons fini les sangrias, si tu veux tout savoir. Il nous reste cinq différents punchs à faire. "
" Génial… "
" Julie ? Tu as l'air contrariée, remarqua Sam. "

Elle avait fini par tutoyer tout le monde, à part Mollie, avec laquelle le contact venait tout juste de s'établir.

" Tante Joséphine a accepté l'invitation au dernier moment, annonça Julie d'une voix sombre. "
Sa sœur la fusilla du regard :
" Pourquoi l'avoir invité aussi ? "
" Qu'aurais-tu fais, à ma place ? C'était la tante de Greg… Qu'est-ce que je vais devenir ? "

Sam les regarda toutes les deux. Mollie expliqua :

" Tante Joséphine est la plus acariâtre des vieilles filles que je connaisse. C'est la tante du mari de Julie. "
" Elle est à cheval sur tous les points de morale. Si elle découvre que j'ai mis dans la même chambre des couples non mariés, je suis morte ! "
" Je l'entends déjà, fit Mollie. Julie O'Neill Robinson ! Comment peux-tu tolérer de telles abominations ? Te souviens-tu de ce qui est arrivé à Sodome et Gomorrhe ? imita la jeune femme avec un terrible accent du Kansas, devant Sam et Julie, mortes de rire. S'il n'en tenait qu'à moi, tu serais déjà transformée en statue de sel, et toute cette maison livrée aux flammes ! Je me demande ce que fait le Seigneur, parfois !
" Arrête, supplia Julie. C'est tout à fait Tante Joséphine. "
" Vous avez manqué une vocation d'imitatrice, Mollie ? "
" Oui, c'était ça ou l'armée. Mais entre deux maux, autant prendre celui qui assure l'avenir, ajouta Mollie pince sans rire. "
" Vous ressemblez beaucoup à Jack, dans vos plaisanteries ! dit Sam en riant. "
" Alors, les filles ? Vous êtes deux militaires, habituées à des situations de risque. Aidez-moi ! J'ai une avocate et une scientifique surdouée. Faites marcher vos cerveaux ! "
" A part mettre des alliances à tout le monde, je ne vois pas d'autre solution, dit Sam. "
" Cela réglerait le premier problème, admit Julie très sérieusement à la plaisanterie de Sam. "
" Quant aux autres griefs que pourrait avoir Tante Joséphine, nous ne pourrons rien pour toi. Ma pauvre Julie, tu ne t'y entends en rien pour préparer un mariage. De mon temps, les choses se faisaient avec plus de sérieux ! Si tu m'avais demandé mon avis… En plus, ta fille ne sait pas choisir les hommes ! Celui-là a l'air d'avoir été élevé en ville, maigre comme il est. Enfin, les maigres sont de bons travailleurs, mais j'ai bien peur qu'il ne soit un fainéant. En plus, tous ces militaires, ici, on se croirait à la guerre ! Je t'ai déjà parlé de la guerre ? Le seul homme parfait en ce monde a péri au cours de la guerre. Mon pauvre Théo, mon fiancé ! Lui, c'était un homme ! Mais bon… Et puis, qui sait pourquoi il la marie ? Si ça trouve, ce n'est que pour la rendre heureuse ! Elle m'a l'air scandaleusement amoureuse de lui ! De mon temps… "

Elle s'arrêta elle-même pour rire. Sa sœur et Sam, elles, n'en pouvaient plus. Elles pleuraient de rire. Quand Julie se calma, elle quitta la pièce, en précisant que si elle voulait tout organiser avant l'arrivée de tante Joséphine, elle avait intérêt à quitter le clown local.

" Oh ! Je vous en supplie, Mollie, acceptez ce poste au SGC ! Avec deux O'Neill, dans le coin, on ne risque pas de s'ennuyer. "
" Sam, si on se tutoyait, maintenant que nous avons réglé notre problème ? "
" OK… Mais si tu acceptes le poste ! "

Jack rentra le soir, et fut surpris de trouver Sam et Mollie à rire ensemble, devant la maison. Il était conscient de la tension qu'il y avait entre elles deux depuis le début de la semaine. Néanmoins, adorant sa petite sœur, il ne put être que ravi de constater l'amélioration de ses relations avec sa petite amie. Sam lui raconta ce qui s'était passé, quand ils se retrouvèrent dans la chambre pour prendre une douche. Ils redescendirent après cela. Ils trouvèrent Luc et Mollie dans le jardin, sur un des bancs. Les autres étaient éparpillés dans la maison. Ils sourirent en constatant que le couple se tenait la main.

" Ravi de constater que je ne suis pas le seul O'Neill passible de cour martiale, s'écria Jack en pinçant la joue de sa sœur. "

Elle rougit comme une pivoine et Luc regarda ailleurs.

