Retour à
Cascade
Disclaimer : Les personnages ne sont
pas ma propriété, j'écris pour m'amuser et je ne
touche aucune rémunération hélas
Style : Aventure, romance, cross-over
Stargate/The Sentinel
Résumé : Sarah est
revenue de sa courte expédition à Cheyenne Moutain, sauvant
Jack des griffes d'Apophis grâce à un rêve prémonitoire
et retombant amoureuse de lui. Jim, ignorant qu'elle a été
major dans l'US Air Force et qu'elle a travaillé avec SG1, prend
très mal son départ. Blair se retrouve, une fois de plus,
au milieu du couple.
Auteur : Scilia,
la seule, l'unique, toujours aussi sadique et non, j'ai pas honte ^__________^
Note de l'auteur : Voilà donc
la suite des aventures de SG1 et TS jusqu'ici, normal puisque je vous
avais promis une suite (enfin deux puisqu'il y en aura une autre après
celle là) mais je me suis vraiment amusée à écrire
cette fic car j'ai eu la chance de pouvoir y inclure une guest-star de
choix. Après ma très chère Raf, j'ai pu " jouer
" avec Corinne, grande prêtresse des PDE, devenue une amie
grâce à la ML Frenchsentinel. Je n'ai qu'une chose à
rajouter
à qui le tour ?
Archive : http://www.bricbrac.fr.st
où vous trouverez la première partie, SGC-TS, et plein d'autres
fics
***********
Loft - Deux mois plus tard
Blair et Jim étaient assis à table et discutaient pendant
que Sarah et Corinne, la dernière petite amie en date de Blair,
rangeaient la cuisine(1). Les deux femmes se connaissaient depuis que
Sarah était à Cascade, Corinne étant sa voisine de
palier, et étaient devenues, au fil du temps, amies intimes. Corinne
sortait avec Blair depuis deux mois, elle travaillait dans une galerie
d'art où Blair était venu faire expertiser un masque Maya.
- Ca n'a pas l'air d'aller entre toi et Jim
- Pas vraiment, non, dit Sarah
- Tu veux en parler ?
- Pas ici, tu peux te libérer demain midi ?
- Sans problème, passes à la galerie et je t'emmène
chez l'italien qui est à côté
- Ok, si on allait les rejoindre, proposa Sarah en finissant de ranger
la dernière assiette
Jim n'écoutait plus Blair depuis un moment. Il n'avait pas pour
habitude d'espionner les gens grâce à ses dons mais l'attitude
de Sarah l'intriguait depuis leur retour des Rocheuses. Il serra les dents
en l'entendant proposer à Corinne de déjeuner avec elle
le lendemain, loin de ses oreilles indiscrètes.
- Alors Jim, qu'est ce que tu en penses ?
- C'est bien, murmura t il en regardant les deux jeunes femmes revenir.
- Comment ça, c'est bien ? dit Blair en sautant de son fauteuil
- Eh ne t'énerves pas, grand chef !
- Attends Jim, je te dis que l'université m'expédie en Afrique
et tu me dis c'est bien ?
- En Afrique ? demanda Corinne en lui posant la main sur l'épaule
- Oui, 15 jours, pour aller aider le docteur Black. C'est un des plus
grands anthropologues de notre époque
- Ca n'a rien de dramatique, si ? l'interrogea Sarah en s'asseyant près
de Jim
- Non, sauf que ça tombe pendant la semaine qu'on avait prévu
de passer tous les quatre au ski
- On devrait arriver à déplacer les dates
- Sarah a raison, le rassura Corinne, on le regarde ce film ?
Blair était aller chercher une vidéo, La momie (2)
, qui leur paraissait intéressante. Ils s'installèrent sur
les canapés et regardèrent le film. Deux heures plus tard,
Corinne décida de rentrer chez elle. Blair se proposa de la raccompagner
mais elle déclina l'offre, sachant très bien que leur nuit
serait courte et elle avait une conférence tôt le lendemain.
La jeune femme fut très étonnée quand Sarah lui demanda
de la ramener. Jim ne dit rien et la regarda.
- Cela sera plus simple, je dois aller chercher ma voiture au garage demain
matin. Je te retrouve au central
- Tu as raison, dit-il en se demandant si elle disait vrai
- Au revoir les filles, dit Blair après avoir embrasser sa petite
amie dans un coin
Chez Tino - Le lendemain midi
- Alors racontes moi tout, dit Corinne une fois qu'elles furent installées
à table
- Tu te souviens de mon voyage express dans les Rocheuses
- Il y a deux mois environ oui, quel rapport ?
- J'ai revu Jack
- Attends, Jack
LE Jack ??? demanda Corinne de plus en plus intriguée
- Oui, sa seigneurie en personne, fit Sarah ironique
- Jim est au courant ?
- Que je l'ai vu oui, de ce qui s'est réellement passé
- Ne dis rien, j'ai saisi
- Tu dois me trouver horrible, non ? dit Sarah en baissant les yeux sur
la nappe à carreaux rouge et blanc
- Non, pas du tout. Mais vous avez fait
- Oui
- Et c'était bien ?
- Corinne !
- Ca ne coûte rien de demander et puis, je suis sure que tu as dû
les comparer
- J'aurais mieux fait de ne rien te dire, dit Sarah vexée
- Ne te fâches pas mais expliques moi, si tu ne lui as rien dit,
comment peut-il se douter qu'il y a eu quelque chose ?
- Il a
une sorte de sixième sens
- Je vois. Tu ne lui as rien dit du tout sur ton escapade ?
- Non, rien. Je l'ai rejoint un jour après et nous sommes rentrés
en ville dans la journée. Le lendemain une nouvelle enquête
nous est tombée dessus et on a repris notre routine
- Reprendre la routine cela veut dire quoi ? Que tu as oublié Jack
?
Sarah prit un morceau de pain et enleva la mie, essayant de gagner du
temps.
- Sarah ?
- Tu sais presque tout de ce qui s'est passé avec Jack avant, comment
il était distant, ne voulait pas s'engager et là
Il
m'a avoué qu'il s'était trompé, qu'il m'aimait
- Ne te laisses pas avoir, Sarah. Tu as mis des mois avant de pouvoir
l'oublier !
- Je croyais avoir réussi, je te le jure, mais le fait de le revoir
et la façon dont il m'a embrassé
- Et Jim ?
- J'aime Jim mais tu avoueras que partager son loft avec Blair, ne favorise
pas non plus les rapports intimes.
- S'il ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà la bague
au doigt et vous auriez le loft pour vous seul
- Ca, je le sais, pauvre Blair, dit Sarah en souriant
- Comment ça, le pauvre ? Je suis une femme parfaite et n'ose pas
dire le contraire, répondit-elle en faisant semblant d'être
en colère
- Je n'oserais jamais, tu es la meilleure amie que j'ai à Cascade.
En disant cela, Sarah repensa à Samantha Carter et à tous
les moments qu'elles avaient partagés. Corinne était différente,
un peu plus froide au départ mais dès qu'elle vous avait
accepté dans son cercle d'amis vous ne pouviez plus en sortir.
- Alors écoutes ta meilleure amie, reprit Corinne en posant sa
main sur celle de Sarah, avoues tout à Jim parce que, vu son regard
hier quand tu es partie avec moi, tu ne vas pas tarder à le perdre
- Je ne pourrais jamais lui dire que je l'ai
- Tu n'es pas obligée de rentrer dans les détails, fit Corinne
avec un clin d'il, dis-lui seulement que tu as embrassé Jack
- Tu ne le connais pas, c'est un flic, il voudra tous les détails
même si cela le blesse
- Je crois que c'est ton silence qui lui fait le plus de mal
- Peut-être
Elle ne finit pas sa phrase, le serveur venait de leur apporter leurs
plats. Linguini aux fruits mer pour Corinne et Calzone pour Sarah. Le
reste du repas se déroula sans revenir sur ce sujet et elles se
séparèrent à une heure.
Central - 16h
Un homme d'une quarantaine d'années pénétra dans
la salle de la criminelle, il avait un badge de visiteur accroché
à son blouson de cuir marron. Il portait un jean, un tee-shirt
noir et une casquette des Yankees. Jim le regarda s'approcher de Brown.
Il ne le connaissait pas pourtant l'odeur de cet homme lui rappelait quelque
chose, et il eut l'impression que quelqu'un venait d'envahir son territoire.
Il l'entendit demander :
- Je cherche l'inspecteur MacLane
- Elle est sortit mais je peux peut-être la remplacer, se proposa
Brown
- En fait, c'est une de mes amies et comme je suis passé dans le
coin
- Je vois, allez voir l'inspecteur Ellison, il pourra sans doute vous
dire quand elle reviendra, dit-il en lui montrant Jim
- Merci beaucoup
Jim le regarda venir à lui. Il avait la démarche rapide
d'un homme qui sait ce qu'il veut et où il va. Il s'arrêta
devant son bureau et lui sourit. Jim essaya de se remémorer où
il avait déjà senti cette odeur.
- Bonjour, je cherche l'inspecteur MacLane, on m'a dit qu'elle était
sortit et que vous pourriez me renseigner
- Elle ne doit pas repasser au Central ce soir
- Ah, c'est embêtant ça parce que je suis de passage en ville
pour un court moment et j'aurais voulu la voir
- Laissez-moi votre nom et le nom de votre hôtel, je lui donnerais
- Ca ne vous dérange pas ?
- Non, dit Jim qui n'en était pas persuadé
- Merci beaucoup, je m'appelle Jack O'Neill, dit-il en tendant la main
Jim la serra et commença à inscrire le nom du visiteur sur
un papier. Après avoir écris le mot Jack, il s'arrêta.
C'est son odeur que j'ai senti sur Sarah, c'est donc lui Jack. Jim
fit ce qu'il put pour cacher son trouble et ne pas détailler l'homme
mais il n'y réussit pas.
- Vous avez un problème, demanda Jack ?
- Un léger mal de tête
- J'en suis désolé
- Donc vous êtes Jack O'Neill et vous êtes descendu au ?
- Beldan's, chambre 304 (3)
- Très bien, je lui donnerai dès que je la verrais
- Merci beaucoup, inspecteur Ellison
Jack allait sortir quand il entendit une voix appeler " Jim ".
Il se retourna pour voir qui était ce fameux Jim, équipier
de Sarah, et fut étonné de voir que c'était l'inspecteur
à qui il venait de parler. Jim l'avait vu se tourner et le regarda
droit dans les yeux. Pendant un instant, ils s'opposèrent dans
un duel silencieux. Les yeux marron de Jack essayant de trouver ce qui
attirait Sarah dans cet homme aux yeux bleu acier. Jim fut appelé
de nouveau par Joël et le duel prit fin, mais ils savaient tous les
deux qu'ils n'en resteraient pas là. Après avoir répondu
à Joël, Jim prit le papier où il avait noté
les coordonnées de Jack et le froissa. S'il n'est là
que quelques jours, il suffit que je fasse tout pour qu'il ne croise pas
Sarah, se dit Jim en jetant le papier dans la corbeille.
Appartement de Sarah - 20h
Sarah se maudit d'avoir invité Jim à dîner. S'il était
aussi agréable que la dernière fois, cela promettait d'être
ennuyeux à mourir. Elle fut étonnée quand il arriva
avec un superbe bouquet de roses rouges et qu'il l'embrassa comme s'il
ne l'avait pas vu depuis des mois. Il fit glisser les mains le long du
corps de la jeune femme, des épaules jusqu'aux fesses, la souleva
et l'emmena jusqu'au canapé. Les fleurs tombèrent en chemin.
Jim lui laissait à peine le temps de respirer, lui mordillant les
lèvres, la déshabillant tout en déposant des baisers
sur chaque partie de son corps qu'il dévoilait. Il finit par la
prendre, un peu plus violemment que d'habitude mais Sarah ne le remarqua,
excitée par l'arrivée inhabituelle de son amant.
- Je t'aime, murmura Jim au moment ou ils atteignaient ensemble l'extase
Jim passa la nuit avec Sarah, ils refirent l'amour plus tendrement, prenant
le temps de se redécouvrir après la tempête qui avait
surgi dans leur couple. Sarah finit par s'endormir dans les bras de Jim,
lui n'y réussi pas. Une phrase revenait sans cesse à son
esprit. Elle est à moi.
Central - Le lendemain
- Ellison, MacLane, dans mon bureau, cria le capitaine Banks du seuil
de son bureau
- Ah, on dirait que l'on va de nouveau bouger, dit Sarah en suivant son
équipier
- Asseyez-vous
- Qu'y a-t-il, Simon ?
- J'ai un suicide pour vous au Beldan's
- Un suicide ? Je doute que l'on puisse faire grand chose, dit Jim
- Mr Parker était bijoutier et transportait avec lui des pierres
pour plus d'un demi million de dollars, qui ont disparu
- Très bien, on t'appelle dès que l'on a du nouveau
Beldan's hôtel - Chambre 302
- Tu as trouvé quelque chose, Jim ?
- Non, rien de spécial. Il n'y aucune trace de bataille, pas d'empreintes,
pas de cheveux. Rien.
- Alors comment les pierres se sont elles envolées ? questionna
Sarah
- Il les a peut-être vendues avant de revenir se suicider
- Dans ce cas, on aurait trouvé trace de la transaction dans ses
affaires personnelles
- Quelqu'un qu'il connaissait et qu'il aura fait entrer
- Oui, ça me semble plus probable, ce qui explique qu'il n'y ait
pas de traces de lutte.