" Jack ! Maman ne t'a jamais appris la discrétion ? "
" Elle a essayé. Et encore, tu devrais rencontrer nos amis Daniel et Janet. Ils sont pires que nous ! "
" Des collègues ? "
" Daniel Jackson est un civil archéologue, dans notre équipe. Le major Janet Fraiser est le médecin chef de la base, et l'une de nos meilleures amies, dit Sam. "
" Jack, fit Luc. Est-il possible d'avoir des renseignements sur la base de Cheyenne Mountain ? Mollie me disait que Sam et vous y travaillez. On nous a proposé de rejoindre cette base et nous voulions en savoir plus. "
" Sam m'en a parlé… Comme vous le savez, il s'agit de l'une des bases les plus secrètes des Etats-Unis. Nous ne sommes donc pas autorisés à en dire beaucoup. Mais je pense que vous pourriez vous plaire là-bas, et que votre travail pourrait être plus intéressant d'une certaine façon, si vous n'êtes pas accros au tribunal. "
" C'est dangereux ? "
" Rarement pour ceux qui sont attachés en permanence à la base. Mais je suppose que si l'on a parlé de négociation, vous serez amené à faire partie de l'une ou l'autre des équipes mobiles. Mais il faut avouer que les risques majeurs sont pris par mon équipe, la première à se rendre sur les lieux des… négociations. "
" Alors nous y réfléchirons… "

Le jeudi soir, la mère de Jack arriva. C'était une femme d'une soixantaine d'années. Elle s'était mariée au père de ses enfants quand elle avait quinze ans et les avaient eus très jeune. Elle restait une belle femme alerte, souriante et gaie. Sam lui fut présentée par Jack.

" Je suis ravie de vous rencontrer, Sam, dit-elle chaleureusement. "
" Il en est de même pour moi, madame. "

Elle fut bientôt envahie par toute sa tribu. Jack, prenant Sam par le bras, l'entraîna un peu plus loin. Plus tard, dans la soirée, alors que Sam, Morgane et Mollie discutaient une partie de Monopoly sous la véranda Jane O'Neill vint les trouver. Elle s'assit dans l'un des fauteuils de rotin blanc.

" Alors, mesdemoiselles, comment vont les affaires ? "
" Je m'enrichis, grand-mère, dit Morgane. Je comprends pourquoi mes deux tantes ici présentes sont dans l'armée et non pas dans les affaires ! "
" Tu veux boire une limonade, maman ? Et je sais que Rose nous préparé des gâteaux de prunes, tes préférés, je vais en cuisine et je les ramène dès qu'ils seront prêts ! "
" Oui, ma chérie. Et Morgane, tu serais gentille de m'amener ton fiancé, je ne le connais que très peu, encore. "

Morgane et Mollie se levèrent, laissant Sam et Jane entre elles. Sam, tout en éprouvant une grande sympathie pour la mère de Jack, ne pouvait s'empêcher d'être mal à l'aise. Elle était naturellement timide, et d'habitude, pouvait s'en cacher derrière son travail.

" Sam, si j'ai bien compris, vous et mon fils travaillez ensemble ? "
" Oui, depuis quatre ans. "
" Il ne vous mène pas la vie dure ? Quand il m'a dit qu'il travaillait avec une scientifique, j'ai cru que j'allais devoir me préparer à voir mon fils en prison pour meurtre ! Apparemment, il a perdu ses a priori sur la science. "

Elle souriait malicieusement à la belle jeune femme blonde qui avait rougi.

" Il est plus tolérant, en effet, avoua Sam en souriant à son tour. Mais c'est vrai qu'au début, il n'était pas ravi de travailler avec une femme, doublée d'une scientifique ! "
" Je m'en doute ! Je ne veux pas être indiscrète, Sam, mais j'ai l'impression que vous êtes plus que sa collègue : mes enfants vous traitent comme un membre du clan. Vous êtes aussi la petite amie de Jack. "
" C'est vrai… "
" Vous le rendez heureux, et vous êtes, d'après ce que j'ai pu voir, une femme équilibrée et vous l'aimez aussi, cela se voit. Alors, puisque tu es l'une des nôtres, on arrête avec le vous, et on passe au tu ! Cela ne te gêne pas ? "
" Non, madame. "
" Madame ? Je croyais que tu étais ma belle-fille ! Tu peux m'appeler Jane, ou maman, comme le font tous les autres. "
" … Maman… "

Les larmes de Sam montèrent à ses yeux. Sa propre mère était morte, alors qu'elle n'avait que quinze ans. Et l'affection soudaine de cette femme, d'emblée, l'avait acceptée pour sa fille, la touchait plus que tout. Jane vit le trouble de Sam.

" J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? "
" Oh non ! Ma… ma mère est morte, quand j'étais adolescente… Je n'ai pas prononcé le mot maman depuis lors… "

Jane se leva et prit contre elle, celle qui n'était plus, soudain, la jeune femme brillante de tout à l'heure, mais l'adolescente qui avait perdu sa mère.