- Restes à savoir qui
Je vais me renseigner sur sa bijouterie
- Ok, je reste encore un peu au cas où les gars du labo n'aient
pas tout récupéré, murmura Jim
Sarah hocha la tête et sortit de la chambre, heurtant quelqu'un
qui passait dans le couloir au même moment. Jim sentit ses poils
se hérisser. Il savait qu'il risquait de tomber sur O'Neill mais
avait compté sur l'heure, il était midi, pour qu'il ne soit
pas à l'hôtel.
- Je suis désolée, bredouilla Sarah, je ne vous avais pas
vu
- Ce n'est pas grave, dit l'homme en se relevant
Sarah leva les yeux vers l'inconnu et fut stupéfaite de se retrouver
nez à nez avec Jack.
- Jack ?
- Oui, je m'attendais à tomber sur toi mais pas ainsi, dit-il un
immense sourire sur le visage. Tu as eu mon message ?
- Ton message ?
- Je suis passé au commissariat hier et ton équipier m'a
dit que tu n'étais pas là. Je lui ai laissé mes coordonnées.
Sarah comprit un peu mieux l'attitude de Jim la veille. Sachant Jack dans
les parages et voyant un lui un rival, il avait joué à l'amant
attentionné.
- Il a dû oublier
- Ca doit être ça, dit Jack en serrant les dents.
Il entendit une phrase sortit d'il ne savait où " Bon sang,
va-t-il la lâcher ! ". Jack se retourna pensant que, quelqu'un
derrière lui, lui parlait. Il n'y avait personne. Il regarda l'entrée
de la chambre d'où Sarah était sortie un instant plus tôt
et vit l'inspecteur Ellison le regarder. Jack soutint sous regard jusqu'à
ce que Sarah lui pose une question. Un point partout, songea-t-il
- Que fais-tu à Cascade ? demanda Sarah pour la seconde fois
- Je suis en vacances forcées
- Forcées ?
- Hammond m'a renvoyé parce qu'il m'arrive
des choses, dit
Jack mystérieux
- Des choses ? Ecoutes, je n'ai pas vraiment beaucoup de temps mais on
peut se retrouver pour dîner
- Avec plaisir, dit-il en souriant, à condition que tu aies fait
des progrès en cuisine
- Qu'est-ce qu'elle a ma cuisine ?
- Oh, tu sais les plats brûlés et ceux pas assez cuits
Ca n'a jamais été ma tasse de thé
- Sachez monsieur O'Neill, que je cuisine beaucoup mieux que du temps
de
Oh et puis zut, on va voir si tu es bon cuisinier. Tiens, dit-elle
en lui donnant son trousseau de clés, tu as l'appartement pour
toi tout seul. Je finis vers 19h, ce qui laisse largement le temps à
" monsieur-je-ne-suis-jamais-content " de nous préparer
un bon repas
Jack n'en revint pas de s'être fait avoir si facilement, mais il
n'était pas homme à ne pas relever un défi. Il prit
les clés et lui sourit.
- Madame a-t-elle envie de quelque chose en particulier ?
- Non, je te laisse carte blanche, répondit-elle en pensant que
le trouver dans son appartement en petit tablier de cuisine blanc immaculé
et rien en dessous ne serait pas déplaisant (4)
- Très bien, alors prépares-toi à un merveilleux
repas
- On verra ça, dit-elle en se dirigeant vers l'ascenseur, à
ce soir
Jack resta bien en évidence devant la porte de la chambre 302,
pour être sûr que Jim suive toute la scène. Il fit
sauter les clés en l'air avant de les mettre dans sa poche, un
immense sourire sur le visage, puis il retourna dans sa chambre. Jim était
livide, il avait suivit tout l'échange et n'appréciait pas
du tout de savoir que Sarah l'avait invité à dîner
chez elle. Il fit signe au planton qu'il partait et alla frapper à
la porte 304.
Beldan's - Chambre 304
Jack entendit frapper mais n'y fit pas attention, il savait que le personnel
d'étage avait des passes. Il s'arracha à son roman en entendant
les coups redoublés de force contre la porte. Il se leva et alla
ouvrir.
- Monsieur Ellison, dit Jack d'un ton froid
- Inspecteur Ellison, rectifia Jim d'une voix encore plus glaciale
- Que puis-je pour vous ?
- Laissez Sarah tranquille
- Vous ne croyez pas qu'elle est assez grande pour savoir ce qu'elle doit
faire ?
- Là, n'est pas la question. Je ne sais pas quelle place vous avez
eu dans son passé, mais vous n'en avez ni dans son présent,
ni dans son avenir.
Jim avait détaché les derniers mots afin de bien appuyer
ses pensées. Jack le toisa et réfléchit un instant.
- Mes relations antérieures avec Sarah ne vous concernent pas,
de même que les relations présentes. Si MacLane a envie de
dîner avec moi, je dînerais avec elle. Si elle a envie de
quelque chose de plus
Jack ne put finir sa phrase, le poing de Jim s'était abattu sur
lui. Le coup l'atteignit au menton et il tituba sous le choc mais reprit
vite ses esprits et rendit son coup à Jim, le touchant au même
endroit. Les deux hommes se retrouvèrent dans le couloir en train
de se bagarrer. Jim parce qu'il détestait cet homme qui risquait
de lui prendre son équipière et Jack, parce qu'il n'était
pas dans sa nature d'encaisser sans répondre. Joël, qui passait
voir Jim, aperçut la scène et se précipita avec l'aide
de deux sergents pour séparer les deux hommes. Il n'en revint pas
de voir que l'un des deux était Jim.
- Lâche-moi, Joël ! Je n'en ai pas fini avec lui !
- Ca suffit Jim, calme-toi !
Jack ne disait rien, il se contentait de regarder l'homme en colère
devant lui en se frottant le menton. Il ne lui en voulait pas vraiment,
il savait qu'il aurait réagi de la même manière en
pareille circonstance. Le sergent qui l'avait aidé lui demanda
s'il portait plainte. Jack hésita. Porter plainte contre le partenaire
de Sarah ne lui rendrait peut être pas service, d'un autre coté,
il ne pouvait pas se laisser agresser sans rien faire. Il hocha la tête.
Central - Une heure plus tard
Sarah était devant son ordinateur, elle recherchait toutes les
informations possibles sur la bijouterie de Parker, ses antécédents
Tout ce qu'elle avait l'habitude de faire au début d'une enquête.
Elle apprit donc que la bijouterie n'appartenait pas entièrement
à Parker. Il avait un associé, Dennis Williams, qui était
domicilié à Cascade. Il faudrait commencer par lui rendre
visite. Elle regarda sa montre et appela Jim, son portable était
sur répondeur. Elle décida d'aller voir Simon afin de savoir
si elle pouvait aller voir Williams sans lui.
- Capitaine, je peux vous parler ?
- J'allais vous appeler MacLane, j'ai des nouvelles d'Ellison
- Jim ? Je viens d'essayer de le joindre sans succès
- Vous connaissez un certain O'Neill, Jack O'Neill ?
- Oui, c'est un ami mais quel rapport avec Jim ?
- Ellison lui a cassé la figure au Beldan's et monsieur O'Neill
a porté plainte
- Mon dieu, il nous a vu, souffla Sarah sous le choc de la nouvelle
- Il vous a vu ? demanda Simon perplexe
- En sortant de la chambre de Parker, je suis tombée sur Jack et
l'ai invité à dîner. Jim a dû nous entendre
et aller le voir après mon départ.
- MacLane, quand j'ai appris que vous et Ellison aviez des relations plus
intimes, je voulais vous séparer, pensant que cela empêcherait
le bon déroulement de votre travail, il me semble que je n'aurais
pas dû vous écouter quand vous avez soutenu le contraire
- Ecoutez capitaine, je suis désolée
Je ne sais pas
ce que Jim a imaginé mais je suis sûre que Jack ne l'a pas
provoqué
- Peut-être, toujours est-il que je ne vous veux plus dans la même
équipe. Vous allez travailler avec Taggart.
- Et l'affaire Parker ?
- Jim la reprendra avec Brown
- Mais
- Pas de mais MacLane, aller voir Joël pour qu'il vous mette au courant
de l'enquête qu'il mène
Sarah ne dit rien, le salua d'un signe de tête et se retint de claquer
la porte en sortant. Elle en voulait à Jim d'avoir frapper Jack,
de devoir travailler avec Joël, même si elle l'adorait, et
de lui enlever l'affaire Parker qui semblait intéressante. Elle
passa voir son nouvel équipier et passa le reste de l'après
midi avec lui.
Appartement de Sarah- 19h30
Sarah se trouva un peu stupide quand elle frappa à la porte de
chez elle. Jack vint lui ouvrir et l'empêcha d'entrer. Elle constata
à regret que son fantasme ne se réaliserait pas cette fois
là, Jack était habillé.
- Tournes-toi, dit-il avec un sourire en coin
- Pourquoi ?
- J'ai une surprise pour toi mais je veux te bander les yeux, pour être
sûr que tu ne triches pas
- Je crois que je n'ai pas le choix, dit Sarah en se tournant
Jack lui mit un foulard sur les yeux et lui prit la main pour l'emmener
dans le salon. Avant de lui ôter son bandeau, il profita de son
aveuglement pour prendre ses lèvres. Sarah fut surprise et recula,
heurtant la table basse.
- Zut !
- Je suis désolé, je n'aurais pas du t'embrasser. Tu t'es
fais mal ?
- Non, dit la jeune femme en enlevant le bandeau, Jack c'est
C'est
superbe
Sarah regardait son salon et fut surprise de découvrir des bougies
allumées un peu partout dans la pièce, créant une
atmosphère tamisée. Jack avait dressé une table pour
deux avec la vaisselle la plus fine de Sarah, un bouquet de roses blanches
décorait la table. Elle se rendit compte de la bonne odeur qui
effleurait ses narines et son estomac commença à gronder.
Jack se débarrassa de son tablier qu'il garda dans sa main, tira
une chaise et dit d'un ton respectueux :
- Si Madame veut bien se donner la peine
Sarah sourit en le regardant, elle connaissait beaucoup de choses sur
Jack. Travailler deux ans avec lui et dans les conditions du SGC, favorisait
les confidences mais elle n'avait jamais pensé qu'il pouvait être
romantique. Elle approcha et, avant de s'asseoir, lui déposa un
léger baiser sur les lèvres.
- Merci, dit-elle en s'asseyant
- C'est toujours un plaisir de revoir Madame, dit Jack en faisant une
courbette comique
Il disparu dans la cuisine et revint quelques minutes plus tard chargé
d'un plateau.
- Petite salade du chef accompagnée de gésiers confits et
de fromage chaud, annonça-t-il en posant une assiette devant Sarah
- Ca a l'air délicieux
- Madame voulait un bon repas, je pense lui en avoir fait un
Il refit une petite courbette avant d'aller mettre la chaîne hi-fi
en route. Il avait choisi une compilation de slows qu'il mit en sourdine
avant de venir s'asseoir à table.
- Tu t'es donné un mal fou, tu n'aurais pas dû
- Cela m'a occupé l'esprit et cela me fait plaisir de te voir sourire,
répondit-il, sincère
- Tu restes longtemps ?
- Dans ton appartement ? Jusqu'à la fin du repas
Enfin j'espère
- Idiot, je te parlais de Cascade, dit-elle en lui donnant un petit coup
de pied
- Quelques jours.
Le repas continua et Sarah dû admettre que Jack était un
excellent cuisinier. Ils parlèrent de l'équipe de SG1. Jack
essayant de donner des nouvelles détaillées de tout le monde
mais il devait bien admettre qu'il n'avait pas de réponse à
la plupart des questions de la jeune femme. Ils finirent de dîner
tranquillement, Jack remplissant leur verre d'un Chardonnay 1998.
- Je vais exploser, dit Sarah en se levant pour débarrasser
- Ne touches à rien, malheureuse, dit Jack en la voyant faire
- Pardon ?
- Je veux que tu ailles sur le canapé te détendre un peu
pendant que je range et que je prépare le café
- Tu es sûr que tu vas bien ? demanda-t-elle en lui mettant la main
sur le front pour voir s'il avait de la température
- Bien sur, allez files, je n'en ai pas pour longtemps
Sarah obtempéra et alla s'asseoir sur le canapé avec son
verre de vin. Jack la regarda. Je vais bien mais je ne sais pas pour
combien de temps encore.
Bureau du capitaine Banks - 19h
- Tu peux m'expliquer Jim ? Je t'envoie enquêter sur un suicide
et tu vas casser la figure du type de la chambre voisine !
- C'était un accident
- Un accident ? Tu te fous de moi là ! dit Simon en s'énervant
- Simon, tu sais très bien que je n'aie pas l'habitude de tabasser
les gens !
- Pourquoi lui ?
- C'est personnel, répondit Jim en serrant les mâchoires
(5)
- Jim, je te rappelle que Sarah et toi avez insisté pour travailler
ensemble malgré vos sentiments l'un pour l'autre. Que vous m'avez
juré que cela n'aurait aucune influence sur votre job et là,
parce qu'un de ses amis est en ville, tu décides d'aller le frapper
et tu me réponds que c'est personnel ! dit Simon dont la voix monta
d'un cran
Il n'avait pas l'habitude de s'énerver contre Jim mais dans ce
cas, il avait pris sur lui de couvrir le couple, pensant qu'ils auraient
assez de jugeote pour ne pas laisser leurs sentiments prendre le dessus.
- Je pense qu'il a une liaison avec elle
- Et qu'est ce qui te fais dire cela ?
Jim regarda le sol, il ne voulait pas expliquer à Simon les faits
car il serait obligé de voir la réalité en face
- Jim, je suis aussi ton ami, dit Simon en le voyant se fermer, Sarah
est amoureuse de toi, ça se voit comme le nez au milieu de la figure
- Je ne crois pas, les choses ont changé depuis qu'elle est revenue
- Comment ça ?
- Tu vas me prendre pour un fou, dit-il en secouant la tête
- Si j'avais dû te prendre pour un fou cela aurait été
quand Sandburg et toi avez débarqué dans mon bureau avec
cette histoire de sentinelle, non ?
- Elle est venue nous rejoindre au camp après avoir vu Jack et
ses anciens amis et
Tu sais que je peux sentir des odeurs que tu
ne discernerais même pas ?
- Oui, tu as sauvé la vie de nos gars plusieurs fois grâce
à tes
dons
- Il y avait une odeur sur Sarah, une odeur qui n'était pas entièrement
à elle
- Je ne te suis plus, Jim
- Sarah portait l'odeur de ce O'Neill sur elle
- Normal, s'ils ont passé la soirée ensemble
- Pas si elle était mélangée à une odeur de
sexe (6)
- Tu veux dire que
, demanda Simon incrédule
- Oui, répondit simplement Jim, elle m'a trompée
- Je suis navré mais cela ne te donnes pas le droit de taper sur
ce type
- J'ai perdu les pédales quand je les ai vus tous les deux dans
le couloir, si complices. Elle lui a même donné les clés
de son appartement pour qu'il prépare leur dîner !
- S'il maintient sa plainte, tu risques de perdre ton badge
- Je sais mais c'était plus fort que moi. Sandburg aurait appelé
ça, une réaction purement instinctive, dit Jim en esquissant
un sourire
- Il est au courant ?
- Non. Il se doute de quelque chose, mais son histoire avec Corinne lui
prend beaucoup de temps
- Corinne
ah oui, la fétichiste(7) qu'il nous a présenté
au gala pour les orphelins de la police
- C'est elle oui
- Ca se passe bien ?
- On dirait. J'imagine que je suis suspendu ?
- Pas encore, j'ai besoin de toi sur l'affaire Parker mais je ne pourrais
pas remettre ta suspension indéfiniment
Loft - 22h
Jim n'en pouvait plus. Non seulement ce crétin de O'Neill avait
porté plainte contre lui pour coups et blessures mais en plus,
il dînait avec Sarah. Jim était rentré au loft vers
20h en claquant la porte. Blair était en train de préparer
le dîner et sursauta. Il regarda Jim passer en trombe devant lui
et rentrer dans la salle de bain. Deux minutes après, il entendit
l'eau couler. La douche ne fit aucun bien à Jim et il ressortit
de la salle de bain dix minutes plus tard toujours de mauvaise humeur.
Il avait laissé ses vêtements dans le panier de linge sale
et était sortit avec une simple serviette sur les hanches. Blair
en laissa tomber sa poêle, qui fit un boucan de tous les diables(8).
Il resta bouche bée, contemplant Jim qui ne s'en rendait même
pas compte. Le torse de Jim était encore recouvert de quelques
gouttelettes d'eau qui suivaient les courbes de son corps et tombaient
sur la serviette nouée sur ses hanches. Jim monta l'escalier et
Blair inconsciemment, suivit du regard sa progression, les yeux rivés
sur son postérieure. Bon sang, qu'est ce qui m'arrive ? C'est
Jim ! Blair récupéra sa poêle et fit griller deux
steaks. Jim redescendit, habillé cette fois, et ils se mirent à
table. Blair essaya bien de parler avec lui mais tout ce qu'il réussissait
à avoir comme réponse c'était des onomatopées.
Appartement de Sarah - 22h30
Jack vint s'asseoir près de Sarah sur le canapé une tasse
de café dans chaque main.
- Lait et sucre, (9) dit-il en tendant sa tasse à Sarah
- Merci, tu n'as pas oublié
- Il y a peu de choses te concernant que j'ai oublié, dit-il doucement
- Tu ne m'as pas dit pourquoi tu étais à Cascade, répondit
Sarah pour changer de conversation
- J'ai rendez-vous avec un médecin
- Un médecin ? Jack, tu es malade ?
- Je ne sais pas
- Comment ça tu ne sais pas, dit Sarah en posant sa tasse et lui
prenant la main
- C'est un peu compliqué et tu vas me prendre pour un fou
- Jack, tu m'inquiètes. Dis-moi ce qui se passe.
- Ca a commencé après le retour d'une mission. J'ai commencé
à entendre des gens parler alors qu'il n'y avait personne autour
de moi, à me brûler en mettant la main sous de l'eau à
peine chaude pour Daniel, plein de petites choses comme ça. Je
n'en ai pas parlé à Hammond au début, je pensais
que c'était dû au surmenage et à ton départ
- Il faudrait que je recontacte tous mes anciens petits amis, mais je
ne croie pas avoir déjà fait ce genre d'effet, dit Sarah
en souriant
- Je l'espère pour eux, répondit Jack lui rendant son sourire.
J'ai réussi à contrôler tout ça jusqu'au jour
où j'ai perdu connaissance au milieu d'une bataille
- Perdu connaissance ?
- Oui, enfin pas exactement. J'entendais ce qui se passait autour de moi
mais je ne pouvais pas faire un geste, comme si
- Tu dormais éveillé
- Oui, c'est ça.
- Dis-moi, tu as parlé d'autres petites choses qui t'arrivaient.
As-tu déjà eu des sensations plus intenses au niveau du
goût ?
- Oui, j'ai failli m'étouffer avec le curry d'agneau de Carter
qui était trop épicé
- Pourtant les autres en ont mangé sans problème ?
- Exact, comment peux-tu savoir ça ?
- Et tu as déjà senti des choses qui était loin de
toi ?
- Oui, aussi. J'ai repéré un groupe de goa'ulds en forêt
à cause de leur odeur.
- Ok donc on a le goût, le toucher, l'ouie et l'odorat.
- Tu peux m'expliquer à quoi tu joues ?
- Une dernière chose avant, ta vue te semble meilleure que jamais
?
- Je n'ai jamais eu de problème de ce côté là
- De quel genre de médecin tu parlais ?
- Le docteur Hotarubi, un spécialiste des troubles neurologiques
(10)
- Jack, tu me ferais confiance en allant voir un de mes amis au lieu de
ce docteur ?
- Il est médecin ?
- Non, pas exactement mais il peut t'aider
- Je suis prêt à tout pour arriver à savoir ce que
j'ai et comment m'en débarrasser
- J'ai bien peur que cela ne soit pas simple. Je vais l'appeler et je
t'emmènerais le voir demain
Loft - 22h
Blair travaillait à la table de la cuisine pendant que Jim regardait
vaguement la télé. Il était légèrement
inquiet, sa sentinelle en était à sa quatrième bière
et cela ne lui ressemblait pas de boire autant. Le jeune anthropologue
soupçonnait un problème entre Sarah et Jim mais, voyant
que ce dernier ne voulait pas ouvrir la bouche, il ne posa aucune question.
Au bout d'une heure, Jim attrapa son blouson et sortit sans rien dire.
Blair hésita à appeler Sarah. Il posa la main sur le téléphone
qui sonne au même instant.
- Allô ?
- Blair, c'est Sarah
- Ah j'allais t'appeler justement
- Un problème ?
- Jim est rentré en colère et ne s'est pas calmé
de toute la soirée. Il vient de sortir.
- Simon a dû lui annoncer que nous n'étions plus équipier
- Plus équipier ? Pourquoi ? dit Blair étonné mais
comprenant mieux la colère de Jim
- C'est une histoire un peu longue et je n'ai pas vraiment envie d'en
parler
Décidément, se dit Blair, tout le monde me fuit
- Je comprends, dit-il néanmoins
- Blair
,commença t elle ne sachant pas comment dire à
Blair ce qu'elle soupçonnait, il faut que je te voie demain. Tu
seras à Rainier ?
- J'ai cours de 10 à 17h mais je dois avoir un trou vers 15h
- Ok alors je passerais à ton bureau, je veux te présenter
quelqu'un qui a besoin de tes connaissances
- Mes connaissances en quoi ?
- Richard Burton, répondit Sarah qui ne voulait pas en dire plus
devant Jack
- Burton ? Sarah, qu'est ce que tu racontes ?
- Tu sauras tout demain, promis, dit-elle en raccrochant
Appartement de Sarah - 23h30
Jim avait roulé pendant une heure, ne sachant pas où aller
puis s'était arrêté. Il n'avait guère été
surpris de reconnaître l'immeuble de Sarah. Il était dévoré
de curiosité de savoir ce qu'elle faisait avec O'Neill. Sa conscience
lui interdisait d'espionner une nouvelle fois la jeune femme, d'un autre
côté, la tentation était immense et ce fut elle qui
gagna. Jim s'installa confortablement dans son siège, ferma les
yeux et essaya de localiser Sarah.
- Jack, non ! Tu n'as pas le droit, dit Sarah en riant
- Je suis ton supérieur, j'ai donc tous les droits, répondit-il
sur le même ton rieur
S'ensuivit une crise de fou rire de la part de Sarah
- Ose dire que cela ne te plaît pas, dit Jack d'une voix enjôleuse
- Je n'ai pas prétendu le contraire mais tu aurais pu le mettre
un peu mieux. On dirait que tu as perdu l'habitude
- Tu vas voir si j'ai perdu l'habitude !
S'en fut trop pour Jim qui bondit de Sweetie (11) et monta les deux étages
qui allaient chez Sarah. Il ne pensa même pas à prendre le
double des clefs qu'elle lui avait donné. Il prit son élan
et donna un grand coup d'épaule dans la porte qui céda du
premier coup. Jim bondit, s'attendant à trouver Sarah et Jack sur
le canapé ou dans la chambre en train de faire l'amour. Il resta
interdit une minute en découvrant la réalité. Sarah
et Jack étaient bien dans le salon mais assis autour de la table
basse. Un jeu de Scrabble était étalé dessus et Sarah,
un jeton dans la main, fixait Jim avec fureur.
- Tu peux me dire à quoi tu joues ? dit-elle en se levant
- Je croyais que
- Tu croyais quoi ? Bon dieu Jim, qu'est ce qui te prend aujourd'hui ?
Tu te bats avec Jack, tu obliges Simon à casser notre équipe
et maintenant tu viens chez moi pour défoncer ma porte ?
- Je suis désolé
J'ai cru que tu étais en danger
- En danger ? Ne me mens pas, James Ellison !
Jack les regardait, il n'avait jamais vu Sarah dans une telle colère.
Jim semblait vraiment décontenancé parce qu'il avait fait.
- Je vais la réparer, dit-il en prenant la porte
- Ce n'est pas la peine, tu en as déjà trop fait.
Corinne, alertée par le bruit, était sortie sur le palier.
Elle rassura leurs deux autres voisines et se risqua à entrer dans
l'appartement.
- Tout va bien ? demanda t elle doucement
- Parfaitement, Jim allait nous quitter, répondit Sarah d'une voix
froide
- Sarah, je voudrais te parler
- Pas ce soir, je n'en ai pas le courage
Jim lança à Jack un regard mauvais, salua brièvement
Corinne et sortit. Cette dernière fit passer son regard de Sarah
à l'homme toujours assis par terre, puis revint sur Sarah.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Jim a joué à monsieur muscle et a défoncé
ma porte
- Pourquoi ?
- Certainement, parce qu'il savait que Jack serait là, dit-elle
puis se souvenant qu'il avait assisté à toute la scène.
Corinne-Jack, un vieil ami. Jack-Corinne, ma meilleure amie et voisine
- Enchanté, dit-il en la saluant d'un signe de tête
- Moi aussi, répondit la jeune femme en lançant un regard
appuyé à Sarah
- Je suis désolée, murmura Sarah
- Allons, tu n'y es pour rien si Jim a fait une crise de jalousie.
Corinne se souvint que l'objet de la crise de Jim était devant
elle, et qu'elle n'était pas censée savoir ce qu'il s'était
passé pendant le voyage de Sarah.
- Jack, tu veux bien que
- Ne dis rien, je te laisse
- Je suis désolée, redit-elle pour la troisième fois
- Sarah, je le comprends même si je n'approuve pas ses manières
- Tu joues les psy maintenant ?
- Non, je joue à l'ami fidèle (12)
Sarah sourit et lui confirma qu'elle viendrait le prendre au Beldan's
à 14h30. Jack l'embrassa sur la joue, serra la main de Corinne
et sortit par le trou béant qui était jadis une porte.
Appartement de Corinne- Minuit et demi
Corinne venait de rentrer après avoir aidé Sarah à
remettre plus ou moins sa porte. Elle n'avait pas pu trouver de dépanneur,
et Sarah avait décidé de remettre la réparation au
lendemain. Leur immeuble était tranquille et Sarah ne se séparait
jamais de son arme, qu'elle glissait sous son oreiller. Corinne fit les
cent pas pendant quelques minutes, se demandant si elle devait prévenir
Blair de ce qui s'était passé. N'y tenant plus, elle décrocha
son téléphone sachant qu'il étudiait généralement
tard.
- Allô ?
- C'est Corinne, je ne te réveille pas ?