" Mon petit… Cela a dû être difficile, pour toi… "
" Parfois, quand j'y repense, oui… Merci ! "
" Pour quoi ? "
" De me permettre d'avoir de nouveau une mère ! "
" De tout mon cœur, Sam ! "

L'arrivée de Mollie interrompit le moment précieux. Elle portait un plateau sur lequel étaient posés les gâteaux et la limonade. Jane reprit sa place, et la conversation porta sur le mariage. Jack vint avec Julie et Maryse. Julie annonça que le parrain de Brad arrivait le lendemain matin, et que la tante Joséphine était prévue pour l'après-midi.

" J'ai acheté vingt alliances, dit-elle. "

Sam et Mollie, les seules à savoir de quoi parlait Julie éclatèrent de rire.

" Je pensais qu'une seule au doigt des mariés suffirait, fit Jack. "
" Oh ! Brad s'est chargé de ça ! Je parle de vingt alliances pour l'opération "poudre aux yeux. "
" L'opération "poudre aux yeux " ? releva Maryse. "
" Une idée de Sam. "
" Mes pauvres enfants, commença Mollie en imitant Joséphine, cette pauvre Julie ne s'y entend en rien pour faire régner l'ordre dans cette maison ! Heureusement que je suis là pour veiller au grain ! J'ai bien peur que tout le monde dans cette maison ne soit marié ! J'ai bien peur que tous ces mariages ne mènent au divorce ! C'est si vite arrivé ! On se marie pour un rien, on divorce pour un rien, aujourd'hui ! J'ai bien peur que ces mariages soient un mal nécessaire, hélas! "

Tous ceux qui connaissaient la tante Joséphine étaient pliés de rire. Même Sam, qui pourtant n'avait jamais rencontré le phénomène, et Luc qui venait d'arriver, riaient aux éclats.

" Pour éviter que Tante Joséphine ne passe son temps à me traiter de Jézabel, j'ai acheté des alliances pour tous les couples non mariés qui dorment ensemble, expliqua Julie. Alors, vous allez y passer, Sam, Jack, Mollie et Luc ! Sans compter les dix autres couples présents dans la même situation. Ce qui m'ennuie, c'est que cinq d'entre eux sont de la famille de Brad. Je ne sais pas comment annoncer ça. "
" Au dîner, ce soir, je lance l'offensive, si tu veux, proposa Sandra qui était arrivée en même temps que Luc, avec Paul. "

Ce fut donc fait. Le lendemain, tous ceux qui étaient concernés portaient des alliances. L'annonce de Sandra, aidée par une imitation de Mollie avait bien passé, dans le rire. Mollie et Luc s'étaient enfin parlés, et affichaient eux aussi leur amour au grand jour. Sam et Jack avaient passé les alliances dans leur chambre, la veille au soir.

" En attendant les vraies, avait dit Jack. "
" Tu veux vraiment qu'on se marie ? "
" Pas toi ? "

Elle lui avait sauté au cou.

" Bien sûr que si, mon Colonel ! Mais par pitié, pas à Las Vegas ! "

Ils avaient ri en se souvenant de Daniel et Janet. Ce matin-là, ils étaient allés faire un tour à cheval, en compagnie de Luc, Mollie, Paul et Sandra. Ils firent un large tour de l'immense propriété, puis rentrèrent vers onze heures et demi. Paul et Sandra passèrent par l'escalier extérieur afin d'aller trouver leurs enfants, tandis que les deux autres couples, se rendirent sur le bord de la piscine, où ils savaient rencontrer Jane. Mollie et Luc se tenaient par la taille, Sam et Jack par la main. Ils se figèrent en découvrant qui parlait avec Jane O'Neill : le général Hammond ! Le général les regarda d'un air incrédule : ses deux meilleurs officiers, qui se tenaient la main ! Les autres sentirent la tension, mais ne surent à quoi l'attribuer. En effet, Jane ignorait encore que le général était le CO des deux tourtereaux, ne l'ayant rencontré qu'une heure plus tôt, elle n'avait pas eu le temps de parler de ses enfants, ayant axé la conversation sur le mariage. Pour le général, O'Neill était un nom courant, il n'avait pas fait le rapprochement. Il retrouva sa voix :

" Colonel ! Major ! "
" Bonjour, mon Général, fit Jack, retrouvant ses esprits. "

Gardant la main de Sam dans la sienne, il s'avança vers son supérieur.