- Quelle bonne surprise, fit-il avec un sourire que Corinne ressentit
à l'autre bout du fil. Non, tu ne me déranges pas, à
vrai dire, je suis un peu inquiet. Jim est sortit vers 22h et n'est toujours
pas rentré
- C'est pour cela que je t'appelle
- Moi qui croyais que c'était parce que je te manquais, fit-il
dépiter
- Aussi, mais Jim est venu chez Sarah et a défoncé sa porte
- Défoncée ? Qu'est ce qui lui a pris ?
- C'est la question que j'allais te poser. Sarah pense que c'est à
cause de Jack
- Jack ? Quel Jack ?
- Tu n'es pas au courant ?
- Au courant de quoi, ma puce ?
- Tu te rappelles quand vous êtes allé dans les Rocheuses
avec Jim ?
- Oui
ce Jack là ? Il est à Cascade ?
- Oui, d'après ce que j'ai compris, il est arrivé hier.
Sarah l'a invité à dîner chez elle devant Jim
- Bon sang, c'est pour cela qu'il était en colère ce soir
!
- Apparemment et il a surgi dans l'appartement comme un diable d'une boîte
pendant que Jack et Sarah faisait un scrabble
- Un scrabble ? Tu en es sure ?
- Blair, tu ne crois quand même pas qu'elle
, commença
Corinne en se rappelant que justement Sarah avait trompé Jim deux
mois plus tôt
- Ecoutes ma chérie, je vais te laisser. Jim vient de rentrer.
- Très bien, je t'embrasse
- Moi aussi
Loft - Une heure moins le quart
Jim allait monter dans sa chambre quand Blair sortit de la sienne et l'appela.
La sentinelle n'avait pas envie de parler après sa monumentale
bourde chez Sarah, il ne lui répondit pas et grimpa dans sa chambre.
Il commençait à se déshabiller quand il entendit
son guide monter le voir.
- Pas ce soir, Blair
- Si Jim, je crois que tu as besoin de parler, dit Blair qui suivait chacun
de ses mouvements
- Je n'ai rien à dire
- Si tu commençais par me dire où tu es parti sans rien
dire
- Nulle part
- Jim, tu es parti il y a trois heures !
- Tu joues les nounous maintenant ?
- Non, je ne joue pas, j'aimerais comprendre
- Comprendre quoi, dit Jim tournant autour du pot
- Par exemple, pourquoi tu n'es pas rentré avec Sarah ce soir
- Elle voyait un vieil ami, dit Jim d'un ton froid
- Un ami ? demanda Blair qui détestait devoir tirer les vers du
nez de sa sentinelle
- Ecoutes Blair, il est une heure du matin et j'ai eu une journée
difficile alors tu pourrais peut être me laisser, ajouta t il
- Un problème au Central ?
- Fiches moi la paix, Blair ! cria Jim et donnant un coup de poing dans
le mur
- Non, répondit-il catégorique et étonné de
la violence soudaine de Jim
- Très bien, alors si tu veux tout savoir : Sarah a un amant, que
j'ai croisé au Beldan's où nous menions une enquête.
Ils se sont parlés, elle l'a invité à dîner
et après que Sarah soit partie, je suis allé le voir dans
sa chambre et lui ai donné un coup de poing, il a porté
plainte contre moi, Simon a dissous notre équipe et je reviens
de chez Sarah où j'ai défoncé la porte pour les trouver
tranquillement en train de jouer au scrabble et comble du bonheur, elle
m'a virée ! Tu es content, demanda t il après avoir tout
déballé d'une traite
- Sarah ? Un amant ?
- Oui, ce type qu'elle a été rejoindre, il y a deux mois
sans la moindre explication !
- Tu les as vu ensemble ? insista Blair plus étonné par
cette nouvelle que par n'importe quelle autre
- Non mais je l'ai senti quand elle est revenue le lendemain
- Je ne comprends pas, avoua Blair, tu as senti l'odeur de ce type sur
elle ?
- Pas seulement, elle a fait l'amour avec lui
Blair le regarda, Jim était assis sur le lit, abattu parce qu'il
venait de révéler. Si seulement je pouvais le prendre
dans mes bras pour le consoler.
- Elle te l'a avoué ?
- Non, elle ne m'a jamais parlé de ce qu'elle a fait là-bas
- C'est peut-être une fausse impression. Tu es humain et malgré
tes dons de sentinelle, tu as parfaitement pu te tromper.
- C'est ce que je me suis dis ces deux derniers mois mais
Quand
je les ai vus tous les deux, j'ai bien vu qu'ils étaient plus qu'amis,
si complice
- Jim, si quelqu'un nous jugeait, il en aurait vite fait de conclure que
nous sommes gays. Ce qui ne me gênerais pas le moins du monde
- Pardon ?
- Nous habitons ensemble, je passe tout mon temps libre avec toi, je t'accompagne
sur tes enquêtes,
- C'est stupide comme réflexion !
- Pourtant tu fais la même chose avec Sarah. Ce n'est pas parce
qu'ils sont proches pour x raisons, qu'elle te trompe avec lui
Jim réfléchit à ce que venait de lui dire son guide.
Il n'avait peut être pas tort mais cela n'expliquait pas le silence
de Sarah sur son rôle dans l'armée, et ce qu'elle était
allée faire dans cette base de l'Air Force.
- Je ne sais pas
- Jim, va la voir demain, parle-lui. Je suis sûr que tout va s'arranger.
Et moi, je pense qu'il est trop tard et que je ne suis pas si triste
que cela car tu es avec moi, songea Jim. Blair redescendit après
lui avoir souhaité une bonne nuit. Il était sûr qu'elle
ne le serait pas, mais il fallait bien qu'il dise quelque chose.
Central - Bureau du capitaine Banks - 9h
Simon était ravi de sa soirée de la veille, il était
allé voir un match des Jags avec Darryl. Leur équipe avait
gagné et Simon l'avait ramené chez sa mère. Le seul
point négatif de la soirée, c'était que Darryl ne
voulait pas démordre de son idée d'entrer à l'académie
de police. D'un coté, Simon était fier et de l'autre, connaissant
le métier et les risques, il avait peur pour son fils. Le téléphone
sonna, interrompant ses cogitations.
- Banks !
- Capitaine, c'est MacLane. Je ne pourrais pas venir aujourd'hui
- Vous êtes malade ?
- En quelque sorte
Des trucs de femme, expliqua Sarah
- Je vois, dit Simon qui n'avait pas envie de s'appesantir sur le sujet,
combien de temps ?
- Aujourd'hui et
peut-être demain
- MacLane, qu'est-ce que vous me cacher ?
Oh rien de spécial, ma vie part en lambeau. Jim est odieux,
Jack est réapparut alors que je ne m'y attendais pas et je n'ai
plus de porte d'entrée. A part ça, tout va bien, songea
t elle
- Rien, capitaine, dit Sarah essayant d'être la plus sincère
possible
- C'est marrant, je ne vous crois qu'à moitié. Je vais passer
vos deux jours en congés. Vous n'aviez pas pris toute votre semaine
quand vous êtes parti il y a deux mois, annonça Simon qui
regardait le planning.
- Merci, capitaine
- Soignez-vous bien, dit Simon en raccrochant, certain qu'elle lui avait
menti. Il vaut peut être mieux qu'ils ne soient pas au Central
ensemble pendant quelques temps.
Appartement de Sarah - 10h
- Et ben, ma pauvre dame, je sais pas qui a fait ça mais il l'a
bien cassé vot'porte
- Vous pouvez la réparer ?
- Bien sur, mais c'est qu'j'ai ptet pas toutes les pièces avec
moi
- Et ça prendra combien de temps pour aller les chercher et remettre
ma porte ? dit Sarah qui commençait à être exaspérée
par l'ouvrier
- Ben, commença-t-il en se grattant la tête et regardant
les dégâts, devrait pas y'en avoir pour plus trois heures
- Et ça va me coûter combien ?
- J'dirais dans les 250 $
- 250 ?
- Ben y'a le matériel, le temps que j'vais passer là et
pis l'déplacement
- Vous devez faire fortune avec de pareils tarifs !
- Oh l'patron m'dame, moi j'suis qu'un pov' ouvrier
- Mouais, dit-elle sceptique. De toute façon, je n'ai pas le choix
et j'ai un rendez-vous à 14h30.
- J'peux vous assurer qu'se sera fini, m'dame
- Très bien alors " au boulot ", fit-elle avec un grand
sourire
- J'prends les mesures et j'reviens avec le matériel
Corinne sortit de son appartement et vit un homme bedonnant, d'une quarantaine
d'années en jean noir, tee-shirt gris avec un immense logo rouge
Dépannage Cascade (13), prendre des mesures sur la porte
de sa voisine.
- Sarah ?
- Dans la cuisine
- Je ne fais que passer, j'ai un rendez-vous à 11h ? Il a l'air
bizarre ce type, murmura t elle en désignant l'homme du doigt
- Je sais mais c'est le seul qui pouvait venir tout de suite.
- J'y vais m'dame, le prévint l'homme en question
- Ok
- Tu as pu dormir un peu ? demanda Corinne en regardant son amie
- Pas vraiment, avoua Sarah. Je ne comprends pas comment toute ma vie
a pu être chamboulée à ce point
- Tout ça à cause d'un rêve, fit Corinne pensive
- Si tu continues à rêver, tu vas être en retard
- Exact, dit elle en regardant sa montre. Tu fais quoi aujourd'hui ?
- J'ai appelé Simon, il m'a donné deux jours
- Tu lui as dit que Jim
- Non, l'excuse banale des " trucs de femme ", dit Sarah avec
un sourire
- Bonne idée, ça fait fuir tous les hommes, dit Corinne
en pouffant puis reprenant son sérieux, j'ai appelé Blair
hier soir.
- Tu sais que tu n'es pas obligée de me raconter votre vie privée,
fit Sarah avec un clin d'il
- Je lui ai dis que Jim était venu, répondit elle un peu
gênée
- Je vois, de toute façon, j'ai rendez-vous avec lui cet après-midi
et pensais lui en parler
- Tu ne m'en veux pas ?
- Bien sûr que non !
- Et je peux savoir pourquoi tu vas voir mon petit-ami ?
- Pour lui dire plein de méchancetés sur toi, fit Sarah
en lui tirant la langue
Corinne pouffa en la voyant faire. Sarah avait toujours le chic pour la
faire rire avec ses mimiques, on aurait dit par moment une gamine de douze
ans.
- Si tu veux tout savoir, j'y vais avec Jack. Il a des renseignements
à demander à Blair pour son travail
- Ah oui, le travail qu'il ne faut pas nommer, dans la ville qu'il ne
faut pas nommer, avec les gens qu'il
- Voilà tu as tout compris. Aller files, tu as vu l'heure !
Corinne prit son sac, fit un signe de la main à Sarah et sortit
en priant pour qu'il n'y ait pas trop d'embouteillages afin qu'elle arrive
à l'heure à son rendez-vous à l'autre bout de la
ville. Sarah finit son café et alluma la télévision.
Elle entendit des pas dans le couloir derrière elle.
- Vous êtes déjà revenu ? Ca a été rapide
- Tu attends quelqu'un ?
La jeune femme se leva d'un bond en entendant la voix familière.
- Bon sang ! Tu ne peux pas
- Frapper ? Ca me paraît un peu difficile après ce que j'ai
fais à ta porte hier.
- Que fais-tu là ? dit-elle en le regardant d'un air suspicieux
- Je suis venu m'excuser pour ça et pour
le reste
- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai envie de t'écouter ? fit-elle
d'une voix froide
- Rien, mais je ne peux pas ne pas essayer. On a vécu tellement
de choses ensembles, tu ne peux pas refuser de me laisser te parler
- 'scusez moi m'dame, j'avais les pièces dans ma voiture et j'vais
devoir faire un peu bruit, dit l'ouvrier empêchant Sarah de répondre
- Faites ce que vous avez à faire, répondit-elle. Jim, viens
avec moi.
Sarah éteignit la télévision et traversa le salon
pour se rendre dans la cuisine. Elle alla se poster devant la fenêtre,
Jim s'assit après avoir fermé la porte.
- Je t'écoute
- J'ai un peu trop bu hier et
Je n'aurais jamais du venir
- Ca, je le savais déjà
- Tu n'es pas décidée à me simplifier la tâche,
hein ?
- Jim, tu as
Et puis zut, j'imagine que c'est aussi de ma faute,
dit elle en s'asseyant face à lui
- Pourquoi es-tu partie il y a deux mois ? tenta t il en se demandant
s'il aurait une réponse
- A cause de ce rêve, Jack était en danger. Tu ne laisserais
jamais Blair se faire tuer, si tu pouvais l'empêcher j'imagine ?
- Bien sûr que non, mais je ne vois pas le rapport
- Le rapport, c'est que mon rêve était prémonitoire
et que j'étais pressée par le temps
- Prémonitoire ?
- Tu as bien des sens hyper-développés, je peux avoir des
rêves prémonitoires !
- Tu ne m'en as jamais parlé
- Cela ne m'était pas arrivé depuis que j'ai quitté
l'armée
- Tiens, un autre sujet dont tu n'avais rien dit.
- Tu es bien placé pour savoir que je n'ai pas le droit d'en parler
- Et ce O'Neill, tu peux m'en parler ?
- Non
- Pourquoi ?
- Pour te faire du mal ?
- C'est ton silence qui me fait du mal ! fit Jim en se levant brusquement
en renversant sa chaise, tu ne comprends pas que j'attends que tu me parles
depuis deux mois !
- Si tu es venu pour crier, tu peux repartir tout de suite retrouver Blair
!
- Qu'est ce que Blair vient faire là dedans ?
- Tu trouves normal, alors que nous sommes ensemble depuis six mois, qu'il
habite toujours avec toi ? Que nous n'ayons jamais le loft pour nous ?
- Je ne peux pas le mettre à la porte tout de même ! Tu sais
très bien qu'il est fauché, un étudiant ça
ne roule pas sur l'or et avec toutes les heures qu'il passe au central,
il n'a pas vraiment le temps de se prendre un petit boulot
- Non et de toute façon, cela t'arrange bien ! dit Sarah en s'énervant
aussi
- Ca m'arrange ?
- Jim, ça fait trois ans qu'il vit chez toi, en te payant des loyers
imaginaires, qu'il te suit partout comme un bon toutou docile et toi,
tu ne dis rien !
- C'est mon guide et mon meilleur ami, bon dieu !
- Ce n'est pas une raison pour le couver !
- Je ne le couve pas, je lui rends service !
- Depuis trois ans !
- Tu veux que je le mette dehors pour te faire plaisir ?
- Non, que tu arrêtes de jouer les
amants. Comment ai je
fais pour ne pas le remarquer avant ? Il est toujours si prévenant
avec lui, le touchant pour n'importe quelle raison, les sourires qu'ils
s'échangent, leurs parties de pêches, les
Je n'aurais
jamais cru que
Non, je dois me tromper
- Jouer les quoi ?
- Tu l'aimes ?
- J'aime qui ? demanda Jim décontenancé par la question
- Blair !
- Oui, comme je te l'ai dit mais où tu veux en venir ? dit Jim,
sa colère retombée
- Est-ce que tu l'aimes plus que moi ?
- Tu es en train de me faire une crise de jalousie à ton tour ?
- Non, j'essaye de t'ouvrir les yeux !
- M'ouvrir les yeux ?
- Tu es amoureux de Blair, pas de moi
- C'est stupide !
- Non, Jim, j'aurais dû m'en rendre compte avant. La manière
dont vous vous comportez tous les deux, la façon de vous regarder,
de
- Ca suffit, c'est tout ce que tu as trouvé pour justifier le fait
que tu m'as trompée !
Sarah devint blanche sous l'accusation.
- Tu pensais que j'étais un imbécile ? Tu as couché
avec ce O'Neill quand tu étais dans la base et le pire, c'est que
tu ne m'as rien dit ! Depuis deux mois ! Alors excuses-moi mais je te
trouve bien mal placée pour le genre de commentaire que tu viens
de faire ! Tu me diras combien je te dois pour la porte, dit Jim avant
de sortir de la cuisine.
Sarah le regarda partir. Il ne lui avait même pas laisser le temps
de s'expliquer. Mais qu'aurait elle pu dire ? Elle sentit des larmes couler
sur ses joues, c'était fini entre elle et Jim, d'une manière
brutale qui ne lui plaisait pas du tout. Elle lui devait des explications
et se jura de les lui donner, quitte à l'attacher sur une chaise
pour qu'il l'écoute. (14)
Université de Rainier - 11h
Jim marchait rapidement, se demandant si Blair allait accepter de l'aider.
Il savait que le jeune homme serait contre son idée mais il avait
besoin de savoir, de connaître la vérité. Il arriva
devant le bureau de Blair et constata qu'il était vide. Il lança
un juron et au moment où il allait partir Blair le héla.
- Jim !
- Enfin, c'est pas trop tôt, bougonna Jim
- Je vois que tu t'es levé de bonne humeur ce matin, fit Blair
en ouvrant la porte de son bureau
- Je suis passé chez Sarah
- Oh, je vois, dit Blair en faisant la moue
- J'ai un service à te demander, grand chef
- Je t'écoute Jim, répondit-il en cherchant ses notes pour
son prochain cours
- Je voudrais que tu demandes à Kelso de faire quelques recherches
- Jack ? Quelle genre de recherche ?
- Des renseignements sur Sarah et O'Neill
- Jim ! Je ne peux pas lui demander ça !
- Pourquoi ?
- Parce qu'elle est mon amie et qu'elle n'apprécierait pas de savoir
que je me renseigne sur son passé
- Alors renseignes-toi au moins sur ce type !
- Jim
- Blair c'est important, je sens qu'il y a un truc pas clair chez lui
- Certainement le fait qu'il tourne autour de Sarah, fit Blair en se mordant
la lèvre. Très bien, je vais demander à Jack Kelso
de se renseigner, je te rappelle quand j'ai du nouveau. Et maintenant,
si tu veux bien m'excuser, j'ai un cours sur les Jivajos et leur manière
de réduire les têtes humaines.
- Ca a l'air passionnant, répondit Jim en sortant
Beldan's - 14h30
- Inspecteur MacLane, cela faisait longtemps. Vous venez pour l'enquête
?
- Non, j'ai un ami qui a une chambre chez vous, répondit Sarah
en souriant au concierge
- Dites moi son nom et je l'appelle
- O'Neill, Jack O'Neill
- Voila 304, ce ne serait pas monsieur qui a eu affaire au monsieur qui
vous accompagnait ?
- Si, j'en ai peur. Merci Willy, dit Sarah en se dirigeant vers les ascenseurs
Sarah jeta un il distrait à la chambre 302, se demandant
ou en était l'enquête. Elle s'arrêta et allait frapper
quand la porte s'ouvrit.
- Je savais que c'était toi, dit Jack avec un sourire
- Oh, tu as compris le truc ?
- Le truc ?
- Laisses tomber, tu es prêt ?
- Je prends mon blouson et suis tout à toi, fit il avec un clin
d'il
Si seulement tu m'avais dis ça avant, songea-t-elle en le
regardant rentrer dans la chambre d'une démarche assurée.
Université de Rainier - 15h
Sarah et Jack marchaient sur l'immense pelouse de Rainier. Des groupes
d'étudiants étaient disséminés ça et
là, discutant, étudiant, riant,
Sarah ne les voyait
même pas, elle repensait à sa conversation avec Jim. Jack
quand à lui, se demandait ce qu'il faisait ici. Il n'avait aucune
idée de l'endroit où elle l'emmenait. Il avait bien essayé
de lui demander mais elle paraissait ailleurs, il n'avait pas insisté.
Elle le conduisit devant un bureau. Jack déchiffra Artifact
storage room 3, Blair Sandburg. Blair
C'était le prénom
qu'elle avait dit hier. Il fut étonné de découvrir
un jeune homme aux cheveux longs, des lunettes sur le nez, un casque sur
les oreilles et se balançant en rythme sur une musique que lui
seul entendait en rangeant des papiers. Sarah sourit en le voyant faire.
Elle alla jusqu'à la chaîne et arracha la prise du casque.
Aussitôt une musique que Jack qualifia " de fou " sortit
des haut-parleurs.
- Sarah, dit Blair en coupant la chaîne, je ne t'avais pas entendu
entrer
- On a remarqué, fit-elle en souriant. Alors tu as un peu de temps
?
- Bien sur, asseyez-vous
Blair regarda l'homme qui accompagnait Sarah. Grand, athlétique,
les tempes grises sur des cheveux courts, il dansait d'un pied sur l'autre
se demandant certainement ce qu'il faisait là. Blair lui sourit
en indiquant un siège qu'il s'empressa de débarrasser d'un
masque africain.
- Blair Sandburg, Jack O'Neill
- Enchanté, monsieur O'Neill
- De même. Sarah, tu peux me dire ce que je fais là ?
- Tu m'as parlé de Burton au téléphone
- Oui. Ca va te sembler fou mais je crois que Jack est une sentinelle
- Pardon ? firent les deux hommes en cur
- Blair, tu m'as parlé des problèmes qu'avaient Jim pour
contrôler ses sens avant qu'il te rencontre. Jack entend des voix,
se brûle avec de l'eau tiède et d'après ce qu'il dit,
à même zoner en plein milieu
dans son travail, se rattrapa
t elle au dernier moment
- C'est formidable !
- Ah bon, vous trouvez ? fit l'intéressé ironique
- Tu te rends compte de ce que cela veut dire ? Une autre sentinelle à
étudier, comparer comment elles réagissent devant mes tests,
trouver si
dit Blair surexcité
- Une petite minute ! Etudier ? Sentinelle ? demanda Jack devant la réaction
de Blair
- Comment est-ce arrivé ? Il y a combien de temps ? Quel a été
le premier signe ? Avez-vous eu des visions ? Vous faites des rêves
? dit Blair qui faisait les cent pas devant son bureau
- Dites mon vieux, vous pourriez peut-être d'abord me dire qui vous
êtes afin que je décide ensuite, si je peux vous répondre
ou non.
- Je suis anthropologue et j'étudie toutes les cultures primitives,
plus particulièrement la théorie de Burton sur les sentinelles
du Paraguay
- Joli pays mais plein de moustiques, le coupa Jack
- Oui, mais quoiqu'il en soit, Burton a une théorie étonnante
qui explique que certains villages avaient des sentinelles qui étaient
chargées de protéger le village ainsi que ses habitants.
Ses sentinelles, comme il les appelle, ont des sens hyper-développés.
- Des sens développés ?
- Oui. J'ai déjà étudié des cas où
les personnes ont un ou deux sens développés, comme les
nez des grands parfumeurs, mais Jim est la première sentinelle
complète que j'ai trouvé à moins que vous n'en soyez
une aussi.
- Jim ? répéta Jack en regardant Sarah
- Tu te rappelles que je t'ai dit que les choses n'étaient pas
simples entre lui et moi
- Ton équipier est un
une
- Sentinelle, termina Blair
- Et comment aurais-je pu devenir
Une sentinelle ?
- En théorie, c'est à la suite d'une isolation prolongée
- Je vois, dit Jack en se levant et regardant par la fenêtre
- Jack ? interrogea Sarah
- J'ai passé quinze jours dans les donjons d'un de nos anciens
ennemis
- Pourquoi Hammond
Sarah réalisa que le général n'avait aucune raison
de la prévenir et que les autres membres de l'équipe étaient
certainement trop occupés à trouver un moyen de secourir
Jack pour le lui dire et l'inquiéter inutilement.
- Tu as compris, fit Jack en hochant la tête
- Qu'est ce qu'il t'a fait ?
- Oh, rien d'exceptionnel à part me torturer les deux premiers
jours et m'oublier les dix suivants, même les gardes m'avaient "oubliés"
Blair ne perdait pas une miette de leur conversation. Donjon, torture
? Qui est ce type ? Finalement, Jim avait raison de me demander d'interroger
Kelso. La sonnerie du téléphone le fit sortir de ses
pensées.
- Sandburg
- Blair, c'est Jack Kelso
- Salut Jack, dit Blair en espérant que l'ami de Sarah ne contrôlait
pas du tout son sens de l'ouie
- J'ai la réponse à ce que tu m'as demandé
- Je t'écoute
- Voilà, le colonel O'Neill est dans l'armée depuis pas
mal d'années. J'ai pu suivre ses débuts sans problème
mais depuis cinq ans il travaille dans un secteur top secret. Je n'ai
pas pu y pénétrer et mes amis non plus.
- Bizarre
- Tout à fait d'accord avec toi. Quand à ton amie, MacLane,
elle a quitté l'armée il y a un an et travaillait dans la
même base.
- Ca ne m'avance pas beaucoup mais merci Jack, je te revaudrais ça
en t'emmenant voir un match des Jags si tu veux
- Pour les Jags, je suis toujours près, dit Kelso en raccrochant
Blair passa de Sarah à O'Neill. Qui étaient-ils vraiment
? Sarah leur avait dit qu'elle venait de New York quand elle était
arrivée, ce qui était manifestement faux. Avait elle mentit
sur d'autre point ?
- Un problème, Blair ?
- Pas exactement, dit il son enthousiasme retombé. Et s'il était
venu pour avoir des détails sur Jim et l'emmener après pour
l'étudier dans un laboratoire ? Si Sarah était de mèche
avec eux, qu'elle n'est eue pour but que de se rapprocher d'eux ?
Mille questions tournaient dans la tête de Blair, pourtant il sentait
au fond de lui que Sarah ne l'avait pas trahie.
- Ecoutez monsieur O'Neill, la seule façon de vérifier si
vous êtes vraiment ce que pense Sarah c'est de faire quelques tests.
Seriez-vous libre ce soir ?
- Des tests ? Quel genre de tests ?
- Par exemple, vous faire sentir des fleurs qui sont à une certaine
distance
- Cela ne me paraît pas dangereux, dit Jack en le dévisageant
- Je ne vais pas vous disséquer pour savoir comment vous fonctionnez.
J'ai déjà une certaine expérience avec Jim et je
pense pouvoir déterminer assez rapidement si vous êtes ce
que nous soupçonnons.
- Jack, tu peux faire confiance à Blair. C'est un de mes meilleurs
amis et il te rappellera sans nul doute Daniel
- S'il est comme lui, je ferais mieux de fuir à toutes jambes alors,
fit il avec un sourire
- Pauvre Daniel, s'il t'entendait !
- Qui est Daniel ? questionna Blair
- Daniel est
, commença Sarah
- Une de nos connaissances communes, la coupa Jack pensant qu'il ne devait
pas trop en révéler à ce curieux personnage
- C'est un peu court comme description, fit Blair déçu
Sarah regarda Jack, lui fit un léger signe de tête pour
lui dire qu'il pouvait lui en dire un peu plus.