" Vous vous connaissez ? demanda Jane. "
" Le général Hammond est notre CO, maman. "
" Oh oh ! dit Mollie. "

Revenu de sa surprise, Hammond déclara avec un sourire taquin :

" Il était temps ! Je commençais à me demander si je ne devais pas m'en mêler ! "
Sam éclata de rire, en voyant la tête de Jack. Mollie, Luc et Jane ne purent résister, eux non plus. Sam lâcha la main de Jack et fit une bise au général.
" Merci de le prendre comme ça, oncle George ! "
" J'ai eu le temps de m'habituer à l'idée, Sam. C'est pourquoi j'ai pu obtenir une dérogation exceptionnelle pour le SGC, vous n'êtes pas les seuls dans le même cas… Jack, vous allez finir par gober une mouche ! "
" Oncle George ? "
" Sam ne vous a jamais dit que j'étais son parrain ? "
" Non, mais je suppose que j'aurais dû le comprendre, vu vos relations avec Jacob. Bienvenu dans le Nevada, Général… "
" Merci, Jack. "
" Alors, il n'y pas de problème ? fit Jane. Venez vous asseoir, tous. Vous verrez, George, les relations de famille, ici, sont assez compliquées. Et pour votre gouverne, sachez que vos deux officiers sont mariés. "

Ils durent expliquer au général le stratagème mis en place pour la tante Joséphine. Il rit de bon cœur devant les explications des O'Neill.

La tante Joséphine arriva en fin d'après-midi. Elle était à la hauteur de sa réputation. Les enfants avaient peur d'elle, les adultes redoutaient son jugement. Luc et Sam purent constater que l'imitation de Mollie était à peine exagérée. Elle passa le reste de l'après-midi à tout regarder, à juger les décorations de la salle de réception, du kiosque où aurait lieu la cérémonie. Plus tard, dans la soirée, Morgane et Brad avouèrent que le jeune homme avait été passé au crible, et qu'il s'en était sorti de justesse.
Les derniers invités devaient arriver le lendemain, jour du mariage. Ce soir-là, il n'y eut aucune danse, chacun voulant se reposer pour le grand jour. Cependant, plusieurs groupes s'étaient formés, et discutaient ça et là dans la propriété. Morgane et Brad étaient chacun de leur côté, avec leurs amis respectifs, pour leur enterrement de vie de célibataire.
Samedi après-midi. Sam était enfin prête. Jack la regardait, admirant son corps mis en valeur par la longue robe bleue, de la même couleur que ses yeux. Lui-même, était très beau dans son uniforme de cérémonie. On frappa à la porte de leur chambre, et l'une des jumelles de Maryse entra !

" Tante Samantha ! On a un problème ! "
" Qu'y a-t-il, Andréa ? "
" Morgane n'a rien de bleu ! On a cherché partout, il n'y a rien qui convienne. "
" Un pendentif bleu, cela irait ? "
" Parfait ! "
" Je vous laisse entre filles, je descends, dit Jack. On se retrouve tout à l'heure, mon ange. "
" A bientôt, mon amour. "

Jack sortit et Sam prit le pendentif, un cœur bleu monté sur une très longue chaîne en platine, dans son petit coffret à bijoux de voyage. Elle la tendit à Andréa, une belle jeune femme brune de vingt cinq ans. Cela lui paraissait étrange d'être appelée Tante Samantha par une fille qui avait neuf ans de moins qu'elle seulement. Mais elle les aimait vraiment comme ses nièces et neveux.

" Tante Samantha ! C'est une merveille ! "
" Elle appartenait à quelqu'un qui m'était proche. "
" Une amie ? "
" En quelque sorte. Au début, je ne le savais pas. "

Jolinar… Le Tok'ra qui s'était emparé de force du corps de Sam, puis, qui l'avait abandonné en mourant pour la sauver. Martouf, peu avant sa propre mort, avait donné à Sam le pendentif.

" Viens, tu la lui remettras toi-même. Oh ! Elle est belle, si tu savais ! "

Elle allèrent dans la chambre où se préparait la mariée, au milieu de ses tantes, de ses cousines et de ses amies. Il y avait bien une vingtaine de personnes dans la pièce.

" On a trouvé, cria Andréa. "

Sam tendit à Morgane, magnifique dans sa robe de mousseline, toute simple, le pendentif Tok'ra. Les yeux de toutes les femmes présentes brillèrent devant le joyau.

" Tante Samantha ! C'est magnifique ! Merci de me le prêter. "
" Non, c'est mon cadeau de mariage. "
" Oh merci ! fit la jeune fille au bord des larmes. Je le conserverai toute ma vie. "
" Tu as intérêt, ma vieille, il a appartenu à une amie de Tante Samantha. "
" La pierre est magnifique, Sam, remarqua Sandra. Mais elle m'est inconnue. Qu'est ce que c'est ? "
" Un minerai très rare, qui vient de l'endroit où vivait Jolinar. "
" Jolinar ? … Votre amie ? "
" Oui. "
" Que signifie le symbole, Tante Samantha ? demanda la future mariée. "
" C'est le symbole de l'amour, dans le peuple de Jolinar. Ce pendentif lui a été offert par son fiancé. Quand elle est morte, pour me sauver la vie, il me l'a offert en souvenir d'elle. "
" Alors, je ne peux accepter ce cadeau. "
" Pourquoi ? J'ai d'autres souvenirs de Jolinar, dit Sam en pensant entre autres à la mémoire que la guerrière avait laissé dans son subconscient et cette protéine qui avait changé son métabolisme. Prends-le. C'est un symbole d'amour qui te portera chance. Jolinar et Martouf ont vécu de longues années de bonheur dans l'amour le plus pur. Il en sera de même pour Brad et toi. "

La jeune mariée prit sa future tante dans ses bras.