- Il s'agit du docteur Daniel Jackson
- Celui qui a émis la théorie sur la construction des pyramides
par des extra-terrestres ?
- Celui-la même. Et après, il se plaint de ne pas être
reconnu, soupira Jack
- Cela doit faire 5 ans qu'il a disparu ! Comment
- Blair, on ne peut pas te dire grand chose excepté que Daniel
est bien vivant
- J'imagine que je devrais m'en contenter. Monsieur O'Neill, vous êtes
au Beldan's je crois
- Exact
- Je finis mes cours à 17h, le temps de repasser au loft et je
peux y être vers 18h.
- Parfait, chambre 304
- Je sais
- Blair
J'aimerais beaucoup que tu ne parles de ça à
personne pour l'instant.
Blair n'eut pas besoin de lui demander de préciser qui était
la personne en question. Jack et Sarah prirent congé et Blair appela
Jim pour lui donner les maigres résultats de l'enquête de
Kelso.
Loft - 22h
Blair gara sa Volvo et entra dans l'immeuble. En attendant l'ascenseur,
il repensa à sa soirée avec Jack. Il avait passé
tous les tests haut la main. Sarah avait raison, Jack O'Neill était
une sentinelle. Blair n'avait pas réussi à savoir dans quelles
conditions exactes ses sens avaient été chamboulés.
O'Neill refusant de répondre à toutes questions visant trop
près son travail. Voyant que Blair était légèrement
vexé, Jack avait essayé de lui faire comprendre qu'en d'autres
circonstances, il aurait volontiers répondu à toutes ses
interrogations. Blair n'avait plus rien demandé sur ce sujet, il
avait attaqué le coté test.
Jack avait pu sentir l'odeur des roses à plus de cinq cents mètres,
écouter la conversation de deux filles du campus qu'ils avaient
croisé dans un café que Blair fréquentait (15). Le
test du toucher avait posé un peu plus de problème. Blair
avait écrit sur son bloc une phrase et avait donné la feuille
du dessous avec l'empreinte de ce qu'il avait écrit pour que Jack
le lise en se servant du bout de ses doigts. Jack avait essayé
une première fois en lui disant que son test était idiot,
comme les autres d'ailleurs, puis avait accepté de se prêter
au jeu. Seulement il n'avait pas le doigté de Jim et avait mis
une bonne demi-heure avant de lui dire que le poulet était froid.
Pour la vue, il avait simplement suffit que Blair demande à Jack
de lui lire un panneau dont il voyait à peine les couleurs.
Blair avait remarqué que O'Neill avait les mêmes réflexes
que Jim au début de son apprentissage, il s'énervait assez
vite. O'Neill avait l'habitude de faire les choses sans traîner,
les réussissant du premier coup, et il se vexait parce que ses
sens ne lui obéissaient pas. Il avait failli zoner deux fois pendant
la soirée mais Blair avait réussi à le repêcher
chaque fois. Le plus dur à faire faire à Jack avait été
le test du goût. Blair connaissait très bien le patron d'un
petit restaurant asiatique et lui avait demandé de lui prêter
l'arrière-cuisine une demi-heure. Blair avait fait mettre plusieurs
sauces dans des petits ramequins et, après avoir bandé les
yeux de Jack, les lui avait fait goûter. Blair avait cru que Jack
allait l'étrangler après qu'il se soit trompé dans
les pots. Il voulait faire goûter de la moutarde à Jack et
lui avait donner du piment. O'Neill s'était mis dans une telle
colère que Blair avait préféré décamper
le temps qu'il se calme. Les clients du restaurant s'étaient tous
tus un long moment puis Jack avait reparu, rouge mais calme. Blair avait
aussitôt pensé à la scène du curry que Carolyn
lui avait raconté quelques mois après son arrivée
au central. (16)
Pour se faire pardonner, Blair lui avait payé une bière
et lui avait donné de plus amples explications sur ce qu'il était
devenu. L'anthropologue avait eu autant de mal qu'avec Jim pour que O'Neill
comprenne que ses sens avaient peu de chance de redevenir normaux. Il
était devenu une sentinelle pour une bonne raison, il suffisait
juste de la trouver. Jack avait ironisé qu'il ferait mieux de se
dépêcher pour qu'il puisse reprendre une vie normale. Blair
n'avait pas relevé, il était aussi têtu que sa sentinelle.
Blair entra dans le loft, ne se rappelant même pas qu'il avait prit
l'ascenseur. Il restait un point obscur dans cette histoire de sentinelle.
Blair savait qu'une sentinelle ne pouvait se passer d'un guide or, il
était déjà celui de Jim. Il allait se diriger vers
sa chambre quand il remarqua que Jim le fixait depuis le canapé.
- Tu as passé une bonne soirée, grand chef ?
- Pas trop mal, oui
- Corinne va bien ?
Blair se souvint à temps avoir dit à Jim qu'il emmenait
la jeune femme dîner pour expliquer son absence. Il avait promis
à Sarah ne rien dire et, malgré le fait qu'il détestait
mentir, il avait tenu parole.
- Elle va bien
- Tu as passé une bonne soirée alors ?
- Impeccable, Jim. Et tout ce que je rêve, c'est d'un bon lit
- Bonne nuit
- Bonne nuit, Jim
Blair ne vit pas Jim serrer les poings à tel point que ses ongles
s'enfoncèrent dans sa chair. Toi aussi ! Toi aussi, tu me mens,
tu me trompes ! Pourquoi Blair ? Pourquoi est ce que tu ne m'as pas dit
la vérité ? Corinne a appelé juste après ton
départ et elle ne savait même pas où tu étais.
Je n'y comprends rien. Ma vie était parfaite jusque là,
Blair était mon guide, mon meilleur ami, Sarah mon équipier
et j'allais la demander en mariage et pfff
Tout explose ! Qu'est-ce
que j'ai fais ?
Appartement de Sarah - 22h30
- Non, je t'assure que tu as tort, Corinne. George Clooney est beaucoup
moins mignon que Brad Pitt !
- Je ne suis pas d'accord du tout. Il est trop craquant dans Urgences
!
- Je te signale qu'il a quitté la série, il y a deux ans
- Et alors, il est devenu laid en partant ?
Sarah explosa de rire et renversa un peu de son verre de vin sur la table.
Elle avait invité Corinne à dîner puisque Blair était
occupé avec Jack. Elles s'étaient fait livrer des plats
chinois et loué deux vidéos, Entretien avec un vampire
et En pleine tempête. Les deux jeunes femmes avaient arrosé
leur repas avec deux bouteilles de Chardonnay et une bouteille de champagne
pour accompagner la charlotte au chocolat qu'elles avaient dégustée.
Elles sursautèrent en entendant la sonnette de la porte d'entrée.
Sarah se leva et se dirigea vers la porte en titubant légèrement.
- Oh Jack ! Tu as vu Corinne, c'est Jack, fit-elle avec un grand sourire
- Ah oui, c'est LE Jack, surenchérit elle en insistant bien sur
son prénom
Ce dernier entra, surpris de l'accueil qu'elles lui faisaient, et se demanda
ce qu'elles entendaient par LE Jack. Il rejoignit Corinne, toujours assise
par terre, près de la table basse.
- Alors c'était comment avec Blair ? demanda innocemment Sarah
- Instructif mais
Il n'eut pas le temps d'en dire plus, les deux femmes riaient à
gorge déployée en regardant une publicité idiote.
- Je vais peut-être vous laisser
- Non, non, non, fit Corinne. D'un air complice elle rajouta, vous restez
ici et moi je m'en vais
- Attends je te raccompagne, fit Sarah en se levant
Jack regarda le spectacle des deux amies essayant désespérément
d'atteindre la porte d'entrée. Il eut peur de les retrouver par
terre par deux fois, mais elles tinrent bon. Après cinq minutes
pour mettre la clé dans la serrure et cinq de plus pour dire au
revoir à son amie, Sarah revint. Jack s'était assis sur
le canapé et regardait d'un air triste les trois bouteilles vides
qui gisaient sur le sol.
- Jack, fit Sarah d'une voix langoureuse
-
Oui ? répondit il se demandant ce qu'elle lui réservait
- Tu m'as manqué
- On s'est vu cet après-midi
- Ah oui c'est vrai, répondit elle avec un sourire
- Tu es sûre que tu vas bien ? dit-il en se levant
- Très bien
Sarah le poussa doucement et Jack se retrouva assis sur le canapé,
étonné par l'attitude de la jeune femme. Elle vint s'asseoir
à califourchon sur lui et l'embrassa fougueusement. Jack résista.
Il ne pouvait pas profiter de l'état de faiblesse de Sarah. Il
essaya de la repousser mais elle passa ses mains autour de son cou et
commença à lui mordiller le lobe de l'oreille.
- Oh mon dieu, murmura t il
Sarah ne l'écouta pas. Ses mains glissèrent sur le buste
de Jack et commencèrent à déboutonner sa chemise.
Elle avait du mal à faire passer les boutons dans les ouvertures
et, énervée de ne pas y arriver, elle tira d'un coup sec
sur les deux pans de la chemise. Les boutons sautèrent, Jack sentit
sa volonté reculer d'un cran quand Sarah caressa son torse musclé.
Son corps le trahissait, il avait envie de la jeune femme. Les deux mois
qu'il avait passé loin d'elle lui avait paru une torture. Il avait
eu beaucoup de mal à l'oublier car il ne le voulait pas. Au fond
de lui, il ressentait toutes les fibres de son corps appeler Sarah, il
l'avait dans la peau. Il était venu à Cascade pour voir
le médecin que le général Hammond lui avait conseillé
mais pas seulement pour cela, il devait bien l'avouer, il voulait la revoir.
Quand elle s'attaqua à son jean, il sut qu'il était trop
tard. Il avait un certain contrôle sur lui mais la limite venait
d'être franchie. Il glissa ses mains dans le dos de Sarah et l'allongea
sur le canapé. Il dévêtit prestement la jeune femme,
déposa des baisers sur tout son corps et finit par la faire sienne.
Leurs deux corps semblaient ne jamais être repus l'un de l'autre
et ils firent encore l'amour dans la chambre de Sarah.
Appartement de Sarah - Chambre - 7h
Sarah leva la main et l'abattit rageusement sur son radio-réveil.
Elle se maudit d'avoir oublié d'enlever l'alarme. Elle était
allongée sur le ventre et plongea la tête dans son oreiller,
essayant de retrouver le sommeil et chasser son mal de tête. Elle
voulait retrouver le rêve qu'elle venait de faire. Elle était
avec Jack et ils avaient fait le pari stupide de faire l'amour dans toutes
les pièces de son appartement. Sarah ferma les yeux deux minutes
avant de se rendre compte qu'elle avait un poids sur le bas du dos. Elle
allait dire à son chat de déguerpir quand elle se souvint
d'un détail important : elle n'avait pas de chat. Elle tourna lentement
la tête vers la droite et découvrit Jack endormi. Elle l'observa
un moment. Pourquoi Jack est dans mon lit ?Je me rappelle qu'il est
passé hier soir mais après
Jack ouvrit les yeux,
il était ravi et en même temps un peu honteux d'avoir profité
d'elle.
- Bonjour, dit-il avec un grand sourire
- Jack, qu'est ce que tu fais là ?
- Tu ne te souviens pas ?
- Non, je sais que tu es passé hier soir mais
- Hum
je vois
- Tu vois quoi ? Oh, ce mal de tête !
- Attends, je vais te chercher de l'aspirine
Il se leva et Sarah ouvrit grand les yeux quand elle le vit passer dans
la salle de bain.
- Jack !
- Oui ?
- Tu es nu !
- Ah
tu as remarqué ? fit-il pas le moins du monde gêné.
Je vais chercher de l'eau
Sarah rougit et souleva la couette pour s'apercevoir qu'il n'était
pas le seul en tenue d'Adam. Jack et moi on a
nonnn !!!! Si au
moins, je me souvenais comment c'était, songea t elle en souriant.
- Quelque chose de drôle ?
Si tu savais !
- Non, rien. Tu ne voudrais pas
passer quelque chose ?
- Pourquoi, je ne te plais plus ?
- Si au contraire
, commença t elle en rougissant, mais c'est
un peu compliqué comme situation, non ?
Jack s'approcha, s'assit sur le lit près d'elle et lui tendit aspirine
et verre d'eau.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué. Je t'aime et tu m'aimes.
De plus, tu m'as déjà vu nu et vu la manière dont
tu m'as violé hier soir
- Je t'ai quoi ?? demanda t elle en s'étranglant avec l'eau
- Bon d'accord, violer n'est pas vraiment le terme adéquat mais
tu n'as pas non plus joué les vierges effarouchées
- Jack, tu ne vas pas me croire mais
Je n'ai aucun souvenir de ce
qui s'est passé
- Vraiment ? demanda-t-il, puis faisant semblant de réfléchir,
ça peut toujours s'arranger
Jack lui prit le verre des mains, le posa sur la table de nuit et se pencha
vers Sarah.
- Je ne crois pas que
Les derniers mots moururent sous le baiser de Jack qui se glissa sous
la couette et créa de nouveaux souvenirs qui firent rougir Sarah
de plaisir.
Loft-7h30
Blair sortit de sa chambre, il avait eut beaucoup de mal à s'endormir,
repensant à Jack et à toutes les possibilités que
cette découverte offrait. Il devait aussi en parler à Jim
mais il ne savait pas comment lui annoncer, ce dernier détestait
O'Neill et il y avait de quoi. Cependant, Blair ne voulait pas refaire
la même erreur qu'avec Alex Barnes. Jim était assis à
table et regardait sa tasse, il semblait ailleurs.