" Ne pleure pas, tu vas ruiner ton maquillage. "

Elle passa le pendentif au cou de la jeune femme. Et recula pour en admirer l'effet. Quelle belle mariée ! Oui, Jolinar aurait été d'accord. Elle en était moins sûre pour Martouf. Julie entra dans la pièce.

" Dehors, tout le monde ! C'est bientôt l'heure ! Tout le monde en bas, et vite ! Tu es magnifique, ma chérie ! "

L'émotion de Julie était visible. Tout le monde sortit, laissant la mère et la fille entre elles. Sam croisa Jack dans l'escalier. Il lui dit que tout le monde était déjà en bas, dans la chapelle improvisée et qu'il l'y retrouverait. Elle suivit donc les autres. Sa place avait été réservée près de celle de Jack, au premier rang. Jack allait avoir Julie aussi comme voisine, et Sam, le général Hammond, que Jane avait choisi comme cavalier. Elle s'assit et il se pencha vers elle :

" Où est votre chevalier servant, Major ? "
" C'est lui qui conduira la mariée à l'autel. "

Dix minutes plus tard, l'organiste commença la marche nuptiale. Brad, devant l'autel, avait l'air nerveux, dans son uniforme de lieutenant. Tout le monde se retourna vers le fond, et vit Lucie et son frère avancer en jetant des fleurs sur le sol. Derrière eux, des jumeaux de quatre ans suivaient leurs aînés, portant fièrement un immense bouquet de fleurs. Ensuite, venaient les douze demoiselles d'honneur, au bras des garçons d'honneurs, qui portaient tous l'uniforme blanc de l'aéronavale. Enfin la mariée apparut au bras de Jack, dont l'uniforme bleu de colonel de l'Air Force tranchait avec les blancs environnants. Ils marchèrent lentement, sous les regards admiratifs de l'assistance jusqu'à l'autel, où Jack mit la main de Morgane dans celle de Brad…
Le général Hammond remarqua les mains soudées de ses deux officiers, durant l'échange des vœux. Il se dit qu'il ne tarderait pas à les voir unis à leur tour…

La cérémonie terminée, les amis de Brad lui firent une haie d'honneur avec leurs épées. Le couple y passa en riant, sous les pétales de roses lancés par les enfants. Les applaudissements éclatèrent. La réception fut en réussite, en dépit des affirmations de tante Joséphine. La mariée dansa avec tous ses oncles et le marié eut droit à toutes les tantes et ses cinq sœurs.
Sam et Jack dansaient quand Sam avisa le général Hammond et Jane.

" Chéri, il semble que tu risques d'avoir un nouveau beau-père ! "
" J'en ai l'impression ! Ils ne se sont presque pas décollés de la soirée. "
" Cela t'ennuierait ? "
" Non, maman nous a élevés seule, à la mort de notre père. Elle n'a jamais laissé aucun homme l'approcher. Elle mérite vraiment d'être heureuse, et Hammond est quelqu'un de génial. "

L'impression avait touché toute la fratrie O'Neill et ses bouts rapportés, comme s'appelaient entre eux les maris et femmes de ceux-ci. Ils en parlèrent, entre eux, à l'une des tables, tandis que les autres dansaient. Tous étaient d'accord pour penser que c'était une bonne chose.

Les mariés quittèrent la réception à minuit. Une cousine de Morgane reçut son bouquet. Tante Joséphine alla se coucher, non sans avoir dit :

" Ma pauvre Julie ! Tu devrais avoir le courage de les mettre tous au lit ! Ce n'est pas une heure pour veiller ! "

Julie, cette fois, avait fait comme si elle n'avait pas entendu. La soirée se passa merveilleusement bien. Les invités s'en allaient au fur et à mesure, à partir de deuxième jour.

Le lundi soir, il ne restait plus que le groupe du début, en plus de Jane et du général auprès duquel elle avait insisté pour qu'il reste. Julie avait insisté pour que Sam, Jack, Mollie et Luc terminent leurs vacances au ranch. Paul et sa famille bénéficiaient des vacances scolaires, le couple enseignant dans une école primaire. La romance entre le général et Jane était une évidence. Ils essayaient de la cacher, cependant, mais c'était compter sans la vigilance des occupants de la maison.

Le mardi soir, ils revinrent au ranch, après une journée d'absence, main dans la main. Ils réunirent la famille.