- Salut Jim... Y a plus de café ?
- Non
- Pas grave, je vais en refaire, dit Blair étonné que Jim
n'y ait pas pensé
- Fais ce que tu veux, répondit il d'une voix froide
- Y a un problème ?
- Non
- Je crois que vais plutôt me faire du thé...
- Tiens, tu changes encore d'avis. Ca va devenir une habitude
- Tu peux me dire ce qui te prend ce matin ?
- Tu m'as dit que tu allais dîner avec Corinne hier soir non ?
- Oui et alors ?
- Comment se fait-il qu'elle ne le savait pas ?
- Je voulais lui faire une surprise mais j'ai eu un appel d'un de mes
étudiants
- Un appel, tiens donc ?
- Oui, tu sais que j'enseigne quand même !
- Que te voulait il ?
- ...... Il avait un problème avec un exposé qu'il doit
présenter aujourd'hui
- Pourquoi ne pas en avoir parlé quand tu es rentré ?
- Parce que....... J'avais la tête ailleurs c'est tout. Que vas-tu
donc imaginer ?
- Oh je n'imagine rien du tout Blair et tu le sais très bien. Où
étais-tu hier soir ?
- Tu as l'intention de me faire passer un interrogatoire, dit Blair en
posant la bouilloire sur la plaque
- Réponds-moi !
- Je te l'ai dit, j'ai aidé un de mes étudiants à
mettre au point son exposé !
- Tu mens, ton pouls s'emballe ?
- Il s'emballe parce que je déteste me sentir agressé quand
je me lève, dit Blair sèchement
- Comment s'appelle cet étudiant ?
- Pourquoi tant de questions ? Depuis quand tu t'intéresses à
ma vie universitaire ?
- Depuis que mon guide sort soi-disant avec sa petite amie qui appelle
pour dire qu'elle ne sait pas où il est et que
.
Jim se leva et vida le reste de son café dans l'évier. Je
suis en train de lui faire une crise de jalousie. Pourquoi est ce que
je réagis de cette manière ? Quelle importance qu'il est
passé sa soirée avec Corinne ou un étudiant ? De
toute façon, il n'aurait pas été avec moi
- Que quoi, Jim ? Dis-moi le fond de ta pensée puisque de toute
manière quoique je dise, tu ne me croiras pas
- Je ne sais pas ....Depuis que Sarah m'a... Je suis désolé,
tu as raison je n'ai aucun droit de te harceler
- Tu n'as rien à craindre, je ne t'abandonnerais pas. Tu ne le
sais pas depuis le temps ?
- Ne dis pas ce genre de chose Blair, tu sais que c'est faux
Blair mit deux secondes à réaliser ce que Jim venait de
lui dire. Sa sentinelle pensait qu'il la quitterait un jour
Ce
n'est pas ce que je veux ! Je veux passer le reste de mes jours avec toi
mais
- Non, ce n'est pas faux ! Après tout ce qu'on a traversé....
Tu crois que j'aurais subi tout cela si j'allais te lâché
- Parce que tu essayes de me faire croire que Corinne ne représente
rien pour toi ? Que tu ne vas l'épouser, elle ou une autre d'ailleurs,
et avoir des enfants ?
- J'aime Corinne mais
Pas de la manière dont tu penses
- Que veux-tu dire ?
- Rien... Mieux vaux en rester là
- Je crois que tu as raison, dit Jim en prenant son blouson et claquant
la porte
- Jim attend !!!
Je dois te dire que
Aucune importance, il ne peut pas ressentir
la même chose. Blair allait retourner dans sa chambre quand
on frappa à la porte
- Blair tu es là ? demanda une voix féminine
- J'arrive
- Ah salut, dit il en découvrant Corinne
- Salut ? Vous pouvez me rendre le vrai Blair ? dit-elle avec un sourire
- Désolé, dit il en l'embrassant tendrement
- Mmm, c'est déjà mieux. J'ai croisé Jim en montant,
il avait l'air furieux
- On a eu
Un léger accrochage
- J'imagine que c'est à cause de moi
- Non, pourquoi ?
- J'ai appelé hier soir pour savoir si on pouvait se voir et c'est
lui qui a répondu
- J'allais venir te voir mais un de mes étudiants m'a appelé
- Un étudiant, hein ? Ce n'est pas ce que Sarah m'a dit
- Que t'a t elle dit ?
- Que tu avais passé la soirée avec Jack. Ce qu'elle ne
m'a pas dit c'est pourquoi alors...
- Il a un petit problème et je l'aide c'est tout
- Vous êtes aussi bavard l'un que l'autre ! En tout cas, il n'avait
pas l'air ravie de me voir chez Sarah hier soir
- Ah parce que ...
- Il est passé et apparemment n'est toujours pas reparti
- Je vois et Jim est au courant ?
- Je ne pense pas mais d'après ce que m'a dit Sarah, il lui a fait
comprendre que c'était terminé
- Je comprends mieux alors
- Tu comprends mieux quoi ?
- Sa réaction de ce matin
- C'est-à-dire ?
- Rien de très important. Si on allait prendre un petit déjeuner
quelque part ?
- Bonne idée, il faut juste que je sois de retour à la galerie
vers 8h30
- Pas de problème... J'ai une faim de loup
- Dis-moi, tu es sûr que tu veux aller manger tout de suite, fit-elle
avec une moue coquine
- Oui j'ai un cours dans une heure (17)
- Ok alors allons-y mais je te veux tout à moi ce soir
- C'est d'accord il y a ce petit restaurant indien sur Hardway que j'aimerai
essayer
Central - Bureau du capitaine Banks - 10h
- Voilà, vous savez tout. Il n'est pas dans mes habitudes de me
faire agresser quand je rends visite à une amie
- Monsieur O'Neill, vous admettrez que la situation est assez
particulière,
dit Simon en mâchouillant son cigare
- Je ne vois pas ce que vous sous-entendez, capitaine Banks, dit Jack
en le regardant droit dans les yeux. Quoiqu'il en soit, j'ai décidé
de retirer ma plainte contre l'inspecteur Ellison à condition,
bien sûr, qu'il me présente ses excuses.
- Je vois. Qu'est ce qui vous a fait changer d'avis ?
- Cela ne vous regarde pas
Jack n'avait pas envie d'avouer qu'il était là uniquement
parce que Sarah le lui avait demandé. Cela n'aurait tenu qu'à
lui, il aurait maintenu sa plainte contre le policier. Si Jack avait tourné
la tête vers la gauche, il aurait aperçu Jim en train de
l'observer et d'écouter leur conversation. L'inspecteur était
sortit dix minutes plus tôt de la salle d'interrogatoire, en allant
voir Simon pour le mettre au courant du résultat, il avait été
surpris de trouver O'Neill. La tentation d'écouter avait été
trop forte, il s'était assis à son bureau faisant semblant
de consulter un dossier. Lui faire des excuses, jamais ! Pour qui se
prend t il ?Il débarque dans ma ville, me prends ma femme et en
plus, risque de me faire perdre mon job ! Vous pouvez toujours les attendre
vos excuses, Colonel O'Neill ! Jim prit sa veste et sortit.
Loft - Une semaine plus tard - 5h
Jim ne comprenait plus rien. Depuis une semaine, il ne voyait quasiment
plus Blair. Le jeune homme partait tôt le matin et ne revenait jamais
avant minuit. De son coté, il s'abrutissait de travail pour ne
pas penser aux derniers évènements. Il n'avait pas reparlé
avec Sarah depuis leur dispute. Ne faisant plus équipe avec elle,
leur relation se limitait à des " bonjour-bonsoir " ce
qui semblait convenir à l'un comme à l'autre. Jim n'avait
cependant pas pu s'empêcher de remarquer l'air épanoui de
la jeune femme. Il avait essayé d'écouter ses conversations
avec Joël mais elle n'avait pas parlé de sa vie privée.
Jim avait songé à appeler Corinne, la petite amie de Blair,
sachant qu'elles étaient proches mais il ne voyait pas comment
aborder le sujet. Il avait donc dû se résigner à l'évidence,
elle était beaucoup plus heureuse sans lui. Il était à
la fois vexé qu'elle l'ait oublié aussi vite et en même
temps soulagé, sans pouvoir s'expliquer pourquoi. Tout ce qu'il
savait, c'est que Blair lui manquait.
Jim se tourna de nouveau dans son lit et décida de se lever, il
n'arriverait pas à s'endormir. Il s'habilla et descendit dans la
cuisine, mit son café à chauffer et se posta devant la chambre
de Blair. Il écouta la respiration tranquille de son guide. Sans
réfléchir à ce qu'il faisait, il ouvrit la porte
de la chambre et entra. Blair était allongé sur le dos,
le draps découvrait son torse musclé (18) et laissait apparaître
le haut de son caleçon noir. Jim fit encore quelques pas. Il était
au bord du lit. Il tendit la main et caressa les boucles soyeuses, le
contact lui sembla rassurant. Je n'aurais jamais pensé que mettre
la main dans les cheveux de quelqu'un puisse être à ce point
érotique. Blair ne bougeait pas, inconscient du geste de sa
sentinelle. Jim se pencha doucement vers les lèvres tentantes et
y déposa un léger baiser. Le contact était doux,
soyeux. Sans y prendre garde, Jim approfondit le baiser et fut étonné
quand il sentit Blair répondre à son appel. Il se redressa
d'un bond et sortit de la pièce sans jeter un regard derrière
lui. Blair entendit la porte du loft claquer. Jim, reviens ! Il ferma
les yeux, se demandant si c'était un rêve ou la réalité.
Il pria pour que ce soit la deuxième hypothèse qui soit
la bonne.
Central - Salle de la criminelle - 14h
Une femme blonde d'une trentaine d'années accompagnée d'un
géant à la peau noire entra dans la salle de la criminelle.
La femme regarda autour d'elle, dans l'espoir de voir la personne qu'elle
cherchait. Ne la trouvant pas, elle se dirigea vers Brown qui était
à son bureau.
- Excusez-moi, je cherche l'inspecteur MacLane
- Elle doit être dans le bureau de Joël. La porte à
droite de celle du capitaine Banks.
- Merci, dit l'homme d'une voix grave
Jim, qui avait levé la tête en entendant le nom de Sarah,
suivit du regard les deux arrivants. Joël était à son
bureau et revoyait avec Sarah, assise face à lui et tournant le
dos à la porte, le témoignage qu'il devait faire le lendemain.
- Tu es sûr que l'avocat de Parkins ne va pas le faire sortir ?
- Aucune idée, Sarah. On a fait tout ce qu'on pouvait en tout
Entrez
- Bonjour, je cherche l'inspecteur
- Sam ! fit Sarah en se retournant après avoir entendu la voix
familière
- Ah je crois que vous avez trouvé, dit Joël en souriant
- Que faites-vous là ? demanda Sarah après avoir aperçu
Teal'c
- Il faut que l'on parle, dit Sam
Sarah remarqua l'air inquiet de son amie. Il devait s'être passé
quelque chose de grave au SGC pour qu'elle soit venue à Cascade.
Sam n'était pas du genre à prendre des vacances, surtout
avec Teal'c.
- Je vais voir s'il y a un bureau de libre
- Je te laisse le mien, dit Joël en se levant, je dois m'occuper
de quelques papiers avec Simon
- Merci, dit Sarah en lui souriant
Sam et Sarah s'installèrent dans les fauteuils, Teal'c resta debout
et referma la porte.
- Où est le colonel ?
- Avec un de mes amis, il l'aide pour son
problème
- C'est un docteur ? demanda Teal'c
- Oui
Enfin non
Il est docteur comme Daniel
- Je ne vois pas comment quelqu'un comme Daniel Jackson peut aider le
colonel O'Neill ?
- C'est un peu compliqué
Daniel est avec vous ?
- Non
Il y a un problème, il faut que le colonel rentre d'urgence
à la base
- Quel problème ? Daniel ?
- Le docteur Jackson a été enlevé avec SG8, dit Teal'c
voyant que le major Carter ne disait rien
- Daniel enlevé ? Par qui ?
- On soupçonne le Grand Maître Apophis
- Je ne comprends pas
- Après le départ du colonel O'Neill, SG1 a été
provisoirement suspendu. Teal'c a pu rendre visite à sa famille,
Daniel a replongé dans ses livres à la recherche de tout
ce qu'il pouvait trouver sur le temple de l'il comme il l'a surnommé,
et moi,
- Tu as fais quelques expériences, dit Sarah certaine de ne pas
se tromper
- Oui, dit Sam en souriant. Ce que je ne savais pas c'est que Daniel n'a
rien trouvé dans ses livres et qu'il est allé voir le général
Hammond pour qu'il l'autorise à retourner sur P3X354.
- Et il a dit oui ? Sans vous ?
- Le général a jugé que la planète était
provisoirement fiable. Il pensait qu'Apophis, sachant que nous étions
en contact avec le peuple, ne reviendrait pas, dit Teal'c
- Je vois, donc il a envoyé une équipe d'exploration avec
Daniel, reprit Sarah
- Oui, ils avaient 24h pour explorer le temple et trouver un maximum d'informations.