" Les enfants, je sais que cela risque d'être une surprise, pour ne pas dire un choc, pour vous, mais George et moi venons de nous marier, à Las Vegas. "

Aucun d'eux ne bougea. Ils considéraient le couple d'un air ahuri. Marc et Lucie, eux, réagirent tout de suite, ce qui permit aux adultes de retrouver leur sang froid. Ils allèrent embrasser leur grand-mère et Hammond.

" Maintenant, on a un nouveau papy ! "

Les félicitations chaleureuses plurent sur les nouveaux mariés. Ils furent ravis de constater que cela ne dérangeait pas la famille.

" Je dois vous appeler papa, maintenant ? demanda Jack au général. "
" Je pense que George suffira, tant que nous ne sommes pas à la base. "
" Quand Daniel et Janet sauront ça ! Et dire qu'ils craignaient la proximité de Las Vegas pour Jack et moi ! "

Sam et Jack rirent de bon cœur.

" Vous allez en voyage de noces ? "
" Dans un mois, répondit Jane. George aura ses vacances à ce moment là. "

Au cours du repas, Sam et Jack racontèrent la méprise de Daniel et Janet. Julie, qui aimait recevoir, proposa de les inviter au ranch pour le reste de la semaine. L'idée fut applaudie, surtout quand James et Henry apprirent que Janet avait une fille de quinze ans. Jack alla donc appeler Daniel.

" Danny-Boy ? "
" Jack ! Vous êtes rentrés ? "
" Non, nous sommes toujours dans le Nevada. Nous nous demandions si Doc et vous étiez sérieux, l'autre jour. "
" A quel sujet ? "
" Celui de nous rejoindre ici… "

Daniel eut un silence.

" Jack ? "
" Ne vous emballez pas, Daniel : ma sœur vous invite simplement à venir finir vos vacances tous les trois ici. Cassie, Janet et vous. "
" J'appelle Janet et je vous rappelle. Donnez-moi votre numéro… "

Un quart d'heure plus tard, il rappela en précisant qu'ils seraient à l'aéroport le lendemain à dix heures. A l'heure prévue, Sam et Jack attendaient leurs amis. Ils les virent sortir par la large porte vitrée de la salle des bagages. Cassie se jeta dans les bras de Jack, puis embrassa Sam. Ils montèrent vite dans la Jeep de Jack.

" Je vous préviens, fit Jack, vous allez avoir la surprise de votre vie. "
" Quoi ? "
" Si on vous le disait, Daniel, ce ne serait plus une surprise. Comment va Colorado Springs ? "
" La routine. SG6 est rentrée avec une infection due à une bactérie alien, lundi. Ils m'ont rappeléeurgence, à la base. Figurez-vous qu'ils se prenaient tous pour des enfants de cinq ans. "
" Les choses les plus intéressantes se passent toujours en notre absence ! se plaignit Jack. "
" Jack, tu es impossible ! Que s'est-il passé, Janet ? "
" J'ai isolé la bactérie, et le soir, ils étaient de nouveau eux-mêmes. Nous avons des photos, ajouta-t-elle dans un sourire prometteur. "
" Jack ? nota Daniel. "
" Vous ne pensiez tout de même pas que nous allions passer des vacances à nous donner du mon colonel, du major, du monsieur et du Carter, non ? "

Daniel et Janet sourirent. C'était plus que prometteur. Ils parlèrent un peu de la famille de Jack, afin de familiariser les nouveaux venus et bientôt, le ranch se profila.

" C'est immense, oncle Jack ! Il y a des chevaux ? "
" Beaucoup ! Je t'apprendrais à monter, si tu veux ! "

Jack arrêta la voiture devant le perron, et un boy vint la prendre pour la mettre au garage. Julie apparut bientôt sur la véranda, accompagnée de ses deux fils. On fit les présentations.

" James, Henry, montez les affaires de nos invités, proposa Julie à ses deux garçons. Ensuite, vous montrerez le ranch à Cassandra, si elle le désire. "
" Ok, maman. Oh ! Tante Samantha ! J'ai des devoirs de vacances, dont un, en physiques, que je ne comprends pas. Tu pourrais m'aider, quand tu auras une minute ? "
" Bien sûr, James. "
" Je peux t'aider, si tu veux, proposa Cassandra. "
" Dans ce cas. Merci quand même, Tante Samantha ! "
Les autres rirent devant l'enthousiasme de James.
" Allons-y, dit Julie, les autres nous attendent. Je n'ai jamais vu James aussi pressé de travailler sa physique. "
" Le charme de notre Cassie y est pour quelque chose, taquina Jack en prenant sa nièce par la taille. "
" Oncle Jack ! "

Sur le bord de la piscine, tous les autres, moins les enfants, qui jouaient quelque part dans la propriété, attendaient en effet les visiteurs. Quand ils virent le général Hammond, Daniel et Janet ouvrirent de grands yeux.

" Les amis, voici le docteur Daniel Jackson, le major docteur Janet Fraiser, et Cassandra. Alors, Danny, Doc, Cassie, voici d'abord mon frère, Paul, et sa femme, Sandra… Puis, ma sœur, major Mollie O'Neill, et son fiancé, le colonel Luc Harris, ma mère, Jane, et son mari, le général George Hammond. "
" Vous ne leur avez pas dit ? demanda Jane en constatant la surprise évidente des trois arrivants. "
" Non, nous tenions à vous faire partager ce moment, répondit Sam en riant. "
" Tu sais, Sam, leur tête n'a rien de plus de moins que celles que vous faisiez tous quand nous vous annoncé ce mariage ! répliqua Jane. C'est tout récent, annonça-t-elle aux autres. "
" Pour être précis, ajouta Mollie, ça date d'hier. "

Julie invita les trois invités à s'asseoir. Sam et Jack prirent place avec les autres. Sam avait sa main posée sur le genou de Jack, ce qui attira l'attention de Janet. Julie leur servit une limonade maison. Il était vrai que la chaleur était intense. Les garçons vinrent chercher Cassie et elle partit avec eux.

" Vous voyez, Daniel, que ce n'était pas pour nous qu'il fallait s'inquiéter ! lança Jack à l'archéologue qui rougit en regardant Hammond. "
" Oh ! Mais tant que vous n'aurez pas quitté le Nevada, je ne serai pas tranquille, avoua Daniel en riant. "
" On les surveille de près, dit Jane. Ils nous ont promis un mariage traditionnel. "
" Sans Tante Joséphine, maman, continua Sam en riant. "
" Promis ! "
" D'autant plus, dit Julie, qu'elle vous croit déjà mariés ! Si cette pimbêche découvrait la vérité, je risque la peine capitale ! "
Mollie ne put résister à la tentation.
" Ma pauvre Julie, ce n'est pas une façon de parler de tes aînés. J'ai bien peu que tes enfants prennent le mauvais exemple sur toi.

D'ailleurs, en ce qui me concerne, jamais je ne penserais que les O'Neill ont eu du respect pour quoi que se soit, depuis la création du monde. Je ne serai pas étonné que Eve ait été une O'Neill ! "
Ils riaient tous. On expliqua à Daniel et Janet qui était tante Joséphine. Ils se mêlèrent au rire général. Puis, Janet demanda :

" Attendez ! On n'a pas tout suivi, là. Vous êtes enfin ensemble, vous deux ? "
" Ne m'en parlez pas, fit Mollie en gardant son sérieux. Quand je vous dis que les O'Neill n'ont de respect pour rien ! "
" Oui. Nous pensons nous marier prochainement, admit Jack. "
" Hourra ! s'écria Daniel. Il était temps. "
" Si je comprends bien, dit le général, il ne reste plus que vous deux à caser. "

Janet et Daniel rougirent sous les regards de Sam, Jack et du général.

" C'est fait, avoua Daniel. Nous sommes fiancés. "
" Et ça aussi, il était temps, dit Sam. "
" On a donc deux mariages à célébrer, jubila Sandra ! C'est la saison des amours, dans l'armée ou quoi ? "
" Quelque chose comme ça, admit Jack. "
" Tu te trompes, Sandra, rectifia Mollie. Cela fera trois mariages. Luc et moi, on a décidé de se marier, nous aussi. "
On félicita la plus jeune des O'Neill et son fiancé. Puis, Paul demanda :
" Tu quittes l'armée ? "
" Non, quelle drôle d'idée ! "
" Mais, je pensais que cela restait toujours contre le règlement, sauf dans la base de George. "
" Nous sommes engagés dans cette base ! "

En effet, ils avaient parlé au général, la veille, et il avait accepté avec joie de les accueillir parmi son équipe. Le fait que la fraternisation ne soit pas pénalisée au SGC avait beaucoup pesé dans la balance.

" A ce propos, fit Hammond. Tout va bien, à la base, docteur Fraiser ? "
" Oui, monsieur. Un incident mineur avec SG6, mais rien de grave. "
" Mineur, c'est le cas de le dire ! "

Sam pouffa. Jane, Paul et Sandra savaient que là, ils entendaient les échos d'un monde auquel ils n'avaient pas accès.
Trois mois plus tard, Sam et Jack furent unis par les liens du mariage, devant leurs familles et leurs amis. Ils avaient choisi de célébrer le mariage à Colorado Springs. Tout le clan O'Neill était présent, ainsi que Marc Carter, sa femme et ses deux enfants. Jacob fut tout heureux de conduire Sam à l'autel. Le couple avait invité certains de leurs amis aliens. Teal'c, bien entendu, qui était, avec Daniel, le garçon d'honneur de Jack, Janet et Cassie étant les demoiselles d'honneur de Sam. Ensuite, Lia des Nox, quelques-uns de leurs proches amis de Cimméria, Nyam, l'assistant de Daniel, Rya'c et Drey'ac, (le fils et la femme de Teal'c), Bratac, Skaara et son père, et enfin, Thor, qui vint sous une forme humaine, obtenue grâce à une illusion d'optique. Beaucoup de membres du SGC furent présents, aussi : Firetti, Simmons, Davis, et bien d'autres.
Daniel et Janet, en leur qualité de témoins des mariés, firent un discours chacun à leur tour.