Ils devaient revenir ce matin mais
- Le général Hammond a envoyé SG5 quand il a su que
Daniel Jackson était en retard. Ils ont trouvé un membre
de SG8 mort et le reste de l'équipe a disparu
- Mon dieu
Sam, je suis désolée, dit Sarah en lui
prenant la main
- J'ai réussi à convaincre le général de repartir
sur la planète avec le colonel O'Neill pour
La voix de Sam se cassa. Repartir sur la planète ne serait pas
suffisant, elle le savait, elle n'avait aucune idée de l'endroit
où était Daniel. Apophis pouvait l'avoir emmené n'importe
où.
- Nous sommes passés à l'hôtel du colonel O'Neill
et on nous a dis qu'il n'y était pas, reprit Sam
- Jack s'est installé chez moi, dit Sarah en rougissant
- Félicitations, major MacLane, dit Teal'c en haussant néanmoins
un sourire interrogateur
- Teal'c, je ne suis plus major et je ne crois pas que les félicitations
soient de rigueur mais merci
Jim se retint de jeter le combiné du téléphone qu'il
tenait en main. Il serra les dents tellement fort qu'il sentit ses muscles
résister sous la pression. Je comprends mieux maintenant ton
attitude de ces derniers jours. O'Neill est chez toi. Qui sont ces gens
? Pourquoi le cherchent-il ? P3X354 ? Apophis ? Jackson ? Tu as beaucoup
de choses à m'expliquer, Sarah MacLane. Jim les regarda passer
devant lui. Il examina la femme puis l'homme qui accompagnait Sarah. Il
attendit qu'ils entrent dans l'ascenseur, prit sa veste et descendit l'escalier.
Il n'eut pas de mal à les suivre malgré la circulation difficile.
Mac Arthur Park - 15h
- Je suis désolé Blair, mais ce que vous me demandez est
ridicule !
- Pas plus que d'avoir écouté la conversation de mes deux
étudiantes tout à l'heure
- Qui vous trouvent ringard, je vous l'ai dis ? (19)
- Jim me l'a déjà faite celle là et je suis sorti
avec cette fille une semaine plus tard, répondit Blair fier de
lui
- Pff pas de quoi être fier et puis
Vous ne sortez pas avec
Corinne ?
- Si, d'ailleurs
Vous n'êtes pas obligé de lui dire
que
- Ne vous inquiétez pas, le coupa Jack, entre hommes il faut se
serrer les coudes. Comment est-il ?
- Qui cela ?
- Ce Jim Ellison dont vous parlez souvent. Sarah ne m'en a presque rien
dit et, à part le fait qu'il sache donner une droite, je ne sais
rien de lui
- Quelle importance ?
- Je ne sais pas
C'est de la curiosité, c'est tout mais si
ne voulez rien dire, je comprendrais tout à fait
- Jim vous ressemble beaucoup. Vous avez le même caractère,
excepté que vous avez une touche d'humour ironique qui vous rend
un peu plus agréable sur le moment.
- Ah bon, parce qu'après
- Tiens, vous voyez, c'est exactement ce que je voulais dire !
- C'est plus fort que moi, désolé
- Vous avez déjà essayé de trouver d'où vient
ce réflexe d'autodéfense ?
- Non, Freud, je n'en ai jamais eu l'occasion
- Pourtant cela serait intéressant de le savoir, je connais quelqu'un
qui
- Je crois qu'on s'éloigne du sujet, dit Jack qui n'avait pas du
tout envie d'étudier son comportement
- C'est vrai. Je ne sais pas que voulez vous savoir ?
- Comment il a eu ce que vous appelez un don, par exemple
- Il a passé 18 mois dans la jungle péruvienne avec des
indiens
- En touriste ?
- Non, il était Ranger et
ce serait trop long à raconter,
dit Blair qui soudain se demanda comment réagirait Jim s'il savait
qu'il parlait de lui avec O'Neill
- Je vois. Tiens, nous avons de la visite.
Les deux hommes regardèrent Sarah venir vers eux, elle avait l'air
préoccupé. Jack essaya l'un des trucs que Blair lui avait
apprit et écouta battre le chur de la jeune femme, au moment
où il se sentait dériver vers ce que Blair appelait un zone-out,
il revint sans trop de difficulté. Sarah était devant lui
et semblait attendre une réponse de sa part.
- Jack ?
- Oui ?
- Vous nous avez fait peur, on aurait dit que vous étiez
- J'ai arrêté avant, avoua Jack. Que fais-tu là ?
- Sam et Teal'c sont venus au central et attendent dans la voiture
- Un problème ?
- Oui, ils veulent que tu rentres, dit Sarah tristement
Rentrer où ? Et d'où il vient au fait ? J'ai passé
une semaine avec cet homme et je ne sais quasiment rien de lui, songea
Blair
- Je crois que notre aventure va s'arrêter là, dit Jack en
tendant la main à Blair
- C'est impossible, vous n'êtes pas prêt !
- J'ai bien peur que ma " santé " passe après
ce problème mais, merci de vous en inquiéter
- Jack, soyez raisonnable ! Comment ferez-vous pour revenir si vous zonez
! Vous n'avez pas de guide !
- Je vous ferais appeler, dit Jack en souriant
- Sarah, convaincs-le de rester !
- C'est impossible Blair, même si j'en meurs d'envie, rajouta
t elle in petto
- Blair, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, dit Jack en lui
serrant la main, nous nous reverrons peut être un jour
Blair regarda le couple s'éloigner. Quand il les vit main dans
la main, il se rendit compte que Sarah allait perdre beaucoup plus que
lui. Il rangeait ses affaires quand il sentit quelqu'un derrière
lui.
- Vous avez oublié quelque
Les derniers mots moururent sur ses lèvres quand il vit Jim se
tenir devant lui, le visage fermé, les yeux étincelants
de colère. Blair eut peur un instant, il n'avait jamais vu Jim
dans un tel état. Si rappelles-toi, quand il a découvert
l'existence d'Alex.
- Alors toi aussi ?
- Pardon ?
- Qu'a-t-il de si extraordinaire que je n'ai pas ?
- Jim, je ne comprends pas
- N'ajoute pas le mensonge à la trahison, siffla Jim
- Trahison ? Tu ne crois pas que tu vas un peu loin ?
- Je ne crois pas, non !
- Jim, si j'ai passé autant de temps avec O'Neill cette semaine
c'est qu'il est comme toi, il
- Oh non, je n'ai rien de ce
- Avant de dire quelque chose que tu pourrais regretter, James Joseph
Ellison, tu vas m'écouter, dit Blair qui commençait à
perdre patience devant cette crise de jalousie ridicule
- Comment
- Ca suffit ! Assied-toi, dit Blair en désignant la couverture
étalée sur la pelouse
Jim le défiât du regard. Il n'avait aucune intention d'obéir
et fit exprès de donner un coup dans la couverture en question
qui s'envola et retomba sur le sol un mètre plus loin
- Je vois, tu as décidé de jouer au gamin, dit Blair en
lui faisant face.
Blair avait imaginé diverses manières de dire la vérité
à Jim mais certainement pas celle-là. Jim avait un air arrogant,
semblant le défier.
- Jack O'Neill est une sentinelle
Jim dévisagea longuement son guide. Il s'était attendu à
tout mais pas à ce qu'il venait de lui dire.
- C'est faux, je n'ai pas ressenti les mêmes choses qu'avec Barnes.
La sensation d'étouffer, que mon " territoire " était
envahi,
- Je sais, je pense que c'est dû au fait que O'Neill est une "
bonne " sentinelle et que ses dons étaient latents
- Je ne te crois pas
- Pourtant c'est la vérité
Jim !!!
Blair vit Jim partir en courant vers sa voiture. Décidément,
cela va devenir une habitude, pensa-t-il en récupérant
ses affaires.
Appartement de Sarah - 15h30
Le major Carter avait mis au courant Jack des derniers évènements.
En apprenant l'enlèvement de Daniel et de SG8, Jack avait douté
qu'il soit encore en vie. Apophis n'était pas réputé
pour sa grande clémence et en voulait aux Tauris d'avoir fait échouer
plusieurs attaques. Il voulait aussi récupérer Teal'c, le
sholva qui l'avait trahit. Jack ne dit rien mais Teal'c remarqua l'expression
fermée de son visage. Sarah les avait conduit chez elle. Sam et
Sarah étaient assises sur le canapé, Teal'c debout près
de la fenêtre. Sarah avait toujours eu l'impression que le grand
jaffa ne savait jamais où se mettre, qu'il ne se détendait
jamais.
- Sam, je suis persuadée que vous allez le retrouver
- Je ne vois pas comment. On n'a aucune idée de l'endroit où
il a pu l'emmener, dit-elle en secouant la tête tristement
Sarah ne savait pas quoi ajouter, elle savait que son amie avait raison.
Les chances de retrouver Daniel étaient minces mais, elle savait
aussi, que Jack n'abandonnerait pas. Sarah aurait voulu les accompagner
mais c'était impossible. Hammond ne la reprendrait pas comme la
dernière fois. Elle se demandait encore pourquoi il avait cru à
ce rêve et pourquoi il lui avait permis de réintégrer
l'armée provisoirement. Sarah se leva et passa dans sa chambre.
Jack était en train de finir son sac. Il la regarda sans dire un
mot. Il n'y avait rien à dire. Ils savaient tous les deux qu'ils
n'avaient qu'un avenir incertain, Sarah ne faisant plus partie du SGC.
Elle en aurait encore fait parti les choses n'auraient pas été
plus simples puisque le règlement interdisait les relations entre
deux soldats. Peut-être que c'est mieux ainsi, peut être
que nous ne sommes pas destinés à vivre ensemble, se
dit Jack Simplement à voler quelques heures de temps en temps
pourtant, si je m'écoutais
- Tu me tiendras au courant ?
- Bien sûr, je t'appellerais dès que je serais revenu
- Veille sur Sam, j'ai peur que
- Sarah, dit Jack dans un soupir, je suis donc un colonel si inhumain
?
- Ce n'est pas ça, tu le sais, protesta-t-elle doucement
- Je sais. Sarah, je
- Ne dis rien, Jack. Je savais que cela ne pouvait pas durer
- Ne dis pas cela, je reviendrais dès que je pourrais
- Et tu vas quitter l'armée ? Ne dis pas de bêtise, c'est
toute ta vie. Jamais je ne te demanderais de faire un tel sacrifice
- Ca, c'est à moi d'en décider
Jack ferma son sac et le posa près de la porte. Il prit Sarah dans
ses bras et l'embrassa tendrement puis, après avoir murmurer quelques
mots à l'oreille de la jeune femme, il prit son sac et alla rejoindre
Sam et Teal'c, qui attendaient toujours dans le salon. Sarah vint les
retrouver et leur souhaita bonne chance. Elle ferma la porte derrière
eux, s'adossa aux battants et sentit des larmes couler sur son visage.
Aéroport de Cascade - 16h30
- Mon colonel ?
- Oui, Carter, répondit Jack qui regardait par le hublot
- Est-ce que le médecin vous a examiné ?
- Non, je n'y suis pas allé
- Puis-je savoir pourquoi mon colonel ?
- Calmez-vous, Carter, je sais ce que j'ai et je vais beaucoup mieux
- Je ne comprends pas, Colonel O'Neill, dit Teal'c qui avait suivi l'échange
- Je suis guéri
- Est-ce que cela a un rapport avec ce Sandburg dont Sarah nous a parlé
?
- Oui, tous les deux m'ont beaucoup aidé, dit Jack en fermant les
yeux en sentant l'avion décoller
A suivre dans " Genèse "
(1) Encore une fois, se sont les femmes qui rangent pendant que les
hommes se reposent *_*
(2) Tiens, ça me rappelle quelque chose, n'est ce pas Corinne ?
:p
(3) Non, non ce n'est pas une coïncidence ce p'tit clin d'il
à Dir En Grey
(4) Hum
encore un fantasme que celle qui me connaisse bien, reconnaîtrons
aisément J
(5) Je n'arrive pas à écrire serrer les mâchoires
sans penser à Corinne et son " clench "
(6)Hypothèse de ma part, partant du fait que le " mélange
" de deux personnes faisant l'amour pouvaient donner une odeur particulière
au sexe
7) Je précise, avant que Corinne ne me tue, que c'est dans le
sens : " collectionner les fétiches " et pas une autre
définition que des esprits sournois aurait pu trouver
(8) Est-il vraiment nécessaire de dire d'où elle vient ?
(9) Ca c'est moi, des fois que vous vouliez m'inviter ^___^
(10) Merci au CD d'Isa et de Corinne qui traînait dans le coin et
qui m'a donné le nom du toubib. A l'occasion, faudrait quand même
que je me renseigne sur ce que cela signifie
(11) Je n'ai sais plus si c'est dans la série ou dans des fics,
mais c'est souvent que le pick-up est appelée Sweetie
(12) Mesdames et Messieurs, applaudissez le retour de Lassie lol
(13) J'ai le même en plus jeune et pas bedonnant à la maison
^______^
(14) moi, je l'attacherais plutôt sur un lit ^__^ oui, je sais,
je suis terrible
(15) Pour les fans de TS, un grand moment inoubliable du pilote
(16) Encore un moment " historique ", enfin surtout le baiser
qui suit ^____^
(17) Désolée Corinne, Raf n'a pas voulu que vous profitiez
du loft ^_^
(18) Pour toutes les fans de Blair qui n'ont jamais vu ledit torse. Vivement
Demon under Glass ^___^
(19) Ca vous rappelle pas quelque chose les filles de la frenchsentinel
?
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