DANIEL : " Je lève mon verre à la santé de Sam et Jack, en leur souhaitant tout le bonheur possible. Je peux dire que je suis tout particulièrement heureux d'assister à ce mariage. D'abord, parce qu'il s'agit de mes deux meilleurs amis, et que je les ai vus tomber amoureux l'un de l'autre, jour après jour. Ils ont mis un temps fou à le comprendre. Ensuite, il faut aussi dire que Jack a failli m'envoyer six pieds sous terre, une ou deux fois, à cause de Sam… "

Interruption de Jack : " J'étais sous l'influence d'un virus ! "

Suite de DANIEL : " Je le sais, mais c'est égal, j'ai bien failli ne jamais voir ce jour… Je vais donc terminer en leur souhaitant bonne chance, et les remerciant pour leur amitié et le dynamisme qu'ils ont su donner à SG1. "

Les applaudissements crépitèrent. Janet se leva à son tour, alourdie par son ventre. Elle était en effet enceinte de cinq mois, sa liaison avec Daniel n'étant pas récente.

JANET : " Daniel a oublié de préciser que ce mariage a bien failli ne jamais avoir lieu, malgré tous les signes évidents qui les poussait l'un vers l'autre. Tous ceux qui travaillent depuis quatre ans avec Sam et Jack ont vu venir ce qu'ils refusaient de voir. Sam était la seule à trouver Jack drôle, lui, ne supportait pas qu'un autre homme lui fasse la cour. Mais les excuses étaient : " C'est pour le bien de l'équipe ", du côté de Jack, et "Ce n'est pas ma faute, si j'aime son humour ", de la part de Sam. Je me souviens du jour où Sam m'a avoué qu'elle était tombée amoureuse de Jack.. "

Interruption de Sam : " Janet ! Tu racontes ça, tu es morte, enceinte ou non ! "

Suite de JANET : " Pour le bien de mon bébé, je ne dirais donc rien à propos de cette confidence dans le labo de Sam, où elle m'a avoué que Jack lui manquait terriblement. Toujours est-il, qu'un beau jour, ils ont été forcés de s'avouer leur amour devant moi. Mais là encore, rien ! Ils ont décidé de faire comme s'il ne s'était rien passé. Heureusement, leur amour a été plus fort que leur orgueil et leur sens du devoir. A Sam et Jack, les meilleurs amis que j'ai au monde, et dans toute la galaxie. "
Les membres du SGC, dont maintenant Mollie et Luc, sourirent au sous-entendu, ainsi que tous les invités aliens qui avaient été prévenus de ne pas divulguer le secret. Les membres des deux familles se demandèrent ce qui avait causé ce sourire complice, mais n'eurent pas de réponse.

Le général Hammond, en tant que supérieur des deux officiers, dut à son tour faire un discours.

HAMMOND : " Chers amis, aujourd'hui, j'ai le bonheur d'assister non seulement au mariage de deux de mes officiers mais de deux amis proches, et bien plus, maintenant. Peu de personnes de la base savent les liens de parentés qui m'unissent aux mariés. Ce n'est donc pas uniquement comme CO que je vais parler, mais en tant que parrain de Samantha, et beau-père de Jack. J'ai connu Sam quand elle n'était qu'un bébé, j'ai eu la fierté de la tenir sur les fronts baptismaux et je l'ai vue grandir, aussi, c'est avec une joie toute paternelle, j'espère que tu me passeras le mot, Jacob, que je la vois aujourd'hui mariée avec l'homme qu'elle aime. Quant à Jack, je l'ai toujours considéré comme un fils, plus d'une fois il m'a prouvé son amitié. En tant que second, il m'a apporté, et continue de m'apporter, toute l'aide nécessaire, même si son équipe semble être la plus douée pour m'enlever les quelques cheveux qui me restent… Je sais que Sam et Jack ne comptaient pas me parler de leur relation, mais un hasard de la vie m'a dévoilé le pot aux roses, et leur a permis ainsi, de se marier plus tôt que prévu. Je leur souhaite à mon tour une longue vie heureuse, l'un avec l'autre. "

Après les applaudissements qui ponctuèrent le discours du général, Sam et Jack se levèrent. Ils se tenaient la main. Jack parla le premier :

" Vous savez que je ne suis pas doué avec les mots, je veux juste vous remercier tous d'être venus partager notre bonheur, amis, collègues et famille. "
" Beaucoup d'entre vous sont venus de très loin, et nous sommes vraiment touchés de vous avoir avec nous, aujourd'hui, continua Sam. Jack et moi avons aussi un autre bonheur à vous faire partager : nous allons avoir un enfant dans sept mois. "

FIN